03/07/2018 - Midi Madagasikara - Madagascar
Le lancement de l’atelier de « Revue Après Action »-de la riposte nationale contre la peste- qui s’est tenu hier à l’Hôtel San Cristobal Maibahoaka, a permis, entre autres, de (re)confirmer qu’officiellement, la précédente saison pesteuse a été marquée par 2.671 cas recensés et 250 décès. Pour éviter une telle flambée, les actions d’information vont être priorisées.
Information. L’atelier est organisé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Ministère de la Santé publique (MSP) et leurs partenaires techniques et financiers dans le dessein de dresser le bilan des actions et des défis relevés d’un côté et de l’autre d’élaborer un plan d’actions qui permettra à long terme d’éradiquer la peste, maladie du Moyen-âge, à Madagascar. L’atelier se tient depuis hier et cela jusqu’au 6 juillet. Le ministre de la Santé publique, le Pr Rantomalala Yoël, le représentant du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA) ont honoré de leur présence l’ouverture de l’atelier. Sans oublier le Dr Stella C. chef du Règlement sanitaire international (RSI) à Genève et le Directeur général adjoint de l’Aide américaine au Développement (USAID). Selon Mme Charlotte Ndiaye, Représentante de l’OMS à Madagascar, ce plan d’actions priorisera les actions d’information et de communication, avec une emphase particulière sur le grand public. Ceci pour améliorer chez celui-ci les connaissances symptomatiques de la peste (autant bubonique que pulmonaire), ainsi que les mesures immédiates à prendre en cas de présence de maladie.
Endiguement et communication. Effectivement, le Dr Randrema M. Chef de service de lutte contre la peste au sein du MSP a confirmé le rôle déterminant de l’information et de la communication dans l’endiguement de l’épidémie de la peste : « Le manque d’informations et des lacunes de communication ont joué pour beaucoup dans la récente flambée de l’épidémie de peste à Madagascar. Les gens ne savaient pas reconnaître les symptômes de la maladie, ni quelles étaient exactement les mesures d’hygiène strictes à prendre pour y faire face, ou pour l’éviter. A cela s’est ajoutée la psychose générée par la peste pulmonaire urbaine. Actuellement, que les gens sont mieux informés quant aux symptômes, à la prévention et à la gestion de cette maladie ; nous estimons et espérons qu’une telle flambée de l’épidémie ne soit plus à craindre. Notons toutefois que même si le niveau de transmission est bas, des cas de peste peuvent apparaître ; car la saison pesteuse court d’octobre en avril. » Ce chef de Service d’ajouter que le dernier cas de peste, bubonique, a été recensé fin avril 2018.
Règlement sanitaire international (RSI). Notons par ailleurs, que cet atelier de revue après action (RAA), cadre pour l’OMS et Madagascar, dans la mise en œuvre du RSI, instrument juridique international-visant à améliorer le système de santé publique- que Madagascar a ratifié. La mise en œuvre de cette RSI consiste notamment en la tenue de suivi-évaluation des actions de riposte nationale aux épidémies, comme ce fut le cas récemment avec la poliomyélite et la peste. A long terme, les parties prenantes désirent faire de Madagascar un pays exempt de peste (tare que la Grande Ile partage avec d’autres pays africains, comme la République démocratique du Congo). Comme l’a dit, sur une note d’humour, le nouveau ministre de la Santé publique : « Nous avons réussi à faire de Madagascar, un pays « free polio », il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas en faire un pays « free pest » ! »
Luz Razafimbelo
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