19/09/2018 - Madagascar tribune - Madagascar
La peste est de retour, Quatre (4) morts et onze (11) cas suspectés ont été signalés. Le premier cas mortel a été enregistré à Fiadanana Ankazobe, région d’Analamanga, au mois d’août dernier, le deuxième à Ambalavao Fianarantsoa, région Amoron’i Mania, le 8 septembre dernier. Hier encore, un couple de paysans a succombé à la peste du côté d’Analavory.
Sur les réseaux sociaux, les rumeurs ont circulé comme une trainée de poudre sur un cas mortel de peste dans un centre d’examen du baccalauréat de la capitale, plus précisément au Lycée Jean Joseph Rabearivelo à Analakely. Une information démentie par le chef de centre qui explique que l’élève aurait fait une crise d’éplilepsie. Après avoir été emmené à l’infirmerie, son état s’est stabilisé mais il a préféré ne plus poursuivre l’examen. Sa maladie n’aurait rien à voir avec la peste, affirme le chef de centre.
Concernant les cas suspects, Dr Manitra Rakotoarivony, responsable du développement de la santé auprès du ministère de la santé, indique que 6 d’entre eux dont trois cas de peste pulmonaire sont déjà guéris après avoir reçu le traitement nécessaire. C’est également le cas des 113 personnes ayant fréquenté la victime dans le district d’Ankazobe. « Une vaste opération suivie d’une prise en charge massive a été menée sur place par les services du ministère de la Santé », rapporte-t-il.
Une réunion d’urgence, dirigée par le Premier ministre, Christian Ntsay, aurait eu lieu mardi à Mahazoarivo où s’est également tenu le conseil du gouvernement de la semaine. Cette réunion se serait porté sur la stratégie à mettre en place pour faire face à la propagation de la peste. Aucune information n’a filtré concernant cette réunion, ni dans le communiqué du conseil du gouvernement, ni dans la communication habituelle faite par la Primature.
Le ministère de la Santé pour sa part affirme avoir mis en place toutes les « stratégies et plan d’attaque » nécessaires pour éviter que le fléau de 2017 ne se répète. L’équipe du ministère serait déjà aux aguets dans tous les différents services éparpillés dans les quatre coins de l’île. Aucune mesure ne semble pourtant être palpable : pas de contrôle de température dans les centres de déplacement, pas de dépistage gratuit, aucune campagne de sensibilisation.
La seule réaction entendue et confirmée jusqu’ici, c’est d’inviter la population à faire preuve de prudence notamment durant les cérémonies de retournement de morts, une pratique traditionnelle encore très répandue dans le pays notamment en période hivernale. Les médecins expliquent que cela peut favoriser la propagation rapide de la maladie au cas où l’une des personnes enterrées dans le caveau familial aurait été emportée par la peste bubonique ou pulmonaire.
L’entassement des ordures dans les rues favorisent également l’envahissement des rongeurs comme les rats, principaux porteurs de la maladie ainsi que la recrudescence des feux de brousse qui favorisent la ruée des rats dans les villages sont d’autant plus des facteurs de propagation de la peste. La prévention y afférente devrait commencer par les citoyens et les autorités locales, au niveau des collectivités, sans attendre le gouvernement qui se préoccupe davantage des élections que de la santé publique.
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