14/11/2018 - Midi Madagasikara - Madagascar
Après le lancement officiel, mars 2018 à Andriambilany, du projet FAFY (Fanjariantsakafo sy Fahasalamana ifotony) ou Programme d’Amélioration des Résultats Nutritionnels utilisant l’Approche à Phases Multiples (PARN-APPM), un premier atelier régional de mise en œuvre de ce projet s’est tenu hier, à Antsirabe, dans la région Vakinankaratra, ouvrant la voie à plusieurs autres dans les huit régions ciblées par le projet qui figurent parmi celles enregistrant les taux de malnutrition chronique et de retard de croissance les plus élevés de Madagascar.
Dans la région Vakinankaratra, le taux de malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans est de 65,2%. Le plus élevé de Madagascar, alors qu’il s’agit, paradoxalement, d’une région à fort potentiel agricole, mais l’origine du problème est bien plus complexe, au-delà de la seule considération d’ordre agricole. « La région est, certes, grande productrice agricole, mais le problème se situe au niveau de l’usage fait de ces produits agricoles, d’autant plus que 99% de la production dans la région n’y reste pas, car ravitaille le marché national et celui des autres régions », explique le coordonnateur régional du projet, Harinaivo Ravelonarivo. En effet, pour le Vakinankaratra, les lacunes se trouvent au niveau de l’utilisation des produits agricoles pour en faire les composantes d’une alimentation saine et équilibrée.
Régions prioritaires. Le choix de la capitale du Vakinankaratra pour tenir le premier atelier régional du projet n’a ainsi pas été fortuit. Cette région figure parmi les huit régions ciblées et parmi les quatre régions prioritaires dans la mise en œuvre du projet FAFY, car affichent des taux de malnutrition chronique au-dessus de 60%. Outre le Vakinankaratra, les trois autres régions sont la Haute Matsiatra où le taux de malnutrition chronique est de 65%, l’Amoron’i Mania (64%) et Itasy (62,3%). Rappelons qu’à l’échelle nationale, ce taux de malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans est de 47%. Un problème complexe aux conséquences sociales et économiques inquiétantes et dont le coût économique est évalué à 7% à 12% du PIB par an.
Informer les acteurs. Ce premier atelier régional tenu à Antsirabe a réuni tous les acteurs du projet issus de divers horizons, justifiant par ailleurs l’aspect multisectoriel et transversal de la considération du problème lié à la nutrition. C’est ainsi que la ville d’Eaux a accueilli des participants issus de l’Office National de Nutrition (ONN), de plusieurs ministères dont celui de la Santé publique, celui de l’Agriculture et celui de l’Education nationale, ainsi que les autorités locales et les représentants de la société civile. L’heure était alors à la course aux informations sur les modes et procédures de mise en œuvre du projet sur le terrain avec une majeure partie consacrée aux aspects techniques, organisationnels et opérationnels, ainsi que les responsabilités de chacune des parties prenantes engagées dans la mise en œuvre du projet. Le maître-mot est alors la cohésion, la pleine collaboration entre ces différents acteurs et la coordination des actions en vue de l’atteinte des objectifs conformément aux indicateurs contenus dans le « cadre des résultats ».
200 millions de dollars. En effet, le projet FAFY vient en appui à l’atteinte des objectifs nationaux en matière de nutrition. Ce vaste projet qui s’étend sur une décennie privilégiera les interventions axées sur les 1000 premiers jours de la vie de l’enfant (de la conception à l’âge de deux ans) et vise la réduction de 30%, à l’horizon 2028, de la prévalence du retard de croissance chez les enfants de moins de deux ans dans les régions ciblées, lesquelles affichent les taux de malnutrition chronique les plus élevés. Il s’agit des régions Vakinankaratra, Haute Matsiatra, Amoron’i Mania, Itasy, Alaotra Mangoro, Bongolava, Analamanga et Vatovavy Fitovinany. Par la suite, le projet s’étendra progressivement à 15 régions. Financé par la Banque mondiale à hauteur de 200 millions de dollars sur dix ans, le projet FAFY, dans sa première phase d’une durée de cinq ans (2018-2022) est financé par un don de 80 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, et cofinancé par une subvention de 10 millions de dollars du fonds fiduciaire « Power of Nutrition », soit un financement total de 90 millions de dollars pour la première phase.
Hanitra R.
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