10/11/2018 - Midi Madagasikara - Madagascar
Une série de communications scientifiques pour célébrer, hier, pour la première fois à Madagascar, la Journée mondiale de la thrombose. La maladie thromboembolique veineuse, une urgence vitale, est la troisième maladie cardiovasculaire la plus fréquente dans le monde.
Un décès sur quatre dans le monde est lié à la thrombose. A Madagascar plusieurs études récentes menées par des médecins dans divers domaines, notamment chirurgical, médical, gynéco-obstétrical, ainsi que dans le domaine de l'ophtalmologie, de la neurologie, l'oncologie, ont été présentées, hier, au Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHUJRA) dans le cadre de la première célébration sur le sol malgache de la Journée mondiale de la thrombose, décalée de plusieurs semaines par rapport à la date précise du 13 octobre. Une première, à l'initiative de la Société malgache d'hématologie et de transfusion sanguine (SOMAHETRA), si au niveau mondial, la « World Thrombosis Day » est déjà célébrée depuis cinq ans, précise le Pr Rakoto Alson Olivat, hématologue, à l'occasion de l'ouverture de la journée de célébration.
Urgence. C'est ainsi qu'en présence de spécialistes malgaches notamment le Pr. Ahmad Ahmad, spécialiste en imagerie et radiologie, la thrombose a été abordée sous plusieurs facettes. Cette pathologie qui n'est autre que l'obstruction d'une veine ou une artère par un caillot de sang, et qui s'oppose à la circulation sanguine, doit constituer une urgence. La complication la plus grave, s'agissant de thrombose veineuse ou phlébite, est l'embolie pulmonaire où le caillot se détache de l'endroit où il s'est formé et migre vers l'artère pulmonaire, pouvant entraîner très rapidement le décès. Quant à la thrombose artérielle, elle peut être à l'origine d'infarctus du myocarde, d'AVC (accident vasculaire cérébral) ainsi que d'autres accidents vasculaires dans d'autres endroits du corps comme les membres inférieurs.
Prévention. Les professionnels de la santé qui ont abordé la question sont, toutefois, unanimes : il s'agit d'une maladie évitable et il est possible de diminuer les décès. Si sur le plan purement médical, les professionnels peuvent agir au niveau de la rapidité du diagnostic grâce à l'imagerie médicale, et de la mise en route rapide de la prise en charge, les patients, eux, peuvent s'investir au niveau de certains facteurs de risque. En effet, outre l'alitement, pas toujours possible à éviter, s'agissant de sujets malades, les principaux facteurs de risque sur lesquels il est possible d'agir sont notamment le tabagisme, l'obésité et la sédentarité.
La pratique d'activités physiques régulières figure ainsi parmi l'une des premières mesures de prévention. Il est tout aussi recommandé d'éviter autant que possible les immobilisations prolongées, auquel cas, il est préconisé d'effectuer régulièrement des flexions-extensions des membres pour stimuler la circulation sanguine. L'assistance dans la salle de conférences du CHUJRA n'a d'ailleurs pas dérogé à la règle, hier : après une série de communications scientifiques, l'heure était aux exercices physiques. Histoire de se dégourdir un peu les jambes - et le reste du corps. C'était bien le cas de le dire !
Par Hanitra R.
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