19/01/2019 - Midi Madagasikara - Madagascar
Un centre hospitalier universitaire de la Capitale. Comme dans tous les domaines administratifs, la notion de service public est toujours suivie des qualificatifs tels que mauvais, déplorables, ne répondant pas aux attentes et besoins des usagers lorsqu'elle est transposée dans la santé publique. Les faits ne sont plus nouveaux pour ceux qui le savent ou encore pour ceux qui en ont déjà vécu.
La qualité de service au niveau des hôpitaux ou centres de santé publique malgache laisse à désirer. Tous les ans, l'on observe des plaintes venant de patients et/ou de leurs familles qui ne cachent pas leurs dégoûts quant aux services qu'ils qualifient de « déplorables ».Comme en témoigne Koto, un usager d'un centre hospitalier universitaire de la Capitale qui a préféré taire son nom, sur lesdits services.
« Tout va mal auprès de ce centre hospitalier. Et cela commence avec la lenteur des agents au niveau de l'accueil » a lancé notre interlocuteur. Ce dernier de renchérir « les infirmières sont financièrement démotivées, c'est pour cela qu'elles soutirent de l'argent auprès des patients et de leurs familles ». Noro, une mère de famille d'appuyer ce propos. « Les agents auprès de cet établissement ne semblent pas être satisfaits de leurs conditions de travail. Et cela se reflète sur leur manière de travailler. Ils ne sont pas accueillants » s'est lamentée la mère de famille.
Avant de déplorer la corruption qui y règne. « Je suis obligée de payer en sus les agents de cet établissement pour bénéficier des soins adéquats et pour bénéficier d'un semblant de service de bonne qualité » a-t-elle rétorqué. Des faits que l'on retrouve presque partout dans la Grande île si l'on se limite à la question de gestion d'établissement de santé publique. Des situations que des familles doivent également vivre en plus des difficultés auxquelles elles doivent déjà faire face avec l'hospitalisation de leur proche.
Priorités. Les discussions auprès de quelques médecins travaillant dans le domaine de la santé publique font savoir que l'origine des mauvaises qualités de service viendrait des conditions de travail du personnel de santé. « Les agents sont en retard et ne sont pas motivés dans ce qu'ils font » a lancé Randria (nom d'emprunt) médecin auprès d'un centre hospitalier universitaire d'Antananarivo. Le médecin - qui a préféré taire son nom par peur de se voir sanctionné - d'avancer » leurs salaires ne leur permettent pas de survivre, autrement dit, leurs salaires ne s'approprient pas aux services et au travail effectués. C'est la raison pour laquelle, la plupart des médecins, des sages-femmes, des infirmières travaillent de plus en plus auprès des cliniques privées. Une façon pour eux d'arrondir leur fin du mois ». « La recrudescence de la corruption serait également l'une des conséquences directes de ces mauvaises conditions de vie de ces agents de la santé publique » a renchéri le médecin.
Avant de noter que « l'établissement a été victime de mauvaise gestion de la part des responsables qui se sont succédé « . Si l'accès aux services de santé de qualité et répondant aux besoins des usagers, à moindre coût est l'esprit même de la couverture santé universelle. On est encore loin du compte pour les Malgaches qui doivent payer des fortunes pour jouir d'un certain niveau de service auprès des hôpitaux et centres de santé publics du pays. Une pratique qui ne diffère pas beaucoup de ce qui se fait auprès des centres de santé privés.
Par José Belalahy
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