A Brazzaville, l'équipe a eu un entretien avec la représentation de l'OMS-Congo, le Dr Fatoumata Nafo Traoré et le Dr Amédée Molamou. L'équipe a ensuite visité des départements de Pointe-Noire, Kouilou et Bouenza. Elle a rencontré les autorités sanitaires, visité les villages et les formations sanitaires. Elle a pu ainsi collecter diverses informations sanitaires, qui lui ont permis de tirer des conclusions importantes qu'elle a présentées au terme de sa mission au cours d'une séance de travail avec des experts de l'OMS-Congo.

Ainsi l'équipe a relevé l'existence au Congo de l'ulcère de Buruli. Cette maladie concerne actuellement quatre départements sur douze, le Kouilou, Pointe-Noire, Niari et Bouenza. Toutefois, il est difficile d'affirmer l'inexistence de cas dans les autres départements, du fait de l'absence de données. Le département du Kouilou semble être le plus touché. Les autorités locales, les agents de santé ainsi que les populations ont une bonne connaissance de la maladie. La prise en charge médicale des patients a commencé au dernier trimestre de l'année 2006. Les résultats préliminaires sont très encourageants mais nécessitent un suivi correct. Les petites et moyennes ulcérations cicatrisent aisément.

La mise en œuvre d'un traitement antibiotique rend plus facile la détection des cas et leurs prises en charge. Les infrastructures existent pour les prises en charge des cas, mais certaines nécessitent d'être améliorées. Les villages endémiques sont d'accès difficiles, en zone marécageuse, surtout dans le Kouilou.

Il ressort des conclusions de cette mission la mise en place d'une structure d'organisation départementale composée d'un point focal départemental, d'un assistant sanitaire, superviseur des activités liées à l'ulcère de Buruli et d'un chirurgien responsable de la prise en charge chirurgicale. Au niveau opérationnel, il est nécessaire de réhabiliter certaines infrastructures sanitaires de Madingo-Kayes, de construire des pavillons complémentaires et de prévoir un fonds de fonctionnement pour le centre. A Nkayi, il est préconisé de réaménager et d'équiper le bloc opératoire et le laboratoire, de munir le centre en médicaments et consommables médico-chirurgical, etc. Aux autorités locales, il est recommandé de renforcer la volonté politique, en procurant plus de soutien au programme dans la mise en œuvre de toutes les activités. Enfin, à l'OMS ; il convient d'appuyer le Congo dans la mise en œuvre des activités de lutte contre l'ulcère de Buruli.

Lire l'article original