23/03/2007 - Les dépêches de Brazzaville - Congo-Brazzaville
«A partir du 1er avril, le vaccin sera disponible sur tout le territoire. La compagne vaccinale contre le virus de l'hépatite B sera lancée officiellement le 7 avril, à la faveur de la Journée mondiale de la santé», a déclaré Damase Bozongo précisant que le vaccin serait gratuit.
Le responsable du Programme élargi de vaccination (PEV), le Dr Edouard Ndinga, a rappelé que le vaccin, qui se présente sous la forme d'un tétravalent (DTC-HepB), sera administré à tous les enfants qui se présenteront aux postes de vaccination à partir de la date de lancement officiel.
«Tous les enfants qui viendront à la vaccination pour le DTC1 recevront une injection de DTC-HepB jusqu'à la fin de leur série de vaccination. Ceux qui se présenteront à partir du lancement pour la deuxième et / ou la troisième dose de DTC recevront le tétravalent afin de finir la série préalablement commencée», a-t-il ajouté précisant «qu'il ne sera pas administré de vaccination de rattrapage».
Le Dr Edouard Ndinga a rappelé que l'objectif du gouvernement est de
faire vacciner au moins 90 % d'enfants de moins d'un an d'ici à l'an
2010. «Le gouvernement, a-t-il poursuivi, veut contribuer à la
réduction de la morbidité et de la mortalité de la population
résultant de la diphtérie, du tétanos, de la coqueluche
et de l'hépatite B.»
Véritable problème de santé publique, cette maladie affecte
30 % de la population mondiale. Elle se transmet par voies sexuelle et sanguine.
Sa clinique est comparable à toutes les maladies qui attaquent le foie.
Contrairement à l'hépatite A, moins dangereuse, l'hépatite virale B est une chronicité qui s'installe. Quand elle évolue, elle peut se transformer en cirrhose et causer des cancers primitifs du foie (CPF). Au Congo, on recense 8 % de porteurs du virus. La maladie est à l'origine de 73,5 % des cancers primitifs du foie, a indiqué le Dr Martin Okouo, hépatogastroentérologue au CHU de Brazzaville.
Le Dr Abraham Mouko, pédiatre dans ce même CHU, a ajouté que la maladie touche également les enfants. Il a salué l'initiative gouvernementale, rappelant que, jusqu'à présent, le vaccin se vendait environ 10 000 FCFA, un prix d'autant plus élevé pour bien des familles que trois doses de vaccins sont nécessaires.
La vaccination est d'autant plus la bienvenue qu'il n'existe pas de traitement
spécifique à la maladie. «On ne soigne que les symptômes,
a précisé le Dr Edouard Ndinga, et quand la maladie se transforme
en cancer, il faut procéder à la transmutation. Pour le moment,
cette opération ne se pratique pas au Congo. Elle coûte par ailleurs
très cher. »
« Si le curatif est impossible, il ne nous reste que la prévention.
Dans le cas présent, il faut respecter les règles d'hygiène
et procéder à la vaccination. L'action du gouvernement va dans
ce sens.»
Quentin Loubou
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