Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici

bannière promotionnelle

Revue de presse de APIDPM Santé tropicale

Boucar Diouf, Professeur Agrégé en Néphrologie : « Grâce aux traitements modernes, nous pouvons stabiliser les malades »

11/03/2006 - Le soleil - Sénégal

Quel sens donnez-vous à la célébration de la Journée mondiale du rein ?
Nous avons célébré, le 9 mars, la Journée mondiale du rein. C’est une première. L’initiative est de la Société de néphrologie et la Fondation du rein. Les deux structures ont proposé que le deuxième jeudi de chaque mois de mars soit consacré au rein parce que les maladies rénales sont très nombreuses. Et le traitement est très onéreux. Le traitement par semaine revient à 150.000 FCfa au patient. Nous voulons, à travers cette journée, faire la sensibilisation pour prévenir cette maladie. Nous avons fait un défilé à travers le train de la ville. La journée a eu un impact. Elle nous a permis de dépister au moins 1000 personnes. Nous avons fait aussi une conférence pour expliquer aux personnes le fonctionnement du rein.

Quelles sont les causes d’une insuffisance rénale ?
Il y a plusieurs causes des maladies liées à l’insuffisance rénale. On peut naître avec la maladie parce qu’on a eu à connaître une anomalie intra-utérine ou on l’hérite de nos parents. Parmi ces maladies, il y a la polykistose rénale. En plus de cela, on peut contracter la maladie acquise lorsque l’on a le diabète, l’hypertension artérielle ou la drépanocytose non traités. Ce sont ces causes que l’on rencontre au Sénégal. Elles sont idiopathiques. L’insuffisance rénale chronique s’installe doucement. Il arrive un moment où les reins n’arrivent plus à assurer leurs fonctions. Le malade est obligé de faire une suppléance rénale. Il y a une insuffisance rénale qui s’installe brusquement. Elle peut être réversible ou non. Pour ce dernier cas, il y a deux causes : la première est due à une perte massive de sang lors des accouchements, la deuxième cause est liée au traitement avec les médicaments traditionnels. Je ne dis pas que le traitement traditionnel n’est pas bon. Mais les médicaments sont donnés de façon incontrôlée. On ne connaît pas la concentration. Au Sénégal, lorsqu’une personne doit faire un traitement durant toute sa vie, il est découragé par son entourage qui l’encourage d’aller voir un marabout. J’ai l’habitude de dire aux gens de faire très attention aux médicaments qu’ils boivent. Avec les traitements modernes, nous avons réussi à stabiliser les malades.

Est-ce que le nombre de personnes qui souffrent de cette maladie augmente au Sénégal ?
Le but de cette journée est de parler de cette question. Il va falloir faire une enquête nationale. Mais il y a des études au niveau international qui révèlent qu’il y a entre 300 à 500 nouveaux cas par an et par millions d’habitants. Si on fait une analyse comparative avec un pays comme la Tunisie qui a le même nombre d’habitants que le Sénégal et qui a 6000 personnes prises en charge en dialyse. Cela veut dire qu’il y a au moins 6000 Sénégalais qui vivent avec l’insuffisance rénale, qu’ils le sachent ou non.

Comment se prémunir de cette maladie ?
Je pense qu’il faut faire un travail de sensibilisation chez les accoucheuses et accoucheurs. Il faut faire autant pour ce qui est des traitements traditionnels. Il faut éviter de boire. En plus de cela, il faut faire le dépistage de l’hypertension. Il faut prendre régulièrement des médicaments pour normaliser l’hypertension ou la glycémie. Il faudra aussi vulgariser la visite médicale pour qu’on puisse identifier les malades et pour qu’on puisse traiter la maladie très tôt.

Propos recueillis par Idrissa Sané

Lire l'article original

Retour - Liste des articles

encart_produit
Tous les résultats et analyses de l'enquête exclusive proposée aux abonné(e)s de Santé tropicale sur leur expérience du diagnostic et du traitement du paludisme simple en 2025

encart_leemaf

L'application d'un émollient est essentiel dans le traitement de la Dermatite Atopique

Montrez cette courte vidéo à vos patients afin qu'ils comprennent pourquoi.

packshot
Voir la vidéo

Comment utiliser correctement un inhalateur ?

Montrez cette courte vidéo à vos patients afin que l'efficacité soit maximale.

packshot
Voir la vidéo

FMC Diabète

encart
Médecins généralistes - Rejoignez l'École du Diabète de la FID en collaboration avec la Global Health Unit de Sanofi

encart
Éducateurs et éducatrices en diabétologie - Rejoignez l'École du Diabète de la FID en collaboration avec la Global Health Unit de Sanofi

Hors série

couverture_hs_meningite_oms

Guide de Prise en Charge de la Dyspepsie Fonctionnelle en Afrique offert par Ferrer Internacional SA

bannière promotionnelle

CONTACTEZ-NOUS

Adresse

Téléphone

CARTE DU SITE

Revue MAF

Revue OST

Actualités

Rubriques spécialités

Webinaires

Espaces labos

Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !