A l'occasion de la journée africaine dédiée à la réduction de ce phénomène, le Minsanté a dévoilé des stratégies afin d'améliorer le suivi de la mère et de l'enfant, le 8 mai dernier.

La matinée du 8 mai 2021 célébrait la journée africaine de réduction de la mortalité maternelle et néonatale. A cette occasion, le Cameroun s'est joint à la communauté africaine pour commémorer les efforts fournis par le continent, afin d'en finir avec les nombreux décès inévitables des femmes enceintes et des nouveau-nés.

L'évènement a été marqué localement par une déclaration du ministre de la Santé, Manaouda Malachie à Yaoundé. C'était en présence de quelques représentants des agences de l'Onu, l'Oms, l'Unicef et le Fonds des nations unies pour la population (Unfpa). D'après le Minsanté, le Cameroun est l'un des pays où les indicateurs de santé de la mère demeurent préoccupants, en dépit des engagements pris et des actions menées par le gouvernement et ses partenaires.

«Le niveau actuel de mortalité lié à la grossesse est encore 10 à 20 fois plus élevé que celui des pays développés, malgré la baisse substantielle de 40% allant de 782 décès pour 1000 naissances en 2011 à 28 décès pour 1000 naissances en 2018», a souligné Manaouda Malachie. En réponse à cette situation, le gouvernement a mis en place une politique et des stratégies visant à améliorer la condition de la femme enceinte et du nouveau-né.

La politique nationale de santé et de reproduction a notamment été révisée. Celle-ci contribue à assurer la qualité et la continuité de l'offre des soins, et la surveillance des décès. Sans oublier la mise en place d'un programme d'éducation complet à la sexualité dans les écoles, afin de prévenir les grossesses non désirées, très souvent observées chez les jeunes filles. Certains soins et services auxquels a droit la femme enceinte pendant la consultation prénatale, ont été rendus gratuits.

A l'instar du screening pour le Vih et les actions entre la prévention du paludisme, notamment le traitement préventif intermittent et la moustiquaire imprégnée. Malgré le contexte actuel marqué par la fameuse pandémie, le Minsanté a demandé de ne pas perdre de vue la continuité des soins et des servi ces désanoÿde la mère et de l'enfant.

«Les directives de l'Oms mettent.en évidence l'absence des preuves de transmission mère-enfant de la Covid-19 à travers le placenta, le lait maternel et le liquide amniotique. La prise en charge des femmes enceintes reste donc la même. Néanmoins, les nouveau-nés peuvent être contaminés par contact étroit prolongé avec leurs mamans infectées. D'où, l'importance d'observer scrupuleusement toutes les précautions lors-de l'accouchement d'une femme infectée par la Covid-19, notamment avec la pratique des mesures barrières» a-t-il conclu.

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