Peu après l'arrivée du vaccin russe au Gabon, plusieurs personnes se demandent si les vaccins anti-Covid sont interchangeables ou complémentaires. Le ministre de la Santé a indiqué qu'il n'est pas recommandé de changer les vaccins entre deux doses.

Les vaccins anti-Covid sont interchangeables ? La question taraude bien d'esprits. Si en France, elle était au cœur des débats lorsque la Haute autorité de santé avait recommandé l'utilisation des vaccins Pfizer et Moderna, pour les moins de 55 ans ayant reçu une première dose d'AstraZeneca ; au Gabon où la campagne de vaccination a démarré avec le vaccin chinois, cette question vaut son pesant d'or avec l'arrivée du vaccin russe Spoutnik 5. Alors que beaucoup se demandent si une personne ayant reçu une première dose de Sinopharm peut avoir une deuxième dose de Spoutnik 5, le ministre de la Santé a levé toute équivoque lors de sa dernière conférence de presse. «Pour l'instant ce n'est pas recommandé», a déclaré Guy-Patrick Obiang Ndong.

«La personne qui commence sa première dose avec le Sinopharm doit faire sa deuxième dose avec le Sinopharm. La personne qui débutera avec le vaccin Spoutnik 5, devra faire ses deux injections avec le Spoutnik 5», a expliqué le ministre de la Santé. Selon lui, au stade actuel, aucune étude scientifique n'a démontré qu'un croisement de vaccin anti-Covid pouvait se faire. «Donc il faudrait que les populations soient prudentes», a avisé Guy-Patrick Obiang Ndong. A en croire son propos, Sinopharm et Spoutnik 5 ont quasiment le même niveau d'efficacité. Donc, a-t-il indiqué, il serait imprudent que les gens changent de vaccins. «Ce n'est pas recommandé. Nous demandons à la population de ne pas le faire», a déclaré le ministre de la Santé.

Dans le pays, depuis le début de la campagne de vaccination, 24 264 volontaires se sont présentés dans les différents sites et 23 260 (95%) personnes éligibles ont été vaccinées. Parmi elles, informe le Comité national de vaccination contre le Covid-19 (Copivac), 80% soit 18 547 étaient des hommes et 9%, soit 2 158, avaient plus de 60 ans et 8,1%, soit 1 877, étaient hypertendues tout comme 3%, soit 710, étaient diabétiques.

Alix-Ida Mussavu

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