Sur l'initiative du FNUAP Congo, cette réunion a été consacrée à la présentation du dernier draft de cette feuille de route, et à la présentation du projet de développement de la circonscription socio-sanitaire de Gamboma, une initiative commune des agences des Nations unies au Congo en partenariat avec le gouvernement.

Présenté par le directeur de la santé de la famille au ministère de la Santé, le Dr Ludovic Gnekoumou, la feuille de route nationale pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale constitue à la fois un engagement fort et une démarche scientifique en faveur de la santé maternelle. Elle vise à inverser dans une grande mesure cette tendance d'ici 2015.
Elle résulte des recommandations de la 1ère journée nationale de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale organisée à Brazzaville le 17 novembre 2005 avec l'appui du FNUAP.

Le document, auquel s'est désormais associé d'autres agences des Nations unies (OMS, Unicef et PNUD), est la réponse au faible engagement en faveur de la santé maternelle au Congo, se traduisant par une morbidité élevée et une mortalité maternelle supérieure à la moyenne africaine avec 781 décès maternels sur 100 000 naissances vivantes.

Le taux de mortalité néonatale est de 45 décès pour 1000 nouvelles naissances. La situation, qui a pour fondement l'absence de politique efficace en santé de la reproduction, peut être améliorée si le Congo relève le défi des objectifs 4, 5, et 6 du millénaire pour le développement.

Il s'agit par exemple d'améliorer la formation du personnel médical et la qualité des soins offerts dans les centres de santé de tous les départements du pays. Le Dr Gnekoumou a regretté le fait que 77 % du personnel sanitaire soit concentré à Brazzaville et Pointe-Noire, alors que partout ailleurs les femmes et les enfants ont besoin de soins appropriés.

La ministre de la Santé, Emilienne Raoul, s'est interrogée sur la qualité de la formation du personnel sanitaire et des sages femmes. Elle a suggéré que soit étudié un mécanisme de collaboration entre son département et celui en charge de l'enseignement technique et professionnel pour un meilleur suivi de la formation du personnel sanitaire.
Le coordonnateur résident du système des Nations unies au Congo, Aurélien Agbénonci, est intervenu sur une meilleure collaboration entre le gouvernement du Congo et les Nations unies. «Nous devons travailler comme nous l'avons fait pour le Choléra pour gagner le pari du développement».

Le projet de développement de la circonscription socio-sanitaire de Gamboma, présenté par le Dr Jérémie Mouyokani de l'OMS Congo s'est inscrit dans le cadre d'actions conjointes des agences du système des Nations unies au Congo.
Il vise à apporter un appui concerté pour la mise en œuvre du Programme national de développement sanitaire (PNDS) en vue d'une meilleure organisation du système de santé, d'une offre de soins intégrés de qualité, et dans la perspective d'atteinte des OMD de santé.

L'hôpital de Gamboma devra dans cette optique être en mesure d'assumer les fonctions cliniques, diagnostiques et logistiques attendues d'une formation médicale de son rang. Huit autres centres de santé devront par ailleurs être opérationnels pour offrir des services essentiels complets et de qualité.

Quentin Loubou

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