C'est une innovation. Pour la première fois, comme cela se fait dans des universités et grandes écoles formant dans des domaines autres que la médecine, le Réseau des universités des sciences et technologies d'Afrique (Rusta) a décidé de mettre ses étudiants de niveau licence 3 en situation d'entreprise en gestion clinique. Au nombre de 25 personnes, ils ont été constitué en groupe pour créer cinq laboratoires virtuels de recherche clinique.

Durant six mois, ces apprenants ont travaillé chacun dans son groupe sur un projet de recherche bien défini pour les amener à apprendre le processus de création d'une entreprise virtuel de recherche clinique et les techniques pour la pérenniser.

Le 27 mai, un colloque dit de recherche clinique a été organisé au sein dudit établissement pour présenter les résultats des travaux de ces entreprises virtuelles à plusieurs personnalités dont celles issues du domaine de la santé.

Selon l'initiatrice de cette activité, Dr Joyce Dohou, secrétaire générale de l'établissement, la mise en situation des étudiants est une manière plus poussée de les amener à rendre ce qu'ils ont pu apprendre tout au long de leur formation. « Ils ont donc conçu des entreprises virtuelles et réfléchis à des idées innovantes de protocoles de recherche clinique afin de faire des phases de tests sur les médicaments pour amener les populations à cerner leurs contours », explique-t-elle. Avant d'ajouter que certaines entreprises ont travaillées notamment sur des produits de traitement du paludisme, sur les caractéristiques des produits cosmétiques, sur les produits de traitement des mycoses vaginales par les médicaments antifongiques et traditionnels, etc.

Pour elle, la recherche clinique n'étant pas très connue en Côte d'Ivoire, cette initiative permettra aux étudiants de la maîtriser et de faire connaître au mieux la recherche clinique. « A partir de cette expérience, ils peuvent comprendre qu'il n'y a pas que le métier de médecin et de pharmacien mais aussi des attachés de recherche clinique ou ingénieur de recherche », précise Dr Joyce Dohou. Pour qui, cela constitue une sorte d'ouverture d'esprit et une formation à la base pour éviter de recruter des acteurs en Europe et ailleurs, lorsqu'il y a des besoins en projet d'essai clinique.

Hervé Adou

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