Dans une note circulaire du 8 novembre à l'intention des présidents des conférences provinciales des chefs d'établissements, le ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi , réitère sa décision sur la fermeture de certains établissements et facultés de médecine. Il appelle les responsables à « faire preuve de vigilance » et de se rassurer que ces établissements et facultés de médecine fermés « ne procèdent à au recrutement des étudiants ».

Le ministre Muhindo Nzangi fait savoir que l'année académique 2021-2022 devra bientôt être clôturée dans la plupart des établissements de l'ESU et que les recrutements des nouveaux étudiants ainsi que les inscriptions en classes montantes vont, de ce fait, être lancées. C'est dans cette optique qu'il rappelle la décision prise l'année en cours en vue d'empêcher aux institutions et aux facultés de médecine fermées de procéder au recrutement pour cette filière.

La décision du ministre est motivée par la non-viabilité, comme l'avaient recommandé les Etats généraux de l'ESU. Il a également affirmé avoir constaté qu'il y a des universités qui organisent cette filière sans avoir un arrêté ministériel. Selon lui, seize facultés seulement ont été retenues avec l'accord du Conseil national de l'Ordre des médecins, pour organiser la faculté de médecine. 55 000 étudiants avaient été identifiés dans les facultés de médecine du pays. 28 000 d'entre eux se trouvaient dans les facultés déclarées viables et 27 000 dans les facultés fermées.

Certaines dispositions pratiques avaient été prises pour les étudiants qui voulaient s'inscrire dans les classes montantes. A Kinshasa, par exemple, seules l'Université de Kinshasa (Unikin) et l'Université protestante du Congo pouvaient recruter des étudiants en médecine. L'Université kimbanguiste avait été retenue comme point focal pour inscrire des étudiants dans la faculté de médecine, mais cette faculté devait fonctionner sous la direction de la faculté de médecine de l'Unikin. D'autres universités avaient aussi été retenues comme points focaux pour faire fonctionner les facultés de médecine sous la supervision de l'Université de Kisangani ou de l'Université de Lubumbashi.

La République démocratique du Congo, rappelons-le, compte plus de quatre-vingtdix universités qui organisent une faculté de médecine. «C'est une réforme nécessaire et importante pour nous tous et l'avenir de notre pays. Il faut remettre de l'ordre. On est déterminé à parvenir », a insisté le ministre, lors d'une de ses interventions à ce sujet.

Lucien Dianzenza

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