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20/02/2024 - Infomed - Sénégal
Les temps de Carême ou de Ramadan constituent une période difficile pour le Centre national de transfusion sanguine avec une raréfaction des donneurs. Directeur du CNTS, Pr Saliou Diop explique cette situation dans cet entretien et décline les mesures palliatives pour ravitailler les banques de sang.
Est-ce que le Carême, démarré la semaine dernière par la communauté chrétienne, est une période de raréfaction des donneurs de sang ?
Les périodes de jeûne sont des moments où l’on s’attend à une réduction du nombre de donneurs. Par exemple, nous savons que, pendant le mois de Ramadan, on a environ 25% de moins de donneurs de sang. C’est la raison pour laquelle nous avons des stratégies pour faire de telle sorte qu’avant le Ramadan qu’on puisse disposer de stocks plus importants. Nous sensibilisons également les prescripteurs concernant les activités qui demandent du sang, pour les reporter si ce n’est pas urgent parce que nous savons que ce sont des périodes où il y a moins de sang. Si on a les deux communautés qui ne jeûnent pas au même moment, on compte sur l’une d’elles. Ce qui n’était pas le cas l’année dernière avec les deux communautés qui ont presque jeûné en même temps. Pour cette année, ce sera un peu décalé. Dans tous les cas, on s’attend à ce qu’il y ait moins de dons et il faudra faire un stock suffisant pour pallier le déficit.
Quel est l’état des lieux des banques de sang au Sénégal ?
Les défis qui se posent actuellement au système transfusionnel du Sénégal concernent sur toute la faible disponibilité du sang. Pour des besoins estimés à 180000 poches de sang par an, le Sénégal n’a réalisé que 117000 dons en 2022. Nous sommes en train d’actualiser les données de 2023 et cela re présente un gap qui persiste depuis une dizaine d’années. Un gap qui tourne entre 30 et 40% des besoins. C’est vrai que la résorption du gap se fait progressivement, mais les conséquences sont fâcheuses parce que cette faible disponibilité du sang explique pourquoi il y a parfois des activités médicales qui doivent se tenir et qui ne peuvent pas se faire. Ces ruptures surviennent lors des longs weekends ou durant les périodes de fête. Cette situation s’exacerbe durant le Ramadan et pendant les vacances.
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