22/10/2007 - Le soleil - Sénégal
L’absence des médecins en première ligne a des répercussions dans la prise en charge des malades. D’abord, ces derniers ne peuvent pas être référés très tôt, en plus les paramédicaux n’ont pas vocation à soigner les pathologies. La conséquence, c’est l’aggravation de la maladie et l’augmentation du coût des frais de soins ou d’hospitalisation. « Sans médecins généralistes en première ligne, il serait difficile d’assurer une couverture sanitaire de qualité pour tous », fait remarquer le professeur Lamine Guèye.
Quelles stratégies pour fixer un jeune sortant de la faculté de Médecine de Dakar, dans un village sénégalais ? C’est tout l’intérêt de cette table ronde qui a vu la participation d’étudiants, de professeurs d’université, ainsi que de cadres du ministère de la Santé. « En Afrique, les médecins sont concentrés dans les centres urbains, il s’agit à travers cette table ronde d’identifier les stratégies pour déployer les médecins dans les zones urbaines et périurbaines », note le recteur de l’Ucad, le professeur Abdoul Salam Sall.
Le Mali a réglé la question depuis une décennie. Aujourd’hui, le nombre de médecins officiant dans les villages se compte par dizaines. Ils sont au total près de 112 médecins qui servent les villages et zones périurbaines au lieu de se bousculer dans les cabinets et hôpitaux de la capitale pour reprendre la formule d’un expert. Comment le Mali en est arrivé à ce stade ? Leur secret réside dans la mise en relation entre l’offre et la demande de la communauté, l’identification, et l’accompagnement des jeunes médecins désirant servir dans la campagne, leur formation afin qu’ils puissent être opérationnels en milieu rural, un stage auprès d’un médecin de proximité. « Il faut des garanties pour que le jeune médecin puisse aller s’installer dans les zones rurales. Au Mali, l’Ong Santé-Sud accompagne les jeunes médecins en leur fournissant un soutien », indique Seydou Coulibaly. Mais, il faut aussi un sacrifice et un sens du patriotisme des jeunes sortants des facultés de Médecine.
En plus de l’isolement, il est obligé de travailler tous les jours et prendre en charge toutes les spécialités et la sensibilisation. Il est sur le front curatif et préventif comme le docteur Seydou Konaté, dans le film documentaire, « Toro Si Té » projeté à cette occasion. Maintenant, il reste à savoir si les 287 étudiants en instance de stage accepteront d’aller servir dans les zones périurbaines et dans la campagne. En tout cas, c’est le vœu des organisateurs de cette table ronde et des autorités souhaiteraient que la médecine de proximité soit une réalité au Sénégal.
IDRISSA SANE
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