23/10/2007 - Sud Quotidien - Sénégal
« Les avancées de la science et de la médecine, les résultats prometteurs de la recherche et la prise de conscience croissante au niveau mondial font que nous avons, aujourd’hui, une occasion historique non seulement de traiter et d’endiguer le paludisme, mais aussi d’entamer une campagne de longue haleine pour son éradication ».
La déclaration faite par Mme Melinda Gates, lors d’un forum rassemblant à Seattle (Etats-Unis), au cours de la semaine dernière, quelque 300 éminents spécialistes du paludisme, scientifiques et décideurs venus du monde entier, fait suite à un appel vibrant de la Fondation Gates en direction des décideurs du monde entier pour accentuer la lutte contre le paludisme. Pour les porte-flambeaux de la Fondation, ce combat contre la malaria, une maladie qui tue chaque année plus d’un million de personnes, dont une majorité d’enfants, semble s’être en vérité fourvoyé dans ses options de base.
Pour preuve, la campagne d’éradication qui a été lancée dans les années 1950 pour riposter de manière constante contre le paludisme s’est soldée par un échec quelques années plus tard, du fait même de la baisse des contributions des donateurs et d’un phénomène croissant de résistance aux médicaments et autres pesticides. « Les campagnes anti-paludisme ont, dès lors, surtout cherché à endiguer la pandémie plutôt que de l’éradiquer », ont affirmé les promoteurs de la Fondation Gates. Pourtant, pour ces derniers, les conditions se sont beaucoup améliorées pour une meilleure prise en charge institutionnelle et médicale de la malaria.
Et Bill Gates de citer à titre d’exemples l’afflux d’un grand nombre de nouveaux intervenants comme le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, le programme Malaria Booster de la Banque mondiale et la Malaria Initiative du président américain. Des projets qui sont en passe d’être déployés dans plus de 70 pays et qui ont apporté une énergie et des ressources nouvelles à la lutte mondiale contre le paludisme, en octroyant en valeur cumulée quelque 3,6 milliards de dollars américains à la lutte contre le fléau de la malaria.
Progrès sur les recherches, les vaccins et les médicaments
A ce niveau, un vibrant satisfecit a été adressé aux pays africains qui ont mis en œuvre des campagnes globales et dynamiques de lutte contre le paludisme. Au premier rang de ces Etats, on retrouve la Zambie « dont la campagne nationale est un exemple et une source d’inspiration ». D’ailleurs, un nouveau rapport de l’Unicef publié à l’occasion du Forum de Seattle est venu attester ces progrès impressionnants réalisés par les récentes campagnes de lutte contre le paludisme.
C’est ainsi que le nombre annuel de moustiquaires imprégnées distribuées a plus que doublé ces dernières années, passant de 30 millions en 2004 à 63 millions en 2006 alors que les acquisitions mondiales de traitements par artémisinine (ACT) en association (traitement le plus efficace contre le paludisme), sont passées de 3 millions de doses en 2003 à 100 millions en 2006. Le nouvel engagement mondial en faveur de l’éradication mondiale du paludisme, sollicité par la Fondation Gates, devrait pour finir bénéficier de « l’extraordinaire ampleur des recherches en cours sur les médicaments, les vaccins et autres outils de contrôle de l’épidémie ». Ce qui est en lui-même une autre raison d’être optimiste pour l’avenir de la lutte contre le paludisme, a précisé Bill Gates dont la Fondation s’est engagée à poursuivre le combat tant que le paludisme ne sera pas éradiqué.
Par Moctar DIENG
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