27/10/2007 - Le soleil - Sénégal
L’annuaire doit constituer une source de documentation pour les journalistes, surtout ceux spécialisés en santé qui ont été pendant deux jours (25-26 octobre 2007) à l’école des statistiques sanitaires. Evoquant l’utilité de l’outil, le Dr Moussa Diakhaté fait savoir que tant qu’on n’analyse pas les données de l’annuaire, on ne peut pas savoir, par exemple, les domaines dans lesquels on consulte le plus dans les structures sanitaires du Sénégal. Et il donne l’exemple de la psychiatrie qui occupe aujourd’hui le cinquième rang des services les plus consultés avec 3.6%. Selon lui, c’est l’annuaire statistique qui a permis de disposer de cette information qui peut orienter la prise de décision.
La psychiatrie est précédée au rang des services les
plus consultés par le service de Médecine interne qui vient en
tête avec 13.64% des consultations. La Gynécologie est 2ème
avec 8.69%, et la Chirurgie 3ème (7.5%). L’Odonto-stomatologie
avec 5.17% est le 4ème service le plus consulté au Sénégal
et les maladies cardio-vasculaires occupent le sixième rang avec 2.76%.
Pour le Dr Diakhaté, il est important de savoir pourquoi le nombre de
personnes qui fréquentent les centres psychiatriques a augmenté.
Il se satisfait également du fait que c’est l’annuaire statistique
qui a permis de disposer de cette information et de se rendre compte de la place
qu’occupent les maladies liées à la psychiatrie. En somme,
« l’annuaire statistique nous permet de nous occuper de choses concernant
directement le secteur de la santé », estime-t-il.
22 hôpitaux et 5964 agents de santé
Par rapport aux ressources humaines dans la santé, l’annuaire statistique 2006 révèle que les agents de santé des hôpitaux, au nombre de 22, sont estimés à 5964 agents. En outre, alors que les 30% sont des agents de l’Etat, 64% sont recrutés par les Etablissements de santé publique (Eps), et 4% sont des personnels universitaires. Pour leur part, les collectivités locales ne recrutent qu’un pour cent (1%) du personnel des hôpitaux.
Les centres de santé existant sont estimés à 68 et les
postes de santé à 949, dont 19 non fonctionnels.
Le nombre d’infrastructures rapporté au nombre d’habitants
fait état d’un hôpital pour 517 297 habitants, d’un
centre de santé pour 167 361 habitants et d’un poste de santé
pour 11992 habitants. Or, ces ratios indiqués par l’Oms, sont respectivement
d’un hôpital pour 150 000 habitants, d’un centre de santé
pour 50 000 habitants, d’un poste de santé pour 10 000 habitants.
Améliorer le système de collecte
De fait, les données de l’annuaire statistique ont l’avantage,
si elles sont diffusées, de permettre aux populations de savoir si leurs
structures de santé sont fréquentées, si elles sont adaptées,
entre autres interrogations pouvant naître de l’analyse des chiffres.
Les statistiques sont collectées à partir de registres tenus dans
les postes de santé, cases de santé, districts sanitaires, régions
médicales, ainsi qu’au niveau du Snis. Sur cette base, des rapports
sont élaborés et envoyés.
Cependant, il se pose une difficulté dans la disponibilité de
ces différentes données collectées de la base au niveau
central. A ce propos, souligne Ismaïla Mbaye, gestionnaire des données
de routine du Snis, « la grande difficulté à laquelle nous
sommes confrontés demeure la complétude et la promptitude des
données, malgré d’importants efforts effectués à
tous les niveaux ».
Dans le même sillage, indique le Dr Moussa Diakhaté du Snis, l’une
des limites de l’annuaire statistique est relative à ceux qui collectent
les données. « Tous ceux qui tiennent les registres n’ont
pas le même niveau ».
Et il donne l’exemple d’un médecin et d’un infirmier
qui sont chargés de la tenue de registres. Dans ce cas, il peut y avoir
des incohérences, souligne-t-il. Il est aussi établi que tous
ceux qui tiennent les registres font des rapports et ne les envoient pas.
A ce sujet, indique Ismaïla Mbaye, « le système n’est
pas très bien huilé du fait surtout des structures privées
qui ne transmettent pas toutes leurs données ». Le Dr Diakhaté
confirme que le Snis peine à avoir les données issues des différentes
prestations dans les structures de santé privées. Mais, «
il y a des améliorations », fait-t-il remarquer.
Maïmouna GUEYE
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