17/12/2007 - Le quotidien - Sénégal
Mieux, précise Cheikh Saad Bou Boye, Doyen de la Faculté de Médecine et Pharmacie «la botanique puise ses connaissances sur les plantes car la plupart des médicaments provient des plantes», renseigne-t-il. Une raison de travailler avec les tradipraticiens, car certaines plantes comme le Nime qu’il cite en exemple, donne non seulement des médicaments mais peut aussi être utile dans d’autres domaines. Pour le professeur Mamadou Mactar Dièye, l’importance de la médecine traditionnelle n’est plus à démontrer dans la mesure où la majeure partie des Sénégalais a toujours recours à celle-ci quand ils sont malades. Mais, il tient à attirer l’attention sur l’impact de cette médecine traditionnelle qui n’est pas évaluée. «Est-ce que les gens sont bien traités en utilisant cette médecine traditionnelle», s’interroge-t-il. Le plus important pour le professeur Dièye, «c’est de savoir si les gens en utilisant ces médicaments ne peuvent pas avoir des problèmes». C’est là, à son avis, que réside l’importance de la collaboration avec la médecine moderne en vue d’éviter certaines erreurs qui pourraient êtres néfastes pour la population. La médecine moderne d’après le Professeur Dièye prend la peine de vérifier et de montrer l’efficacité d’un médicament chez l’animal et chez l’homme pour prouver qu’il est inoffensif, avant de le proposer. «Nous attendons qu’il y ait des preuves pour être preneur», conclut-il.
D’après Aïda Sylla Ndiaye, représentante du ministre de la Santé, plus de 80 % des populations des pays en voie de développement ont eu recours au moins une fois dans leur vie, à la médecine traditionnelle. Alors croit-elle il faut penser à une collaboration entre les deux médecines pour répondre aux préoccupations des populations. C’est pourquoi elle invite les deux parties à travailler ensemble et de ne pas se regarder comme des concurrents mais plutôt, comme des partenaires pour l’intérêt général. D’ailleurs, un partenariat est prévu au cours cette journée, renseigne Monsieur Dièye.
Toutefois, ces résultats ne peuvent être atteints qu’à travers des recherches, qui demandent des moyens financiers qui font défaut au Département de Pharmacie. Et dans ce cas précis, Mamadou Mactar Dièye estime «qu’au niveau des ministères, des rubriques doivent être inscrites dans leurs budgets res-pectifs pour appuyer la recherche à l’université». Un plaidoyer formulé à l’endroit de la représentante du ministre de la Santé qui rassure que la recherche est inscrite dans le programme de leur ministère et qu’un plan a été rédigé et validé pour appuyer cette médecine. Elle demande, par ailleurs, la réglementation de la médecine, la promotion de la pharmacie, la promotion de la recherche et la protection des chercheurs.
Justin GOMIS
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