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Revue de presse de APIDPM Santé tropicale

Médecine traditionnelle et utilisation des plantes médicinales au Sénégal

15/06/2006 - Sud Quotidien - Sénégal

Le cadre juridique en débat

La médecine traditionnelle et ses plantes ont droit de cité en Afrique. On y a recours depuis les temps immémoriaux pour soulager et guérir les malades. La pratique admise de plus en plus gagnerait cependant à être codifiée. Au Sénégal, existe encore un vide juridique dans ce domaine à combler. Pour y remédier, un projet de loi est dans le circuit depuis 2003 et sera déposé à l’Assemblée nationale.

En prélude à l’atelier de sensibilisation des parlementaires sur le projet de loi relatif à l’exercice de la médecine traditionnelle les 16 et 17 juin prochains, le ministère de la Santé et de la Prévention, Enda Tiers Monde et la Banque Mondiale ont rencontré hier, à Dakar, la presse nationale et internationale pour se pencher sur ce phénomène.

Conformément aux recommandations de l’Oms et de la Conférence des chefs d’Etat de l’Union africaine à Abuja en 2001 où un plan décennal a été adopté, un projet de loi portant réglementation de la médecine traditionnelle devrait être adopté au Sénégal. Pour les y préparer, les députés seront en séminaire à Saly les 16 et 17 juin prochains.
Un atelier qui vise à les renseigner sur l’importance de la réglementation d’une pratique médicale dont a recours dans nos pays pauvres et qui sauve par ailleurs des vies humaines. Les initiateurs veulent faire voter ce texte qui traîne depuis quelques années dans les tiroirs par les élus du peuple.

En évoquant le sujet, le Dr Fatoumata Sy, chargée du programme de la plante médicinale de l’Ong Enda Tiers-monde a soutenu que 80 % des malades du continent africain, selon les normes de l’Oms, ont recours à la médecine traditionnelle pour se faire soigner. Une médecine traditionnelle qui, selon elle, occupe une place de choix en Afrique parce qu’elle est abordable et facilement accessible. Et au cours de cette rencontre avec la presse, elle a saisi l’occasion de désapprouver l’anarchie qui règne dans le secteur.
Elle a dénoncé certains praticiens qui donnent souvent des mauvaises recettes à des patients qui finalement, sont obligés de revenir vers les structures médicales «modernes » en situation souvent critique, voir même à l’état de mourants. Face à ces dysfonctionnements, le Dr Sy trouve qu’il est nécessaire de réglementer la médecine traditionnelle « qui peut beaucoup apporter à la santé des populations », souligne-t-il au passage. Le texte du document de l’avant projet de loi élaboré en 1998 par l’Ong Enda Tiers-Monde et le ministère de la Santé avait été validé pourtant par tous les acteurs depuis 2003 révèle la pharmacienne. Depuis cette date, il n’est pas pour autant approuvé par l’Assemblée nationale. Le vote de ce projet de loi a t-elle soutenu, devrait sécuriser les malades et la mise en œuvre d’une thérapie adéquate.

Pour sa part, Alioune Aw, responsable du bureau de la médecine traditionnelle au ministère de la Santé, a insisté sur « l’urgence pour les autorités publiques d’accélérer le processus de la réglementation et comme le recommandent les Nations Unies qui demandent aux pays membres d’intégrer et de valoriser dans leur système de santé, la médecine traditionnelle ». Au Sénégal, le technicien du ministère de la Santé a soutenu que « le document de l’avant projet de loi a été élaboré et validé depuis trois ans et remis aux autorités politiques ». Il a aussi déclaré que la mise en place de la loi sur la réglementation ne dépend aujourd’hui que d’une seule décision politique pour son application. Des actions ont été menées sur le terrain pour l’élaboration d’un plan stratégique qui sera validé dans les prochains jours, selon Alioune Aw.

Un plan qui devrait servir de tableau de bord au ministère de la Santé afin de mieux promouvoir la médecine traditionnelle et de répondre aux besoins de soins de santé exprimés par les populations.
Le Dr Rokhaya Ndiaye Kandé, responsable du bureau pharmacopée traditionnelle au ministère de la Santé a reconnu les premiers jalons posés pour l’accessibilité des médicaments pour les malades. Selon elle, les autorités sanitaires ont déjà créé cinq centres d’expérimentation clinique de médicaments à base de plantes. Ils sont implantés au niveau des centres de santé de Keur Mbaye Fall, Pikine, Bagadaji, Keur Momar Sarr et à Koungheul.
Différentes autres questions ont été évoquées avec la presse, notamment sur le code de la déontologie des tradipraticiens, les relations entre la médecine occidentale et les tradipraticiens, le manque de centre de formation et l’inexistence d’une Faculté de médecine traditionnelle entre autres.

Cheikh Tidiane MBENGUE

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