19/06/2006 - Le soleil - Sénégal
L’Ong Enda Tiers monde en relation avec ses partenaires : le ministère de la Santé et de la Prévention médicale, la Banque Mondiale et l’Organisation mondiale de la santé, a ouvert ce vendredi 16 juin 2006 à Saly Portudal, un atelier de sensibilisation des députés du Sénégal, sur le projet de loi portant réglementation de l’exercice de la médecine traditionnelle. Une rencontre qui, à terme, devra permettre de valoriser la médecine traditionnelle tout en permettant de distinguer les vrais, des faux et dangereux tradipraticiens.
La médecine traditionnelle recèle d’importantes ressources dont l’efficacité, l’innocuité et l’accessibilité sont largement établies. Fort de cette certitude, le gouvernement du Sénégal a entrepris, avec l’appui de partenaires comme Enda Tiers Monde, un long et minutieux travail d’élaboration d’un cadre juridique, objet d’un atelier.
Selon les statistiques de l’Oms, 80 % des populations africaines se soignent à la médecine traditionnelle, pour des raisons culturelles ou socio-économiques. C’est déjà en 1968, a révélé Farba Lamine Sall, directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la Prévention médicale que l’Oua organisait au Sénégal, le premier symposium sur les plantes médicinales et la pharmacopée africaine, portant aussi, un réel intérêt sur la question.
Au plan national, a affirmé le directeur de cabinet de Abdou Fall, la valorisation de la médecine traditionnelle est l’une des priorités du Plan national de développement sanitaire du Sénégal (Pnds). Dans sa diversité structurelle malheureusement a indiqué M. Sall, il est difficile de distinguer les vrais des faux, les bons des mauvais, les savants des dangereux ignorants qui constituent, selon lui, une menace pour la Santé des populations. Justement, pour réglementer la médecine traditionnelle, la rencontre de Saly devrait permettre de sensibiliser les députés sur les contenus du projet de loi devant porter sur la question.
Depuis longtemps, a affirmé Dr Fatimata Sy, pharmacienne à Enda, le projet est attendu sur la table des députés. Et c’est pourquoi, il fallait, à l’en croire, expliquer à ces derniers les enjeux et l’importance de la réglementation de la médecine traditionnelle.
Selon Mademba Ndiaye de la Banque Mondiale, il faut travailler à ce que le projet de loi, devienne proposition de loi. Cheikh Hamidou Kane, Président du conseil d’administration de Enda s’est dit convaincu que la réglementation va favoriser une bonne politique de mise en œuvre de notre médicine traditionnelle. Tandis que Madior Diouf, président de la commission de santé à l’Assemblée nationale a axé son propos sur l’arbre, “ Garab ” en ouolof qui signifie médicament. D’où pour lui, l’importance de la sauvegarde et de la régénération de notre environnement. Aussi souhaite-t-il que les guérisseurs véreux, les charlatans soient dégagés en touche, au profit de vrais médecins traditionnels.
Amath Sigui Ndiaye (Avec APS)
Montrez cette courte vidéo à vos patients afin qu'ils comprennent pourquoi.
Montrez cette courte vidéo à vos patients afin que l'efficacité soit maximale.
Adresse
Téléphone
Revue MAF
Revue OST
Actualités
Rubriques spécialités
Webinaires
Espaces labos