27/01/2009 - Le quotidien - Sénégal
Parmi les grands maux qui rongeaient les populations de Manconoba, village maraboutique, situé à 35 kilomètres dans la partie Est de la région de Sédhiou sur l’axe routier Carrefour Ndiaye/Kolda, il y avait l’absence de structures sanitaires de proximité. Les malades étaient trainés en charrette à traction bovine vers Dianah/Malary ou Oudoucar, localités villageoises situées à plusieurs kilomètres de la cité religieuse. D’ailleurs, les femmes enceintes préféraient accoucher à domicile que de risquer leur vie sur les routes de l’évacuation. Aujourd’hui, avec l’érection d’une case santé pour un coût de 6 millions de francs Cfa dont 4 millions de l’Usaid et 2 millions des populations bénéficiaires, les populations de cette localité ne se plaignent plus des difficultés d’accès aux soins de santé primaire.
Cependant, les populations venues nombreuses à l’inauguration de cette case de santé qui porte le nom des bailleurs «Marc et Dominique Charbonnier» n’ont pas fait exploser toute leur joie, du fait de l’absence d’ambulance pour les évacuations. Le président du comité de gestion qui portait la parole des populations en a fait la principale doléance de la localité. Soutenant l’idée du représentant des jeunes, il indique que la santé étant le socle de tout développement, il serait souhaitable de résoudre de façon définitive la précarité sanitaire de Man-conoba qui, va encore dépendre des villages environnants faute d’ambulance. A cet effet, Karamba Sagna insiste sur les lourds sacrifices consentis par les populations pour réunir les deux millions constituant la contrepartie financière. Aussi, se désole-t-il que cette case de santé n’ait pas été fonctionnelle deux ans durant faute de personnel soignant.
Kanta Baldé représentant du sous-préfet de l’arrondissement de Diendé, quant à lui, salue cette initiative des populations qui n’ont pas attendu l’Etat pour prendre en charge leurs propres préoccupations. «L’Etat ne peut pas tout faire parce que nous appartenons tous à un pays sous développé. C’est pourquoi, des initiatives de ce genre sont à saluer. Manconoba vient de mettre en pratique un vieux proverbe peulh qui dit que si on te frotte le dos, il faut te frotter le ventre», dit-il. Selon M. Baldé, des actions de ce genre encouragent les décideurs publics notamment l’Etat à mieux assister les populations pour des questions de survie telle que la santé.
Mais la localité ne souffrait pas seulement d’un manque d’infrastructures sanitaires. Les 3 000 âmes de la cité religieuse ont également soif. L’unique forage du village est en panne depuis des années. Malgré les trois Gamous annuels organisés dans le village entre le 26 juin et le 26 juillet et qui drainent de nombreux fidèles, les autorités ayant en charge la gestion de ce point d’eau semblent jusqu’ici restées insensibles à la triste réalité des populations de cette partie du Pakao.
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