03/02/2009 - Sud Quotidien - Sénégal
L’Afrique est-elle au bord d’une catastrophe à cause de l’ampleur de la maladie du cancer du col de l’utérus ?
Ce qui est au moins sûr c’est qu les statistiques sur cette douloureuse maladie qui frappe de plus en plus les femmes font peur. En 2002, environ 80.000 cas ont été recensés dont 62 000 d’entre eux n’ont pas survécus à la maladie dans les pays en voie en voie de développement.
Les statistiques ont révélé que le Sénégal figure parmi les pays où la maladie est en train de faire des ravages dans la gent féminine. Si sensibiliser contre les menaces causées par cette maladie est l´un des plus grands défis auxquels est aujourd´hui confrontée la communauté sanitaire, grand est l’autre défi auquel ils font face pour leur trouver des solutions.
Pourtant à en croire le Professeur Mamadou Diop chef du service de l’Institue Curie qui animait la rencontre sur la question en prélude à la journée mondiale du cancer prévue le 4 février prochain, l’impact de cette maladie douloureuse des femmes a fortement baissé dans les pays développés à cause d’une meilleure politique de prévention. En présentant le défi de la prévention devant de grands spécialistes du cancer au Sénégal, des décideurs et communicateurs, le Professeur Diop a laissé entendre que l’avantage de cette approche préventive va permettre d’agir avant que la maladie ne se déclenche. Il s’est élevé contre le fait que les femmes atteintes de cette maladie sont souvent évacuées dans les structures de soins à un stade très avancé.
Et dans ces conditions, a-t-il souligné la prise en charge devient difficile et coûteuse. Toute chose qui fera dire au Professeur Chirurgien, qu’ il faut agir sur la prévention du cancer du col en appliquant une bonne stratégie de dépistage devant permettre de déceler le cancer du col très tôt. Il en a profité pour révéler que deux types de vaccins pour une meilleure prévention contre le cancer du col sont actuellement disponibles. Le coût des trois doses est estimé à environ à 200.000 F Cfa. C’est pourquoi pour une couverture à l’échelle nationale en vue de sauver les femmes, il pense qu’il faut sensibiliser les partenaires de développement afin qu’ils prennent en charge le coût onéreux de ces vaccins que les personnes à faibles revenus ne peuvent pas se procurer.
Le professeur Diop a dénoncé aussi dans son intervention la mobilisation des ressources de santé qui ne sont octroyées qu’aux seules maladies du Sida, de la tuberculose et du paludisme, alors que le cancer qui est en train de faire des ravages dans nos pays et ne bénéficie pas autant de considération de la part des bailleurs depuis des années.
Auparavant, le Professeur Claude Moreira, responsable de l’unité d’oncologie pédiatrique de l’hôpital Le Dantec a évoqué la question de la prise en charge des cancers chez les enfants au Sénégal. D’après lui, chaque année, il est attendu 700 nouveaux cas de cancer chez les enfants. En 2008 seuls 135 d’entre eux, c’est-à-dire 19, 3 % des cas ont pu être pris en charge au niveau des structures sanitaires.
par Cheikh Tidiane MBENGUE
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