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Walfadjri | Sénégal | 18/02/2009 | Lire l'article original
Construit et entièrement équipé depuis plus de deux ans, le nouveau poste de santé de Oudoucar, à 44 km au nord-est de la commune de Sédhiou, peine à mettre la main sur un personnel soignant. Cette localité nouvellement érigée en chef-lieu de communauté rurale et qui polarise dix-sept villages du Pakao, fait face à d’énormes difficultés pour accéder aux soins de santé primaire. Le nouveau bâtiment qui abrite une maternité et un logement pour le personnel, reste fermé faute d’infirmier. Une situation qui soulève la colère des populations qui ne comprennent pas les raisons de ce qu’elles qualifient d’oubli volontaire. Selon Lamine Camara, le porte-parole de ces populations, ‘dans cette communauté rurale composée de dix-sept villages, il n’y a que ce seul poste de santé qui n’arrive toujours pas à ouvrir ses portes’. De l’avis de ces populations, les conséquences de l’absence d’une structure sanitaire fonctionnelle dans cette collectivité locale sont énormes. ‘Nous sommes obligés d’évacuer nos malades vers des postes de santé qui sont distants quelquefois de plus de 30 km de certains villages de cette nouvelle communauté rurale. Surtout les femmes enceintes qui sont transportées à l’aide de charrette à traction animale ou à vélo. Ce qui est souvent source de catastrophe’, martèle Lamine Camara.
Mais, les populations de cette localité du département de Sédhiou devront également faire face aux problèmes récurrents d’eau. Puisque l’accès à l’eau potable constitue un véritable casse-tête pour Oudoucar et ses environs. ‘La question de l’eau aussi figure parmi les préoccupations majeures des populations de notre communauté rurale. Même pas de forage, alors que la profondeur des puits atteint les 30 m. Et d’ailleurs cette eau issue des puits traditionnels n’est pas de qualité. Ce qui signifie que les femmes sont à longueur de journée à la recherche de l’eau potable’, explique le porte-parole des populations.
A ces difficultés vient s’ajouter la question du collège d’enseignement moyen de Oudoucar logé dans des abris provisoires depuis sa création en 2003. Puis, celle liée à l’électrification du village demeure toujours un rêve. C’est pourquoi, même si elles se disent reconnaissantes à l’égard du président de la République, dont le grand père maternel serait originaire de ce village, les populations de Oudoucar réclament cependant des mesures d’accompagnement. ‘Nous sommes une nouvelle communauté rurale qui a besoin d’un certain nombre d’investissements pour assurer, ne serait-ce, les services sociaux de base’, conclut Lamine Camara.
Moctar DIALLO
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