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Le soleil | Sénégal | 27/02/2009 | Lire l'article original
Les 17èmes Journées médicales de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar viennent de se terminer. Quel bilan en tirer, professeur ?
Le bilan est dans l’ensemble satisfaisant. Nous avons battu le record de participants, pour avoir accueilli entre 800 et 900 personnes venues de divers horizons. Il y a eu de nombreuses communications, des tables rondes et des symposiums de qualité. Ils ont été très bien suivis par le public. Donc nous avons atteint l’objectif fixé, c’est-à-dire permettre aux professeurs et chercheurs de l’espace francophone et anglophone, d’échanger et de partager leurs expériences ; mais aussi et surtout sur des pathologies chroniques. Ce qui a été fait.
Nous avons constaté durant ces journées, que l’accent a beaucoup été mis sur les maladies chroniques et sur la dégradation de l’environnement. Pourquoi ?
Nous constatons que les maladies chroniques sont en constante progression dans nos sociétés. Aujourd’hui, les maladies cardiovasculaires constituent la deuxième cause de mortalité au Sénégal, après le paludisme. Ne parlons même pas du cancer, du diabète, etc. Toutes ces pathologies constituent un problème de santé publique. Leur traitement coûte cher.
Donc il est important que les scientifiques tirent la sonnette d’alarme. Ils doivent aussi voir avec les autorités, quels facteurs environnementaux entrent dans la genèse de ces maladies et proposer des actions préventives. Nous voulons, de concert avec les autorités, éveiller les consciences des populations sur la dégradation de l’environnement.
Ces dernières années, en effet, la pollution a occasionné une augmentation croissante des maladies respiratoires. Cette pollution, avec ses conséquences, est aussi devenue un problème notoire de santé publique dans les pays africains. Il est donc important que les autorités prennent des mesures pour que tout ce qui participe à cette pollution et qui est nocif à la respiration des populations soit éradiqué.
Tenez, à Dakar, des véhicules circulent avec des pots d’échappement complètement dégradés. Ce qui occasionne, naturellement, de la pollution partout et empêche les gens de respirer un bon air. Conséquences : des maladies chroniques s’installent. Il faut que les autorités prennent des mesures pour éviter que ces maladies chroniques s’installent dans nos grandes villes à cause de la pollution. Celle-ci, à côté des mauvaises conditions de vie, de l’urbanisation sauvage et du stress, provoquent des maladies, toutes sont liées au mal développement. C’est ce qui explique d’ailleurs l’émergence et la progression des pathologies chroniques dans nos villes. Nous avons donc demandé, durant ces Journées médicales, aux autorités d’aider les populations à améliorer leur hygiène de vie. Quant aux populations, leur responsabilité est de manger moins gras, moins sucré et moins salé ; de surveiller leurs poids, de faire du sport, d’éviter le stress, la sédentarité et de diminuer la cigarette.
Est-ce que durant ces journées vous avez senti l’implication de la communauté en dehors de celle scientifique ?
Les Journées médicales concernent, en général, des scientifiques. Mais c’est nous qui avons voulu impliquer, cette année, les populations pour qu’elles viennent assister à nos activités. Car nous voudrions que le grand public soit au courant de ce que nous faisons. Je suis satisfait parce que ce que nous avons fait durant ces journées a suffisamment été relayé par les médiats. L’activité grand public entre populations et scientifiques organisée au Théâtre national Daniel Sorano dans le cadre de ces Journées médicales a aussi été très fructueuse. D’ailleurs, les populations en redemandent. Donc, nous allons étendre de telles activités d’échanges sur les maladies chroniques. Nous allons prochainement en organiser à Dakar et même dans les régions pour que tout le monde puisse en profiter, en posant des questions sur des maladies chroniques comme le diabète, le cancer, les maladies du cœur, du rein entre autre.
Propos recueillis par Eugène KALY
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