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Le quotidien | Sénégal | 24/03/2009 | Lire l'article original
C’est connu ! La mortalité très élevée des enfants de moins de 5 ans dans les pays en développement reste une équation à résoudre. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) consacrent, pour une grande partie, la santé du nouveau-né et de l’enfant comme des axes majeurs à centraliser dans les politiques de développement sanitaires.
Au Sénégal, malgré la réduction de la morbidité et de la mortalité néo-natales et infanto juvéniles, le taux est encore à 121 pour mille. Un chiffre encore très élevé, aux yeux des spécialistes de la santé du pays. Cette situation similaire à celle qui se présente actuellement dans la quasi-totalité des pays subsahariens ne laisse, cependant, pas indifférents les spécialistes de la santé et les organisations internationales qui s’activent dans la survie de l’enfant.
C’est ainsi qu’un atelier sur l’intégration de la supplémentation en vitamine A dans les Journées de santé de l’enfant en Afrique sub-saharienne est initié, depuis hier, à Dakar pour réfléchir et proposer des solutions afin de résorber drastiquement la tendance actuelle. Il est donc question de trouver des voies et moyens pour rendre efficace et efficiente la supplémentation en vitamine A chez les enfants de moins de 5 ans au Sénégal et dans les autres pays de la sous-région. Ce, d’autant plus que «des études ont montré que la supplémentation en Vitamine A des enfants de moins de 5 ans à risque de carence peut réduire la mortalité toutes causes confondues de 23 %». Selon le ministre de la Santé et de la Prévention, qui a présidé hier la cérémonie d’ouverture de l’atelier, des recherches scientifiques ont identifié la supplémentation en vitamine A «comme l’une des principales interventions pour réduire la mortalité infantile».
Dr Safiatou Thiam a ainsi plaidé pour la vulgarisation de cette pratique qui est «peu coûteuse» et par conséquent, «doit être soutenue par la plupart des pays en Afrique sub-saharienne». Elle a rappelé que, depuis les années 90, le Sénégal n’a jamais ménagé ses efforts pour répondre à ce besoin de supplémenter les enfants en Vitamine A. En effet, le couplage de la supplémentation aux Journées nationales de vaccination pour l’éradication de la poliomyélite a «permis des taux de couverture de plus de 80 % entre les années 1999 et 2002», indique Dr Thiam. Mieux, ces campagnes de masse ont été renforcées depuis 2005 par «l’introduction du déparasitage des enfants de 12 à 59 mois».
Ce qui a rendu possible la diversité du paquet de services offert aux enfants dans les structures sanitaires pour leur survie, tous les 6 mois. Mais, le défi «reste à étendre la couverture du paquet des interventions à tous les niveaux du système sanitaire», de l’avis du ministre de la Santé et de la Prévention. Elle a, ainsi, entrepris d’institutionnaliser la supplémentation dans les structures sanitaires pour qu’elle soit automatique chez l’enfant de moins de 5 ans.
Par Aly FALL
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