← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le soleil | Sénégal | 16/04/2009 | Lire l'article original
Motivant son interpellation, le Pr Thiam a rappelé les difficultés inhérentes à la prise en charge des personnes atteintes par cette maladie. Pour lui, le traitement de l’insuffisance rénale au Sénégal pose un problème de prise en charge (entre 50 et 150.000 F, 3 fois par semaine) « totalement incompatible avec les niveaux de revenus pratiqués dans notre pays, si bien qu’une personne victime de cette pathologie a très peu de chances de s’en sortir ». Et d’ajouter, « il semble, d’ailleurs, que seules 120 personnes sur 6.000 sont élues, actuellement, aux séances de dialyse, ce qui est, évidemment, catastrophique ». Pire, « il n’existe, au Sénégal, aucun système de prise en charge adéquat et on y compte à peine 10 Néphrologues ni de Service de Néphrologie organisé dans notre pays ». Or, a fait remarquer M. Thiam, en Afrique, des expériences existent, permettant la prise en charge des malades, la réduction notable des coûts, dont certains ont été ramenés à des niveaux raisonnables. C’est le cas en Mauritanie où « les dialyses sont gratuites, grâce à une subvention du gouvernement et au Cameroun, elles ne coûtent que 5.000 F par séance ». Aussi, le député demande au gouvernement de réfléchir sur cette question, d’une brûlante actualité, dont la solution permettrait de sauver des milliers de vies humaines menacées, aujourd’hui, dans leur écrasante majorité, faute d’une politique de suivi adéquate.
« Je demande au gouvernement de venir à l’Assemblée nationale, pour expliquer aux députés et à l’opinion, ce qu’il compte faire, par rapport à cette proposition », dit le député. Car, « il est à craindre qu’en dehors d’un cadre réglementaire et juridique, prenant en charge cette pathologie, dans toutes ses dimensions, le Sénégal, à l’image d’autres pays, connaisse le phénomène des achats d’organes, pour des transplantations en faveur des malades riches, à partir des reins des pauvres, ce qui serait une calamité », ajoute-t-il.
Daouda MANE
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux