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Walfadjri | Sénégal | 27/05/2009 | Lire l'article original
L’Afrique a enregistré 86 % des cas de paludisme dans le monde et totalisé 91 % des décès sur les 247 millions de malades dénombrés, selon le rapport 2008 sur le fléau dans le monde. Ce qui le situe encore loin du bout du tunnel. En attendant le vaccin qui n’est pas encore disponible, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) estime que la bataille est loin d’être gagnée. En effet, le directeur de l’Ong Espoir pour la santé, Gilles Riveau, initiateur de ce programme de la 3e édition scientifique internationale Pal-fleuve a saisi l’occasion de la cérémonie officielle pour révéler que la région africaine est particulièrement affectée par ce fléau. Par ailleurs, souligne-t-il, les données du rapport 2008 ont démontré que le taux d’utilisation des médicaments Act reste encore très faible, notamment dans 42 pays de la région dans lesquels le paludisme est endémique. Il a aussi fait observer que des données récentes, collectées dans 18 pays, ont révélé qu’en moyenne, seuls 3 % seulement des enfants de moins de 5 ans ayant la fièvre reçoivent le traitement adapté des Act dans les 24 heures qui suivent.
Pour mettre un terme à la recrudescence du fléau, l’Ong a fait appel à l’expertise des scientifiques de différents horizons, dont l’objectif commun est l’apport d’avancées dans la lutte contre le paludisme sévissant dans la région du fleuve. Venus de l’Ucad de Dakar, des Instituts Pasteur de Dakar, de Paris, et de Lille, ainsi que de l’Ird, ces chercheurs ont confronté leurs travaux qui répondent aux problématiques de la transmission du paludisme dans le contexte écologique particulier de la vallée. Cette initiative montre combien les acteurs scientifiques du pays s’investissent dans la lutte contre le paludisme au Sénégal, et participent à l’effort national rappelé par le ministre de la Santé et de la Prévention, lors de sa récente visite à Kébémer.
Créée en 1992, l’Association Espoir pour la santé (Epls), devenue Ong en 2008, se consacre essentiellement à la recherche scientifique et clinique relative aux endémies parasitaires sévissant dans le bassin de la vallée du fleuve. Et d’après Gilles Riveau, toutes les recherches entreprises par Epls sont engagées sous la tutelle du ministère de la Santé et de la Prévention du Sénégal avec l’accord du Comité national d’éthique.Il précise aussi que sous l’égide d’institutions internationales comme la Communauté européenne, l’Organisation mondiale de la santé et le ministère Français des Affaires étrangères et européennes, Epls a réalisé plus de cinquante programmes de recherche en collaboration avec les populations de la vallée du fleuve. Les résultats obtenus ont permis d’identifier de nouveaux outils de lutte contre ces deux endémies régionales que sont la bilharziose et le paludisme.
Paule Kadja TRAORE
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