Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici

bannière promotionnelle

Revue de presse de APIDPM Santé tropicale

Ressources humaines dans les hôpitaux : plus de 80 % du personnel de santé n’est pas qualifié

17/06/2009 - Walfadjri - Sénégal

Dans les hôpitaux, qui est personnel qualifié et qui ne l’est pas ? En tout cas, plus de 80 % du personnel dans les hôpitaux n’est pas qualifié, dit-on. Ainsi, se pose une problématique au centre des débats dans la gestion de quotidienne de l’hôpital. Ouvertes hier à Dakar, les IXes rencontres hospitalières du Réseau des hôpitaux d’Afrique de l’Océan indien et des Caraïbes (Reshaoc) dont le thème portait sur la ‘Gestion des ressources humaines en milieu hospitalier’, ne pouvaient ignorer cette question.

La gestion des effectifs dans les hôpitaux constitue une équation difficile à résoudre. Elle est même une tumeur, car étant souvent source d’agitation permanente du front social. Doit-on rationaliser en ne recrutant que du personnel qualifié dans les hôpitaux ou le fonctionnement de l’hôpital appelle-t-il la contribution de toutes les compétences ? ‘Quand on parle de ressources humaines non qualifiées, cela dépend du travail que fait l’agent. Si c’est le manœuvre qui effectue le travail d’un médecin, il n’est pas qualifié. Mais si un manœuvre fait un travail de manœuvre, il est qualifié dans cette tâche. On peut discuter de ce débat’, invite le Colonel Massamba Diop, président du Reshaoc, par ailleurs directeur de l’hôpital El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack.

Dans les hôpitaux, il est important de faire la différence entre le personnel dit qualifié et celui non qualifié. Les qualifiés sont composés de médecins, infirmiers, sages-femmes et aides infirmiers. Les brancardiers et le personnel technique et de soutien se situent dans le lot des dits non qualifiés. Ces derniers sont plus nombreux et représentent plus de la moitié des effectifs dans les hôpitaux. ‘Quand on est peu qualifié ou pas qualifié, on se limite à la tâche indiquée. Un brancardier ne doit pas faire le travail d’un médecin. Si chacun s’arrête à la limite de sa compétence, on ne pourra plus parler de non qualification’, tonne le président du Reshaoc. Selon le Colonel Massamba Diop, ‘un agent n’a pas besoin d’une science infuse pour prendre un cadavre et l’amener à la morgue. Ni besoin d’être disciple d’Hippocrate pour prendre des analyses et les déposer au laboratoire, ou de pousser le malade de son lit d’hôpital vers la radio’. Ainsi, conclut-il, chacun a sa place dans l’hôpital. Encore, ‘faudrait-il que les gens soient employés de manière efficiente. Les emplois doivent être proportionnels et répondre aux besoins de l’hôpital.

Même si un syndicaliste du secteur de la santé n’est pas toujours du même avis qu’un directeur d’hôpital, Mballo Dia Thiam, secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas), abonde dans le même sens. ‘L’hôpital est comme une armée. L’élite doit être supérieure aux hommes de troupe. Le personnel de soutien doit au moins constituer les trois quarts des effectifs’, indique le syndicaliste, proposant même de relativiser le terme de qualifié. Le secrétaire général du Sutsas estime que chaque hôpital constitue un cas, une entité particulière qu’on devrait évaluer, non sans poser la question du statut de ce personnel dans les établissements publics de santé (Eps). Les textes de la réforme hospitalière de 1998 indiquent même que ce personnel doit disposer d’un statut spécial. Or, déplore Mballo Dia Thiam, dans les hôpitaux, les ressources humaines n’existent que de nom. ‘On se résume à faire de la gestion administrative du personnel, alors qu’on devrait aller vers la mobilisation des ressources humaines pour des objectifs pertinents. Par exemple, dire aux hôpitaux d’appliquer le ratio des 40 %. Si un hôpital dépasse ce taux dans le paiement des salaires, qu’il soit pénalisé sur sa subvention’. Le secrétaire général du Sutsas s’insurge également contre le non financement des projets d’établissement dans les hôpitaux.

Issa NIANG

Lire l'article original

Retour - Liste des articles

encart_produit
Tous les résultats et analyses de l'enquête exclusive proposée aux abonné(e)s de Santé tropicale sur leur expérience du diagnostic et du traitement du paludisme simple en 2025

encart_leemaf

L'application d'un émollient est essentiel dans le traitement de la Dermatite Atopique

Montrez cette courte vidéo à vos patients afin qu'ils comprennent pourquoi.

packshot
Voir la vidéo

Comment utiliser correctement un inhalateur ?

Montrez cette courte vidéo à vos patients afin que l'efficacité soit maximale.

packshot
Voir la vidéo

FMC Diabète

encart
Médecins généralistes - Rejoignez l'École du Diabète de la FID en collaboration avec la Global Health Unit de Sanofi

encart
Éducateurs et éducatrices en diabétologie - Rejoignez l'École du Diabète de la FID en collaboration avec la Global Health Unit de Sanofi

Hors série

couverture_hs_meningite_oms

Guide de Prise en Charge de la Dyspepsie Fonctionnelle en Afrique offert par Ferrer Internacional SA

bannière promotionnelle

CONTACTEZ-NOUS

Adresse

Téléphone

CARTE DU SITE

Revue MAF

Revue OST

Actualités

Rubriques spécialités

Webinaires

Espaces labos

Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !