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Le quotidien | Sénégal | 23/06/2009 | Lire l'article original
Alors que les experts étaient réunis, pour trouver des voies et moyens face à ce phénomène devenu très préoccupant, le directeur du projet Usaid/Basics a annoncé la fin de son programme au Sénégal. Après 12 ans de partenariat avec le ministère de la Santé, qui abritait d’ailleurs le bureau régional de Basics, ledit projet rompt la collaboration avec, néanmoins un goût d’inachevé. Fred White a mis cette mesure sur le compte de l’ordre normal du déroulement des programmes américains, mais il n’a pas empêché les esprits critiques de voir là une façon d’abandonner le navire Sénégal, qui tangue dangereusement vers une mortalité néonatale inarrêtable. La cause à des politiques inefficaces jamais approuvées par les partenaires et qui ne sont en rien compatibles aux pratiques conseillées et qui mènent vers les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Mais aussi et surtout à la situation chaotique des établissements de santé de plus en plus abandonnés par les femmes en état de grossesse. Ces dernières ayant fini de prendre goût à l’accouchement à domicile.
Sur ce point, des spécialistes ont sonné l’alerte, faisant cas du nombre «très
élevé» de femmes qui accouchent à domicile, surtout dans la région de Dakar.
Ce qui est, pour eux, «inacceptable» au regard du danger qu’elles courent, mais
aussi des éventuels préjudices qu’elles vont causer à leurs enfants.
S’est-il agi d’un acte d’impuissance, posé par les Américains après avoir essayé
en vain d’orienter certaines politiques ? Des spécialistes le redoutent, eux,
qui n’ont eu aucun mal à reconnaître l’échec du Sénégal en matière de santé
néonatale. En attendant de trouver une autre alternative avec, peut-être, un
autre programme, l’Usaid/Basics va déposer ses balluchons ailleurs.
La rencontre de vendredi était une occasion pour cette institution de s’assurer que le travail et les initiatives qu’elle a, jusque-là, soutenues dans plusieurs pays, sont partagés et positionnés non seulement pour une continuation mais aussi pour une expansion. Car, selon M. White, des avancées importantes ont été réalisées durant la dernière décennie, mais il reste beaucoup à faire, surtout au… Sénégal.
Par Aly FALL
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