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Walfadjri | Sénégal | 01/07/2009 | Lire l'article original
L’Afrique reste le continent le plus touché par ce cancer. Mais, selon le docteur Blondin Diop, coordinateur du projet, les laboratoires Merck et Sanofi-Pasteur ont mis à jour, depuis 2006, le vaccin Gardasil qui permet de prévenir la maladie. Ils seront suivis par le laboratoire Glaxo Smith Kline (Gsk) qui a également mis sur le marché le Cervarix, un vaccin préventif contre le cancer du col de l’utérus. Ces vaccins, déjà utilisés dans les pays du Nord, ne pouvaient être disponibles en Afrique parce qu’il fallait d’abord des tests de validation et surtout, parce que, pour le moment, ils sont trop chers pour les Africains. Dans les pays où ils sont déjà commercialisés, ces vaccins reviennent à environ 236 000 francs Cfa (360 euros). Mais, d’après le professeur Diop, ces obstacles sont maintenant levés.
Le laboratoire Gsk a entrepris des essais de son vaccin, dans le contexte africain, à travers le Sénégal, la Tanzanie et l’Afrique du Sud. Et d’après le professeur Blondin Diop, les tests de validation du vaccin ont donné des résultats très satisfaisants et il ne reste plus qu’à le mettre sur le marché. Ainsi, le Sénégal est le premier pays africain à avoir le vaccin contre le cancer du col de l’utérus.
Le coordonnateur du Gks au Sénégal a annoncé que, pour le moment, des jeunes filles des lycées du Sénégal ont été vaccinées pour tester le produit. Il a aussi fait savoir que des négociations sont en cours avec l’Etat et les partenaires au développement pour que le vaccin soit disponible à hauteur de 30 000 francs Cfa en pharmacie. Le seul problème est que le vaccin est uniquement préventif et n’a pas d’effet sur les personnes déjà atteintes. Blondin Diop a aussi expliqué que le produit s’adresse, en priorité, aux jeunes adolescentes qui n’ont pas encore eu de rapports sexuels. La vaccination se fait sur six mois en trois doses.
Le Gsk se veut un ‘pôle d’excellence dans la recherche sur les différentes formes de cancer, particulièrement celles qui touchent les femmes’. Selon le coordinateur, le centre compte mettre son expertise au service de la population afin de participer activement à la disparition du cancer. Le Pr Diop a invité la population à se faire dépister très tôt, pour permettre une prise en charge optimale à ceux qui seraient testés positifs. Il a souligné qu’en Afrique, 80 % des personnes vivant avec le virus sont dépistées très tard, ce qui provoque beaucoup de morts précoces, même quand les patients sont mis sous traitement.
Paule Kadja TRAORE
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