Des soins de santé primaire et des médicaments distribués gracieusement ont poussé certains même à avaler plus de quarante kilomètres à pied ou vélo dans l’unique but d’en bénéficier. La délégation de Julia Baun, coordonnatrice de l’action humanitaire à l’ambassade des Etats-Unis basée à Dakar, vient de réussir un sacré coup le week-end dernier. En travaillant sous forme de triptyque, l’ambassade des Etats-Unis en collaboration avec le ministère de la Santé et l’université Cheikh Anta Diop a permis à la population de Dimboli et environs de bénéficier de soins de qualité. Du samedi au lundi dernier, les villageois ont quitté beaucoup de localités de l’arrondissement de Fongolimbi pour rallier la capitale médicale régionale Dimboli.

Pour ce faire, trois médecins américains et quatre médecins sénégalais dont deux en pharmacie secondés par les infirmiers chefs de poste de Dimboli et de Fongolimbi étaient à l’œuvre. Les volontaires américains du Corps de la paix ont mis aussi la main à la pâte. De la tente d’attente à celle du triage jusqu’à la pharmacie en passant par les docteurs et le professeur neurologue Mbayang Ndiaye,rien n’ a été laissé au hasard. L’organisation et la rigueur sans précédent étaient de mise aussi.

« La communauté rurale de Dimboli a été choisie par le ministère de la santé. Nous faisons des consultations générales et il y aura un suivi à long terme pour certains patients » a déclaré Julia Baun. Selon elle toujours, des fiches de référence seront données à ces patients qui seront suivis par la région médicale de Kédougou ou de Tambacounda au besoin. Les pathologies les plus fréquentes sont le paludisme, les douleurs abdominales, la cataracte, les diarrhées ainsi que les dermatoses, la lèpre.

Les hernies ont été constatées chez les hommes, l’hypertension, quelques cas de Diabète ou autre trachome, à en croire Mbayang Ndiaye. C’est pourquoi à la pharmacie les médicaments les plus distribués étaient les antalgiques, les antipaludiques, le fer, les multi vitamines, les antibiotiques et les déparasitants. « J’ai quitté Dindéfello pour venir me faire soigner et obtenir des médicaments. C’est environ à 40 km d’ici », a indiqué un garçon accompagné par sa mère devant la pharmacie. « Avec ce Medcap, nous sommes maintenant sûrs que le gouvernement et son partenaire américain ne nous ont pas délaissés. Nous sommes très satisfaits », a indiqué Diamboye Diallo, le président du conseil rural. Le lundi jour de clôture des journées de consultation, une tristesse s’affichait sur le visage des populations à cause de la séparation et une désolation du coté des américains.

Mamadou Cheikh Fall

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