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Le soleil | Sénégal | 30/09/2009 | Lire l'article original
« J’étais hospitalisé à cause du paludisme, il y a de cela deux semaines. On m’avait administré les soins pour que je recouvre ma santé. Quelques jours après, j’ai rechuté », a-t-il avoué.
La voix plaintive d’Abdou Khadre Diop, âgé d’une trentaine d’années, attire les regards. « Ma poitrine me fait mal. Je ressens des douleurs quand je tousse, je n’en peux plus », se plaint le jeune homme. En plus, il confie souffrir de maux de tête. « Il m’arrive même de perdre connaissance », a-t-il indiqué.
Le couloir qui mène à la maternité de Dominique est bondé de monde. Des malades occupent même l’espace qui relie la pharmacie au bureau du médecin-chef. Les infirmiers se faufilent pour évacuer les urgences vers les services concernés.
La mine triste, Coumba Tine, qui tient dans ses mains son enfant, est dans l’expectative. « Mon enfant a le corps chaud et il refuse de manger. Je ne sais pas quoi faire », s’inquiète Mme Tine qui s’impatiente. Elle trouve que les infirmiers sont lents. Elle ne manque pas de temps en temps de le faire savoir. « Mon enfant souffre alors que les infirmiers prennent leur temps », enrage-t-elle.
Au centre de Santé Roi Baudouin de Guédiawaye, Tombon Sané, un accompagnateur, attend que sa fille de dix ans soit reçue par le médecin de garde. De taille moyenne, teint noir, ce père de famille a déclaré que l’hivernage est une période propice à de nombreuses maladies notamment les maux de ventre, de tête, le rhume, la diarrhée, les infections respiratoires. Et sa fille souffre de l’une de ces pathologies, en l’occurrence la diarrhée parce qu’habitant dans la zone inondée où les eaux verdâtres occupent la devanture de la maison, a-t-il expliqué.
Les services au ralenti
A Mbao, l’eau occupe une bonne surface. Les services fonctionnent au ralenti. Le docteur Ndèye Maguette Ndiaye a pris la résolution de fermer certains services. Il s’agit des salles de consultation, d’hospitalisation, du service du plan « Sésame », du bureau du médecin-chef adjoint, une partie de la maternité, a listé le président du comité de santé Aliou Badji.
« Avec ces inondations, le centre de Santé a perdu beaucoup de matériels surtout au niveau de la maternité où les machines sont en souffrance », a regretté M. Badji qui a indiqué qu’il n’y a plus d’hospitalisation dans le centre. « Ici, on ne fait que consulter et transférer les malades dans les autres structures de Santé.
« En plus, beaucoup de nos ambulances tombent souvent en panne. C’est difficile de travailler dans ces conditions, mais nous remercions les autorités du ministère de la Santé qui n’ont ménagé aucun effort pour nous venir en aide », a déclaré notre interlocuteur gagné par la tristesse. C’est dans ce cadre qu’une motopompe leur a été affectée, ce qui a permis d’évacuer les eaux.
La remise du don de médicaments offerts par le Sutsas et le Sas à des centres de Santé de la banlieue victimes des inondations, a été une occasion aux médecins-chefs de faire le point sur les maladies les plus en vue en cette période de l’hivernage. Ici, le paludisme est la maladie qui occupe le premier motif de consultations, si l’on se réfère aux chiffres donnés par les médecins-chefs. Selon le Dr Abdou Karim Diop du centre de Santé Dominique : « 5.400 cas de paludisme sont enregistrés au cours du deuxième trimestre. Le palu est suivi par la diarrhée où le nombre de cas est passé de 4.500 à 5.000 ».
Le constat est le même au centre de Santé de Mbao « où 60% des consultations sont dus au paludisme », a fait savoir le médecin-chef, le Dr Ndèye Maguette Ndiaye.
A Roi Baudouin de Guédiawaye où 3.000 personnes sont touchées par les inondations, le paludisme qui avait connu une nette régression règne en maître d’après le major Mbaye Dia. Dans ces différents centres, le paludisme est suivi des maladies comme la diarrhée, l’asthénie qui est un état de fatigue généralisé. Les allergies sont aussi fréquentes dans les structures de la banlieue.
Cependant, aucun cas de choléra et de tuberculose n’a été signalé dans les centres de Santé de la banlieue. « Nous n’avons pas encore enregistré de cas de choléra et de tuberculose », ont confirmé les médecins-chefs des centres de Santé de la banlieue.
Eugène KALY
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