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Le quotidien | Sénégal | 23/10/2009 | Lire l'article original
En se conformant aux recommandations de la communauté internationale qui sont de réduire de 3/4 la mortalité maternelle et 2/3 la mortalité infantile d’ici à 2015, le gouvernement, à travers le ministère de la Santé, s’est doté de plusieurs instruments de référence dont le Plan national de développement sanitaire, la Feuille de route multisectorielle pour accélérer la réduction de la mortalité et de la morbidité maternelle et néonatale, le Plan stratégique de suivi de l’enfant, la Stratégie nationale de la santé des adolescents, la Stratégie nationale de lutte contre les fistules obstétricales, le Plan stratégique de sécurisation des produits et, enfin, l’initiative «Badienu Gokh», basée sur une approche communautaire aux fins de maximiser l’utilisation des services de santé de la reproduction.
Malgré tous ces efforts consentis, les progrès sur la santé de la reproduction
sont très lents. D’où la nécessité de mettre en place un Plan stratégique de
santé de la reproduction qui couvre la période 2010-2014.
Ce plan stratégique, selon Dr Farba Lamine Sall, demeure, à terme, un véritable
outil de mise en œuvre de la Feuille de route multisectorielle, voire du Plan
national de développement sanitaire. Il constitue aussi une réponse à la concrétisation
à l’échelon national de la Stratégie régionale de l’Organisation mondiale de
la santé (Oms).
«Dans l’optique de finalisation du document-cadre de référence, nous avons toujours fait confiance à la richesse de l’expertise nationale et de celle de nos partenaires techniques et financiers. Cette symbiose de compétences peut constituer le gage du succès des travaux de cet atelier», indique le Directeur de cabinet du ministre de la Santé. «L’appréciation à mi-parcours des différents documents-cadres, à travers des opérations d’évaluation, de suivi et de supervision suggère aujourd’hui la nécessité de disposer d’un nouvel instrument fédérateur de toutes les initiatives en matière de santé de la reproduction. La philosophie de base qui fonde l’élaboration du Plan stratégique réside dans l’actualisation des approches méthodologiques et des orientations stratégiques, afin de détenir un document plus flexible, mieux centré sur nos cibles prioritaires dont l’opérationnalisation sera mieux accessible à l’échelon périphérique», explique Dr Sall.
Dr Bocar Mamadou Daff, chef de la Division de la santé de la reproduction, estime que les aspects multisectoriels sont nécessaires pour améliorer la mortalité maternelle. «Si on veut lutter efficacement, il faut penser à la communication, aux routes, aux services techniques, à la couverture géographique, à l’accessibilité financière, entre autres éléments qui sont en ligne de compte», lance Dr Daff.
Selon ce dernier, le taux de mortalité maternelle est aujourd’hui estimé à
401 pour mille naissances vivantes, à partir de l’Eds 1 qui date de 2005. «Probablement,
si aujourd’hui on faisait le bilan, on verra qu’il y a eu des améliorations»,
espère-t-il.
Pour ce qui est du taux de la mortalité néonatale, il est estimé à 35 pour 1
000. «Mais, en fait, il ne s’agit pas de dire que ça ne baisse pas ; en réalité
cela baisse mais c’est le rythme auquel les indicateurs sont en train d’être
améliorés que nous estimons insuffisants et nous avons voulu mettre en place
d’autres stratégies, comme l’initiative ‘’Badianu Gokh’’, qui est une forte
initiative qui, une fois prise en compte dans ce plan stratégique, devrait aider
les femmes à aller très rapidement dans les structures sanitaires et réduire
un certain nombre de retards», précise Dr Bocar Mamadou Daff.
Par Assane DEME
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