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Sud Quotidien | Sénégal | 26/11/2009 | Lire l'article original
Confondue souvent avec le paludisme, la borréliose est en train d’affecter de plus en plus les populations. Une étude sur les maladies émergentes a permis de montrer que 35 % des cas de fièvres mystérieuses, en dehors du paludisme, sévissent en Afrique rurale. Et parmi ces fièvres, la borréliose en est une de ces maladies qui occasionnent plusieurs cas signalés.
La maladie est rarement diagnostiquée en Afrique, or elle occasionne des cas assez sévères qui sont parfois mortels. Les résultats de l’étude présentés hier à l’Ird sur cette maladie ont été l’objet de sérieux débats entre scientifiques et acteurs sanitaires et à l’occasion le problème des maladies tropicales négligées a été longuement débattu. Expliquant la borréliose, le Dr Georges Diatta spécialiste en biologie animales et en parasitologie, qui a réalisée une étude sur le fléau, dira que « c’est une maladie bactérienne à transmission vectorielle. Elle se manifeste par une fièvre élevée de 38 ° à 41 ° avec des céphalées, des vomissements, de la fatigue et une sensation de froid. » Des symptômes qui font qu’aujourd’hui beaucoup de médecins confondent cette maladie avec le paludisme. Pour étayer ces propos le médecin dira que les complications sont très fréquentes chez la femme enceinte et sont à l’origine des avortements spontanés du fait de la fièvre. Le même spécialiste prévient cependant que cette maladie passe aujourd’hui inaperçue à cause du fait que les agents de santé n’ont pas reçu de formation appropriée pour mieux diagnostiquer le mal.
Toutefois, il a conseillé que face à toute fièvre persistante d’une durée de 12 jours qui ne guérit pas il faut penser à la borréliose qui est devenue un réel problème de santé publique. Selon des estimations officielles, la mortalité est de l’ordre de 0,5% des cas en Afrique de l’Ouest. Par contre la borréliose à tique qui est plus présente en Afrique de l’Est est à l’origine d’une mortalité de 5 % des cas.
Au Sénégal, la maladie est présente sur les 2/3 de la partie nord du pays. De Keur Ayib à Karang, toutes ces zones sont touchées par la distribution du vecteur agent pathogène. Mais dans la partie sud, ce vecteur est très rare à cause de l’humidité, selon toujours le biologiste.
Face à l’ urgence liée à la maladie, les scientifiques ont suggéré surtout aux autorités sanitaires de réunir tous les acteurs de la santé afin que la borréliose et toutes les maladies bactériennes émergentes soient prises en compte pour pouvoir offrir aux populations des soins adaptés.
Par Cheikh Tidiane MBENGUE
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