26/07/2006 - Sud Quotidien - Sénégal
Le plus grand des 25 services de soins de l’hôpital Aristide le Dantec, en l’occurrence celui d’Urologie et d’andrologie, a le vague à l’âme. Jugez-en vous-mêmes. Alors qu’il date de 1913, année de la construction de l’hôpital anciennement dénommé Hôpital des Indigènes, le bâtiment qui abrite le service d’Urologie et d’Andrologie attend encore, comme presque tout l’établissement sanitaire, un hypothétique coup de pinceau qui lui donnerait un quelconque allant. Comme si la pratique de la médecine n’avait pas besoin d’un environnement propice et agréable.
Quoique des travaux de réfection soient entamés à l’intérieur du service, il est de fait difficile de croire qu’un tel environnement puisse être celui d’un établissement de la renommée nationale et internationale de l’hôpital A Le Dantec. Comme si le Service d’Urologie et d’Andrologie était en sursis, comme presque l’hôpital lui-même. Au bloc opératoire du Service d’Urologie, un bâtiment vétuste qui attend avec impatience l’entrée en service de son pavillon annexe d’hospitalisation, le manque de moyens semble être la chose la mieux partagée. Pour un bloc opératoire qui dispose de 03 salles et qui traite quelque 15 malades par jour, les contraintes de fonctionnement sont énormes.
Listées par le Pr Baye Assane Diagne, responsable du Bloc opératoire, elles ont pour noms « vétusté et ancienneté des équipements, manque de salles d’hospitalisation pour recevoir les patients opérés qu’on est obligés de laisser dans les salles de réveil, amplificateur de brillance éteint et vidéo défectueuse… » Autant de contraintes qui fragilisent le fonctionnement du bloc opératoire, au détriment des personnes souffrant de maladies urologiques. Des personnes dont le nombre ne cesse pourtant de croître aussi bien au Sénégal que dans la sous-région.
Pour le Pr Baye A. Diagne toutefois, toutes ces contraintes se ramènent à celle du manque de moyens financiers. « Nous avons besoin d’argent pour répondre à la problématique des réfections du Service d’Urologie dans son ensemble et à celle du renouvellement du matériel médical. Mais malheureusement, on n’a pas l’argent nécessaire (quelque 800 millions).
Conséquence : près de 500 malades ne sont pas traités, faute de moyens, et vivent sous la menace permanente de la mort ». Alors qu’il n’existe que deux services d’Urologie au Sénégal (Grand Yoff avec 25 lits et le Dantec avec 100 lits), le manque de volonté politique semble laisser de fait les patients à eux-mêmes et à leurs calvaires urologiques. Ce qui témoigne là d’un manque évident de perspective de santé publique, selon le personnel soignant, surtout pour ce qui concerne la prise en charge des personnes agées, très vulnérables face aux atteintes urologiques.
Or, la projection opérée sur la population des personnes agées dans les dix prochaines s’avère tout simplement alarmante, compte tenu des carences notées dans l’offre de service et la défectuosité des équipements. Pourtant, les services de soins sont menés tant bien que mal pour soigner les patients dont le nombre ne cesse paradoxalement de croître. Un bloc opératoire en sursis que le Service d’urologie et d’Andrologie est en sursis, comme presque l’hôpital lui-même.
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