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Walfadjri | Sénégal | 16/12/2009 | Lire l'article original
THIES - Les maladies chroniques comme le diabète seraient-elles en train de surclasser celles épidémiologiques pour représenter la principale cause de mortalité dans le monde ? La question n’est peut-être pas aussi saugrenue qu’on pourrait le penser. Surtout après que des spécialistes présents hier à la cérémonie de pose de la première pierre du futur centre de diabétologie de l’hôpital Saint Jean de Dieu, ont été unanimes à reconnaître que le diabète représente, de nos jours, la quatrième cause de mortalité dans le monde. Mais aussi qu’au niveau national, le nombre de personnes atteintes par cette maladie tourne autour de quatre cent mille à cinq cent mille. Rien que pour la région de Thiès, le nombre de diabétiques est estimé à six mille. Des chiffres qui sont loin d’être exhaustifs puisque, selon ces même spécialistes, 50 % des Sénégalais ignorent leur statut. Une situation nationale d’autant dramatique que le Sénégal souffre d’un déficit criard de structure de prise en charge de la pathologie. L’hôpital Abass Ndao de Dakar dispose du centre de diabétologie du Sénégal : il s’agit du centre Marc Sankalé. Pour dire l’opportunité de la création d’un second centre à l’instar du projet initié par les autorités sanitaires de l’hôpital Saint Jean de Dieu de Thiès.
La création d’un centre de diabétologie à Thiès aura, selon le Docteur Jean Baptiste Ndione, directeur général de l’hôpital diocésain, l’avantage de renforcer les possibilités de prise en charge, mais aussi de désengorger le centre de Dakar. Surtout quand on sait qu’au vu de la position géographique de la ville de Thiès, il sera plus facile aux malades venant de l’intérieur du pays d’accéder à ce centre que d’aller vers la capitale. ‘L’importance de ce centre ne fait pas de doute. Même les patients se rendent compte que, pour accéder à la capitale, ils ont d’énormes difficultés, mais aussi que pour un rendez-vous qui, en général, ne dure que 15 minutes dans le bureau du médecin, ils perdent toute une journée. S’y ajoute qu’ils n’ont pas toujours la chance d’être consultés par le diabétologue ou un spécialiste de la question’. Aussi le docteur diabétologue Jean Michel Ndione se dit convaincu que, dans les années à venir, les patients vont affluer vers le centre de Thiès. Surtout que déjà l’hôpital Saint Jean de Dieu reçoit un nombre très important de malades venant de Dakar et sa banlieue.
Pour le docteur Jean-Michel, le choix des autorités sanitaires de l’hôpital Saint Jean de Dieu de créer ce centre repose, en grande partie, sur la forte demande de prise en charge consécutive à la recrudescence de la pathologie et à l’insuffisance de structures d’accueil. ‘Le seul centre qui existe actuellement se trouve à Dakar. Il semble qu’il gère trente-trois mille patients. Ce chiffre, ôté des quatre cent mille à cinq cent mille malades qui sont supposés être au Sénégal, laisse apparaître un gap assez important qu’il urge de combler’. D’où, poursuit-il, la volonté des autorités de créer ce centre pour assurer une prise en charge beaucoup plus optimale des malades.
Le centre de diabétologie de l’hôpital Saint Jean de Dieu dont la première pierre a été posée hier par Monseigneur Jacques Sarr, en présence du directeur des établissements de santé représentant le ministre de la Santé empêché et des autorités politiques et administratives, va nécessiter un investissement de 100 millions de francs Cfa. Lequel budget devrait être bouclé en partenariat avec la fondation ’Nouveau nordistes’ de France et l’association ‘Joseph humanitaire’, entre autres partenaires comme l’Etat sénégalais.
Sidy DIENG
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