← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 14/12/2009 | Lire l'article original
Selon les statistiques sanitaires au Sénégal, une baisse de la moyenne nationale est notée sur le ratio de la mortalité maternelle de 510 à 401 décès pour 100.000 naissances vivantes entre 1992 et 2005. Mais cette amélioration cache bien des disparités inquiétantes à l’intérieur du pays singulièrement dans la région de Sédhiou. Il en est presque de même pour les enfants dont le taux de morbidité et de mortalité est sans commune proportion au Sénégal.
Cette situation perturbe à tous points de vue la santé de la reproduction et hypothèque l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (Omd) d’ici à 2015.
En substance, c’est un tel état de fait affligeant qui sous-tend la volonté des femmes médecins du Sénégal appuyées par l’agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance (Anrac) à venir porter assistance aux populations de la région de Sédhiou.
Dans son plan d’action, le Dr Seynabou Bâ Diakhaté la présidente de l’Afems explique que « le choix de Sédhiou se justifie par son éloignement des grands centres hospitaliers comme ceux de Dakar et de l’insuffisance du personnel qualifié notamment les spécialistes en gynécologie et en pédiatrie alors que c’est la région qui enregistre le taux le plus élevé de mortalité maternelle et infantile ».
Et de poursuivre « nous avons choisi d’intensifier ses actions dans la lutte. Voilà pourquoi nous avons organisé des séances de sensibilisation sur le planning familial, sur la vaccination des enfants (Pev), des consultations pédiatriques et gynécologiques ciblées en partant d’indicateurs de base afin d’assurer le suivi ».
A ce sujet d’ailleurs, le médecin chef de région le Dr Kalidou Konté rassure que « des dispositions de sensibilisation et de veille sont en train d’être mis en œuvre pour un suivi adéquat et pérenne des patients. Une fiche est établie pour chaque patient afin d’assurer son contrôle médical si nécessaire lors des missions de consultations. »
Les motifs de consultations et le dispositif de tri
A en croire les membres de l’équipe médicale, ces consultations portent particulièrement sur le dépistage des cancers du col et des cancers de sein, la sensibilisation sur le Vih/Sida et la pédiatrie dont principalement la malnutrition. « Les tri sont faits à la base pour prendre en charge les zones les plus reculées. C’est vous dire qu’un travail préalable est déjà fait par nos collègues des postes de santé » a souligné Mme la présidente de l’Afems.
Me Pierre Marie Bassène le directeur général de l’Anrac a fait savoir que « son organisme cherche à travers cette activité à favoriser l’accès des populations en Casamance aux consultations de spécialistes médicales en organisant, en collaboration avec l’Association des femmes médecins du Sénégal cette journée sur la santé de la reproduction. La santé des populations est au cœur de nos préoccupations car une personne malade ne peut pas travailler, donc c’est un bras de moins pour la nation ».
Les patients se réjouissent de l’initiative et la souhaitent pérenne « personnellement, je suis très satisfaite de ces consultations car ce qu’on m’a signifié est identique aux douleurs que je ressentais. L’équipe médicale nous a aussi expliqué certaines conduites à adopter notamment l’auto-palpation pour limiter la propagation de la maladie. Nous souhaitons que cela se fasse régulièrement ici à Sédhiou car nous souffrons. Le personnel qualifié et spécialisé manque » a dit Fatoumata Kidiéra venue du Diassing.
Même symphonie de satisfaction chez le gouverneur de région et le deuxième maire adjoint qui ont salué et magnifié la disponibilité de ces femmes médecins du Sénégal.
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux