L'actualité

Notre métier d'éditeurs de revues médicales en Afrique francophone et au Maghreb, nous amène à suivre de très près l'actualité de la santé de ces pays.
Nous lisons la plupart des journaux spécialisés et sommes en contact avec de très nombreuses associations et ONG.
Nous fréquentons aussi certains forums spécialisés.

Dans notre développement Internet, nous avons pensé que toutes ces informations que nous recueillons quotidiennement ne pouvaient que vous intéresser.
C'est la raison de cette rubrique que nous mettrons à jour le plus régulièrement possible.

Afin d'être en harmonie avec la déontologie Internet, nous vous précisons que toutes nos sources sont informées des textes que nous leur empruntons afin de les mettre à votre disposition dans cette rubrique.

Toutefois, comme elles le précisent elles-même pour la plupart, nous vous prions de traiter les informations avec la plus grande prudence et de ne pas hésiter à suivre les liens que nous plaçons systématiquement à la fin des articles, afin de lire le document original et de contacter, le cas échéant, l'auteur ou le responsable de la publication.

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L'actualité de la santé en Afrique
Octobre 2004

Déshydratation fulgurante : Attention le choléra tue ! - Le Soleil - Sénégal - 26/10/2004

Le vibrion cholérique est une bactérie très mobile, aux exigences nutritionnelles modestes, dont l'homme est le principal réservoir. La maladie résulte de l'absorption par la bouche d'eau ou d'aliments contaminés. Une fois dans l'intestin, les vibrions secrètent notamment la toxine cholérique, principale responsable de l'importante déshydratation qui caractérise l'infection : les pertes d'eau peuvent atteindre 15 litres par jour. Les selles diarrhéiques libérées en grande quantité sont responsables de la propagation des bacilles dans l'environnement et de la transmission oro-fécale. Mais, les contacts interhumains directs peuvent aussi intervenir dans la propagation des épidémies de choléra.
Les principaux facteurs favorisants la transmission de l'infection sont le niveau socio-économique et les conditions de peuplement. Les fortes concentrations de population associées à une hygiène défectueuse jouent un rôle important dans l'apparition et le développement d'une épidémie de choléra. La diffusion épidémique est quant à elle liée aux moyens de transport.
L'incubation - de quelques heures à quelques jours - est suivie de violentes diarrhées et de vomissements, sans fièvre. En l'absence de traitement, la mort survient en 1 à 3 jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 à 50% des cas. La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et chez les individus carencés. Le traitement consiste essentiellement à compenser les pertes digestives d'eau et d'électrolytes. La réhydratation est assurée par voie orale ou par voie intraveineuse, selon le degré de déshydratation. L'amélioration est perceptible au bout de quelques heures et la guérison est totale et obtenue en quelques jours.
L’arme fatale : la mobilisation sanitaire
L'antibiothérapie peut être utile dans les cas graves, mais l'émergence de souches de vibrion cholérique multi-résistantes aux antibiotiques en limite de plus en plus l'indication. Les mesures d'hygiène générale sont essentielles dans la lutte contre le choléra, impliquant une véritable mobilisation sanitaire en cas d'épidémie, et un développement de l'éducation sanitaire dans les pays où le choléra sévit régulièrement.
En 1997, 147 425 cas et 6 274 décès ont été déclarés à l'Organisation Mondiale de la Santé par 71 pays, l'Afrique étant le continent le plus touché au vu du nombre de cas signalés. Outre Dakar, au Sénégal, d’autres foyers de choléra ont été signalés dans plusieurs villes africaines dont Douala, Abidjan, Conakry, etc.
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/santeenv/article.cfm?articles__id=43314


Médicaments de rue : Les pharmaciens sortent des officines - Le pays - Burkina Faso - 26/10/2004

Les pharmaciens du Burkina ont quitté les comptoirs de leurs officines le temps d'une campagne de sensibilisation. Du 25 octobre au 1er novembre, ils s'attaqueront aux médicaments de rue à travers une campagne sur les dangers de leur consommation.
Une série d'activités est prévue dans le cadre de cette campagne par le comité de lutte contre le marché illicite des médicaments. Les jeunes scolaires sont la cible de cette campagne qui vise à les informer sur les méfaits de ces médicaments afin qu'ils constituent un relais au sein de leurs familles. Sont donc concernés par les séances de ciné-débats, les lycées et collèges ainsi que les écoles supérieures. Faire la promotion d'un comportement sain est le leitmotiv de cette semaine de sensibilisation.
Dans cette lutte multi sectorielle, les pharmaciens entendent jouer leur partition jusqu'au bout. En tant que professionnel du médicament, ils sont du début à la fin de la chaîne du médicament, soutient la présidente de l'ordre, madame Victoire Benao. Elle était entourée de membres de l'ordre dont le secrétaire général du syndicat des pharmaciens, Camille Kaboré et Paul S. Ouédraogo, président du comité de lutte. Ils ont ensemble dénoncé les dons de médicaments qui inondent le pays et demandé aux autorités compétentes de veiller à l'application des textes existants.
Au plan sanitaire, le lien entre les médicaments illicites et la drogue a été établi. Un lien qu'il faut détruire pour préserver la santé des populations. Les pharmaciens ont plus ou moins balayé l'argument de la pauvreté des masses dans l'expansion du phénomène. La démonstration a été faite par le prix d'un comprimé de paracétamol qui revient à 25 francs dans la rue alors qu'il coûte 10 francs en pharmacie. D'après le secrétaire général du syndicat des pharmaciens, l'enquête sur les ménages de 1998 a révélé que 27145 Francs CFA étaient dépensés par an et par ménage ; soit environ 10 milliards pour l'ensemble du pays. Pour les professionnels du médicaments, il faut aller au delà de la facture pour voir l'impact socio-sanitaire en termes de toxicité, de résistance de drogue, etc.
Abdoulaye TAO
Lire l'article original : http://www.lepays.bf/quotidiens/lumieres2.asp?Numero=5750


Choléra : Dakar passe de 6 à 20 cas dépistés - Walfadjri - Sénégal - 26/10/2004

Hier, en milieu de matinée, le Professeur Pape Salif Sow du service des maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Fann avait quinze cas de choléra à traiter sur les bras. Ainsi, la maladie se propage à Dakar. Leur traitement ne lui pose pas problème. Ce sont plutôt les accompagnants des malades qui constituent une grande équation au niveau de la prévention. Lire la suite


39 cas de choléra à Dakar : Certains quartiers touchés par l’épidémie - Le Soleil - Sénégal - 26/10/2004

Le nombre des cas de choléra a subi, ces deux derniers jours, une petite hausse inquiétante. De six cas, détectés entre le 11 et le 20 octobre au service des Maladies infectieuses du centre hospitalier national (CHN) de Fann, le nombre a atteint 38 malades principalement tous localisés dans la capitale sénégalaise, selon des informations relayées par différents médias de la place.
Depuis l’apparition des premiers cas de choléra, les services du ministère de la Santé et de la Prévention ont lancé des appels aux populations pour une plus grande vigilance dans la consommation d’eau et d’aliments, mais aussi d’accroître les précautions en ce qui concerne l’hygiène individuelle et collective.
Depuis l’éclatement de ce foyer, des spécialistes de la santé publique et des maladies infectieuses, comme le Pr. Papa Salif Sow, posent leurs soupçons sur la vente anarchique de sachets d’eau fraîche, de jus de tous ordres, de tranches de fruits exposées à longueur de journée à l’air libre ». Certains de ces techniciens de la santé publique n’hésitent pas à juxtaposer les trois jours de rupture de l’approvisionnement en eau dans plusieurs quartiers de banlieue dakaroise, avec l’apparition, peu de jours après, des premiers cas de choléra. « Quand il y a une longue rupture de l’approvisionnement en eau, les gens, surtout celles des couches pauvres, ont tendance à en chercher par tous les moyens sans se soucier des conditions d’hygiène de cette eau et, pire, on en stocke ou l’utilise pour faire tourner le commerce de jus ou d’eau fraîche », nous confie un spécialiste de la santé publique qui veut garder l’anonymat.
« Face à cette situation, il est clair, selon lui, que les agents d’hygiène doivent déclencher des opérations de contrôle sur la voie publique afin de mettre fin à toute cette anarchie dans la vente d’aliments, surtout en cette période de jeûne de ramadan.
« Il y a aussi le fait que les directeurs des établissements scolaires ainsi que leurs enseignants doivent, eux aussi, redoubler de vigilance et participer à la sensibilisation des enfants », a-t-il poursuivi. « Il faut y ajouter également, a-t-il averti, les chauffeurs, les transporteurs et les usagers des véhicules de transports en commun, car si la contamination se fait par les mains sales et les aliments souillés, en revanche, la diffusion épidémique, qui peut être fulgurante dans un petit pays comme le Sénégal, est quant à elle liée aux moyens de transport ». De plus, l'existence d'infections asymptomatiques et la période d'incubation favorisent le transport des bacilles sur de plus ou moins longues distances.
Fara DIAW
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/santeenv/article.cfm?articles__id=43313


Traitement du sida : Plus de deux mille patients sous ARV - Le pays - Burkina Faso - 26/10/2004

2500 personnes environ sont sous traitement anti-rétroviral, un chiffre en deçà des attentes des malades. Mais le plus important, c’est que la "prise en charge médicale s’améliore". C’est du moins la position de André Joseph Tiendrébéogo, secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles, qui ouvrait un séminaire de formation (organisé par l'ONUSIDA dans le contexte de la quinzaine des Nations unies) à l’intention des hommes de média. C’était le 21 octobre dernier au Relax hôtel. Lire la suite


Prévenir vaut mieux que guérir : Le plan d’urgence élaboré et validé par le gouvernement est l’affaire de tous - Cameroon tribune - Cameroun - 25/10/2004
Pour que le choléra ou toute autre épidémie ne surprenne plus personne, un plan d’urgence a été élaboré, qui comporte des mesures préventives et structurelles de lutte. Mieux pensée, la stratégie comprend quatre dimensions dont la plus importante est sans doute la nécessité de gérer la phase endémique pour minimiser le risque d’une nouvelle poussée de choléra. Pour ce faire, le Minsanté se propose de renforcer la veille épidémiologique, de réorganiser la prise en charge gratuite des cas de choléra, d’assurer la mobilité et le fonctionnement de la brigade d’interventions pour la prise en charge communautaire des cas et de mettre à disposition des moyens pour améliorer l’hygiène en milieu hospitalier. Ces orientations s’accompagnent d’activités encore plus précises et concrètes. La veille épidémiologique passera par exemple par la création de centres sentinelles, le suivi bactériologique systématique des cas suspects et de l’environnement. La prise en charge gratuite, quant à elle, exigera la mise en place de stocks adéquats de médicaments et de consommables et la mise en place d’un espace d’isolement dans au moins une formation sanitaire par district de santé, etc.
L’autre volet du plan d’urgence touche à l’organisation d’une coordination intégrée de la riposte multisectorielle aux épidémies et autres nuisances sanitaires. Sont concernées, sous la responsabilité du gouverneur de la province du Littoral, la Communauté urbaine de Douala, les délégations provinciales de la Santé, de la Ville, de l’Education nationale, de l’Eau, Mines et Energie, de l’Environnement et des Forêts, de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat, de la Défense, de l’Administration territoriale, de la Communication, etc. Un plan choléra pour la ville de Douala devrait être prêt dès décembre prochain, fruit de la collaboration de toutes ces institutions qui identifieront par ailleurs les risques de crise sanitaire (épidémies, catastrophes), détermineront les actions préventives, etc.
La troisième dimension des mesures préventives et structurelles concerne assurément le plus nombre d’acteurs puisque les communautés sont directement interpellées. Il s’agit ici d’agir de manière multisectorielle sur les causes en amont de l’épidémie de choléra. L’accès à l’eau potable devra être amélioré pour une importante frange de la population. Pour ce faire, le réseau de la Snec devrait être étendu en même temps que les bornes fontaines dans les quartiers à risque seront réhabilitées. Le cadre de vie des populations devrait être plus sain et la réglementation en matière d’hygiène publique renforcée et appliquée. Une décharge contrôlée en dehors de la cité devrait être ouverte alors que celles de Makepe et du génie militaire devraient être fermées. L’environnement (drains, caniveaux, latrines sur pilotis, puits, etc) devrait être assaini. La communauté, elle-même, doit s’approprier les pratiques d’hygiène individuelle et publique.
 S. T.
Lire l'article original : http://207.234.159.34/article.php?lang=Fr&oled=j25102004&idart=20026&olarch=j25102004

Lutte contre le paludisme/ lancement du programme CAP : Un nouvel antipaludique sur le marché - InternetGabon - Gabon - 23/10/2004

L'Arsucam, qui sera vendu à prix préférentiel à certaines couches de la population, vient renforcer l'arsenal de produits luttant contre la malaria déjà disponibles.
«Une entreprise au service de la vie : nous nous devons de partager notre expertise et de contribuer, ainsi, à l'avancée des soins médicaux là où lès hommes sont les plus vulnérables. Chaque homme, où qu'il naisse, devrait pouvoir bénéficier des thérapeutiques existantes et des développements à venir» ,déclarait, il y a peu, le PDG de Sanofi-Aventis, Jean-François Dehecg. Cette volonté s'est concrétisée le 21 octobre dernier, au Méridien Ré-Ndama, par le lancement officiel du programme CAP (Carte d'accès aux antipaludiques). Ce projet, conjointement mis en place par le ministère de la Santé publique gabonais et le laboratoire précédemment mentionné, a pour objectif de permettre aux populations défavorisées, principalement, d'obtenir un médicament proposé à prix préférentiel.
Et le médicament présenté à cette occasion est l'Arsucam. Ce produit composé d'artésunate et d'amodiaquine, est l'alternative choisie pour répondre « (...) à la résistance du plasmodium falciparum à la quinine et ses dérives. Ce qui a donc obligé le gouvernement, conformément aux indications de l'OMS, d'adopter une approche thérapeutique différente », a expliqué le ministre d'Etat en charge de la Santé publique, Paulette Missambo. En effet, dans certaines régions du Gabon, le parasite responsable du paludisme aurait développé un taux de résistance à la plupart des médicaments connus. Taux qui friserait, les 100% au sein de quelques zones, selon le ministre de la Santé.
D'où la décision d'opter pour le produit des laboratoires Sanofi-Aventis dont la vente répond également au besoin de combler le fossé existant entre la possibilité d'avoir des médicaments et la nécessité d'obtenir ces remèdes à un faible coût, a souligné le Dr Serge-Aimé Issembé, président de l'Association des pharmaciens du Gabon.
Pour ainsi permettre à la population-cible de bénéficier véritablement des avantages qui lui seront proposés par le groupe Sanofii-Aventis, un système de carte d'accès sera mis en place. Cette carte permettra à son détenteur et à sa famille d'obtenir l'Arsucam à prix modique dans les pharmacies ayant décidé d'adhérer à ce programme. Il faudra, cependant, au préalable remplir les conditions d'éligibilité famille nombreuse, bas salaire, etc).
De fait, ce produit antipaludique sera vendu de deux manières. Il y aura le prix "grand public" pour ceux qui n'auront pas droit à la carte d'accès. De l'autre, le prix subventionné. Ici, le principe sera, pour Sanofi-Aventis, sous le contrôle du ministère de la Santé, de le vendre à "prix d'usine". C'est-à-dire que ce groupe n'entend pas, dans ce cadre, prélever une marge bénéficiaire. Et pour les structures partenaires du programme, notamment les pharmacies, elles comptent minimiser leur marge. La faisant passer de 22% à 8% sur ce médicament. Ce second point s'adressera, bien entendu, aux possesseurs de la carte d'accès délivrée par les pharmacies.
Le Gabon est le second pays, après le Cameroun où l'Arsucam a remporté un vif succès, à tester la nouvelle formule présentée par Sanofi-Aventis. Ce qui n'est pas vain. Notamment au regard des statistiques qui montrent que plus de 3 millions de personnes par an perdent la vie à cause du paludisme. Et cela seulement en Afrique subsaharienne.
Source : Journal L'Union Plus du 23 & 24/10/2004
Lire l'article original : http://www.internetgabon.com/actu/L'Union/actu_octobre%202004/actu_u23-24102004c.htm


Cause de mauvaises performances : L’anémie, une affection très fréquente chez les élèves - Le Soleil - Sénégal - 23/10/2004

Les carences en fer et les parasitoses sont les principales maladies des élèves dans les régions de Saint-Louis, Matam et Tamba, selon une étude.
L’anémie est souvent l’une des principales causes des mauvaises performances à l’école. Les résultats de l’étude opérationnelle sur la lutte contre la carence en fer et les parasitoses en milieu scolaire l’ont révélé. Ils ont été rendus publics hier lors d’un atelier de restitution auquel ont pris part plusieurs autorités académiques et différents acteurs intervenant dans le domaine de la nutrition et de la santé.
Les enquêtes se sont déroulées dans les régions de Saint-Louis, Matam et Tambacounda. Venu présider l’ouverture, M. Adama Aïdara, Secrétaire général du ministère de l’Éducation a souligné le grave problème de santé publique et de bien-être majeur que pose la malnutrition. Elle résulte, selon lui, « tout autant d’une alimentation inadéquate que de mauvaises conditions sanitaires ».
D’où l’importance d’une telle étude. Le Pr Meissa Touré, qui a présenté une communication sur la biochimie, a indiqué que les résultats de l’étude montrent une prévalence globale de l’anémie extrêmement importante dans les différentes régions visitées. « Ce qui générait chez ces jeunes éléves des baisses notables de performances », a-t-il indiqué.
Et pour renverser la tendance, les solutions consistent à mettre en place des cantines scolaires pour améliorer l’équilibre alimentaire des enfants. Les conditions sanitaires de l’école doivent aussi passer par la construction de latrines. Aussi, la redynamisation des structures médico-scolaires dans les régions, notamment les inspections médicales des écoles permettrait de prendre en charge de manière beaucoup plus régulière et plus suivie la santé des élèves à l’école.
Car, il est clair, de l’avis de Mme Khady Diallo, experte en nutrition et membre de l’équipe de l’étude, qu’un « enfant anémié et poly-parasitaire ne pourra jamais être performant à l’école, quel que soit le talent pédagogique de son maître ».
Pour Mme Diallo : « l’anémie est souvent cause d’absentéisme. Ce qui fait que l’enfant part à l’école déjà avec un handicap. Des enfants d’âge scolaire généralement dans les programmes de santé sont souvent laissés en rade ».
C’est la raison pour laquelle, dans le Programme Décennal de l’Education et de la Formation (PDEF), la sous-composante santé et éducation a été créée avec comme objectif principal de contribuer à l’amélioration des performances scolaires en développant la santé et la nutrition.
Les différents participants n’ont pas manqué d’apporter, au cours des débats, des amendements au document présenté par les membres de l’équipe. Ils ont apporté des suggestions et recommandations dans la perspective d’étendre l’étude à toutes les régions d’ici 2010.
MOHAMADOU SAGNE
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=43232&index__edition=10322


Ostéoporose : Quand l'os se ramollit. La Journée mondiale passe inaperçue alors que la maladie sévit au Cameroun - Mutations - Cameroun - 22/10/2004
Ils sont peu nombreux, les Camerounais qui, d'emblée vous parleront de l'ostéoporose. Ils sont, au contraire, bien nombreux qui ouvriraient de grands yeux à l'écoute de ce nom. La maladie, caractérisée par la perte (fragilité) de la masse osseuse, aboutissant à une augmentation du risque de fractures, n'est donc pas assez visible au sein de la population camerounaise. Pourtant, selon le vice-président l'Ordre national des médecins du Cameroun dans la province du Centre, le Dr Ndo Bélinga, elle fait de nombreuses victimes au-delà de 50 ans. C'est en partie cette indifférence qui explique la rareté de statistiques sur l'ostéoporose. Ce qui n'est pourtant pas le cas dans les pays du Nord. En France par exemple, chaque année, du fait de l'affection, on enregistre 40.000 fractures du poignet, probablement plus de 100.000 fractures vertébrales et 50.000 fractures de l'extrémité supérieure du fémur. Ces dernières sont responsables d'une surmortalité d'environ 15% et les survivants présentent de graves handicaps.
Pour le Dr Simon Ako Nji de l'Hôpital central de Yaoundé, l'absence de statistiques sur l'ostéoporose au Cameroun peut d'abord s'expliquer par la précarité de la prise en charge. Face à cette situation, le traitement de l'ostéoporose reste trop souvent négligé et, comme Mme Angèle Mewali, âgée de 65 ans, les victimes sont rongées par la douleur et, sans canne, il leur est impossible de se déplacer. Par ailleurs, le gynécologue précise qu'ici, comme partout ailleurs, les victimes se recrutent généralement, parmi les femmes, surtout les ménopausées. Dans un cours de Santé de la reproduction, dispensé au cours de cette année scolaire à la Faculté de médecine et sciences biomédicales de l'université de Yaoundé I, le Dr Jacques Tsingaing Kamgaing explique : "il existe une forte corrélation entre la perte osseuse et la perte de la production hormonale par l'ovaire ; dès la baisse de la production d'oestrogène à la ménopause, il s'en suit le début de la perte osseuse".
Toutefois, ce gynécologue-obstétricien à l'hôpital général de Douala reconnaît que le mécanisme en cause n'est pas très clarifié jusqu'à ce jour. De ce fait, la prévention de cette maladie fort invalidante s'impose. Le Dr Jacques Tsingaing suggère d'ailleurs que l'on soulage déjà les symptômes. Mais aussi que l'on prévienne les fractures et répare le squelette endommagé. Même si la restauration n'est pas toujours évidente. Car il y a très peu de possibilités thérapeutiques pour l'ostéoporose sévère avec fracture. Par contre, il existe deux traitements disponibles pour cette maladie : le remplacement hormonal et le traitement hormonal. Mais avant, d'avoir recourt à ces pratiques, à partir de la cinquantaine, on conseille d'éviter la sédentarité, la carence en calcium et en vitamine D, et la prise prolongée de corticoïdes (plus de 3 mois).
Cathy Yogo
Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1098395686

Ostéoporose : Les hommes aussi - Mutations - Cameroun - 22/10/2004
Du fait de la fréquence de l'ostéoporose féminine, on a tendance à oublier que cette maladie peut également toucher les hommes. Pourtant, ces formes masculines ont souvent des causes particulières, qu'il faut rechercher et traiter. Selon le Dr Chantal Guéniot, l'ostéoporose atteint un homme pour quatre femmes.
En effet, le sexe fort est relativement protégé du fait de sa masse osseuse initiale plus élevée. Et, la chute brutale des hormones sexuelles qui survient au moment de la ménopause chez la femme, cause majeure d'ostéoporose, na pas d'équivalent chez l'homme. Souvent secondaire, l'ostéoporose masculine se caractérise aussi par la fréquence des causes particulières. En effet, une fois sur deux environ, la déminéralisation est due à une maladie associée, à un traitement ou à de mauvaises habitudes de vie. L'insuffisance de sécrétion de testostérone, liée à un déficit de la fonction testiculaire, diminue la formation de l'os et augmente sa résorption (destruction). Sils ne sont pas compensés, ces déficits sont souvent responsables de fractures ostéoporotiques. L'hyperthyroïdie augmente la résorption de l'os.
Il en est de même pour les traitements par la cortisone, qui diminuent, en outre, l'absorption de calcium, et la synthèse des protéines. L'ostéoporose apparaît après 6 mois ou un an de traitement et, lorsque les doses sont assez élevées (plus de 7,5 mg/j), le risque de fracture vertébrale est multiplié par cinq et celui de fracture du col du fémoral par deux. Un fonctionnement excessif des glandes surrénales (hypercorticisme), qui peut être lié à une maladie de Cushing, entraîne un emballement de la sécrétion de cortisol, avec les mêmes conséquences. La prévention de l'ostéoporose est, de ce fait, très importante en cas de traitement prolongé par la cortisone ou d'hypercorticisme. Le diabète nécessitant de l'insuline peut également constituer un facteur de risque. L'ostéoporose est une complication bien connue de l'alcoolisme chronique. Aux carences nutritionnelles pourrait s'ajouter, dans ce cas, un effet direct de l'alcool sur les ostéoblastes, qui produisent l'os. A un moindre degré, le tabagisme peut, lui aussi, favoriser la déminéralisation et inhiber la résorption de l'os.
Le traitement de l'ostéoporose masculine est identique à celui de l'ostéoporose féminine, si l'on excepte, bien sûr, le traitement hormonal substitutif de la ménopause.
La première étape est de rechercher et de corriger une éventuelle cause curable de perte osseuse. En cas de risque de fracture ou de diminution importante de la densité osseuse, un traitement inhibant la résorption osseuse est généralement prescrit (biphosphonate essentiellement). Une étude australienne conduite sur près de 2 000 personnes a permis de déterminer que les hommes et les femmes partageaient les mêmes facteurs de risques concernant les fractures du col du fémur. Une alimentation riche en calcium peut retarder les processus de perte osseuse liée à l'âge. Ainsi, des suppléments de calcium et de vitamine D sont indispensables après 75 ans, de même que pour les patients ayant des carences manifestes. Enfin, pour l'homme comme pour la femme, la prévention de l'ostéoporose se fait à tout âge, par une bonne hygiène alimentaire et des exercices physiques réguliers.
Dr Chantal Guéniot
Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1098395173

Toute une chaîne… Voyage dans le circuit d’approvisionnement des vaccins au Cameroun - Cameroon tribune - Cameroun - 21/10/2004
Au Cameroun, les activités liées à la vaccination sont sous la responsabilité d’une structure dénommée " Programme élargi de vaccination " (PEV). C’est à ce niveau qu’on peut suivre les opérations nécessaires à une bonne couverture vaccinale. Tout commence par une estimation des besoins. Dans chaque province, les besoins sont recensés et après cette phase, on peut passer la commande. Une attention particulière est accordée au nombre de doses qu’on doit administrer à chaque enfant. Une fois ces besoins exprimés, le ministère de la Santé publique et les partenaires tels que l’Unicef fournissent les vaccins au PEV. La distribution quant à elle se fait dans les dix provinces, selon la pyramide sanitaire du Cameroun. En clair, on part du niveau central aux districts de santé, en passant par les délégations provinciales.
En ce qui concerne la conservation, une chaîne de froid existe. Les vaccins sont ainsi conservés dans deux chambres froides au niveau central. Dans la chambre positive, la température va de 0 à 8° alors que dans la chambre négative, elle oscille entre 0 et —20°. Dans les provinces, on utilise des accumulateurs de froid. Selon le responsable de l’unité de la gestion des vaccins et leur conservation, Lucie Mbaye, lorsqu’on transporte les vaccins du niveau central vers les délégations provinciales, ils sont mis dans des caisses isothermiques que l’on tapisse d’accumulateurs de froids (sacs de glace que l’on congèle). Au niveau des districts de santé, les congélateurs et les réfrigérateurs prennent le relais.
Maintenant s’il faut aller vers les populations-cibles, pour le porte à porte, on se sert des glacières ou des porte-vaccins. Le reste se déroule par la vaccination proprement dite. Mais, il ne faut pas oublier le rappel. Car si pour le BCG on peut se contenter d’une dose unique, pour des maladies comme la poliomyélite, la coqueluche… il faut se vacciner au moins trois fois pour être sûr que l’on est immunisé. D’après Marie Micheline Toua, du centre pilote de vaccination de l’Hygiène mobile à Yaoundé, le non respect du calendrier de vaccination par les populations peut ruiner toute chance d’immunisation.
Lire l'article original : http://207.234.159.34/article.php?lang=Fr&oled=j26102004&idart=19940&olarch=j21102004

L’immunisation a un prix : Les enfants de 0 à 11 mois bénéficient de certains vaccins gratuitement. Mais pour la majorité, il faut mettre la main à la poche - Cameroon tribune - Cameroun - 21/10/2004
Au Cameroun, le coût du vaccin varie selon le type et l’âge de la personne. Certains vaccins sont gratuits dans de nombreux centres de santé entre 0 et 11 mois. Beaucoup l’ignorent. Conséquence : ils n’osent même pas amener leurs enfants dans un centre de santé pour défaut de moyens. C’est le cas de Marie Antoinette Mbarga.
Dans un village, situé à une quarantaine de kilomètres d’Akonolinga, cette adolescente de 18 ans, vient de mettre au monde des jumeaux (une fille et un garçon). Ces enfants ont environ trois mois. Bien dodus, ils ont un seul problème : ils n’ont jamais reçu de vaccin. A la question de savoir pourquoi Marie Antoinette ne les a jamais amenés dans un centre de santé, la réponse est directe : "Lorsque j’allais à l’hôpital pour les premières consultations, on avait des séances d’éducation réservées aux femmes enceintes. On nous a toujours demandé d’amener les enfants se faire vacciner (…), mais par négligence et par ignorance, je n’ai jamais su que certains vaccins sont gratuits et d’autres payants. N’ayant pas de moyens suffisants, je ne me suis jamais présentée dans un hôpital avec mes enfants". Mlle Mbarga a tort. Car, dans de nombreux centres de santé au Cameroun, les bébés bénéficient gratuitement de certains vaccins. Il s’agit du BCG (vaccin contre la tuberculose), le VPO (contre la poliomyélite), le DTCP (contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche), la rougeole et l’administration de la vitamine A à partir de six mois pour renforcer l’immunité). Comme l’explique une responsable du Programme élargi de vaccination : "Certaines mamans oublient d’amener leurs enfants à la vaccination l’âge dépassé, nous sommes obligés de les orienter dans les officines ou au centre Pasteur où elles sont obligées de payer ces vaccins".
Au Centre pasteur de Yaoundé, le coût du vaccin diffère selon le type et selon l’âge de la personne à vacciner. S’agissant par exemple du vaccin contre la Méningite (0-19 mois), il coûte 5500F contre 4200F pour les adultes. Le prix du DTP (Diphtérie, Tétanos, Polio) quant à lui est fixé à 3300F, tout âge confondu ; le DTCP 2600F, le ROR (rougeole, oreillons, rubéole) 5500F. Les vaccins contre la typhoïde et contre la grippe valent chacun 8000 F. Le Génevat B (contre l’hépatite B) et le Pentacoque sont plus chers encore : 8900F et 9500F, respectivement par dose. Il en faut trois. Vaccigrippe (contre la grippe), en rupture ces jours-ci coûte 8000 F. Parmi ces vaccins, il y en a qui sont classés comme des vaccins dits internationaux. Il s’agit du choléra et de la fièvre jaune. Le vaccin contre le choléra, 8000F n’est plus obligatoire. Celui contre la fièvre jaune coûte 5000F ou 8200F, selon le jour. Ces opérations exigent un carnet de vaccination qui coûte 500 F.
Marthe BASSOMO BIKOE
Lire l'article original : http://207.234.159.34/article.php?lang=Fr&oled=j26102004&idart=19939&olarch=j21102004

Accès universel au sel iodé : Les Africains peuvent gagner le pari d’ici à 2005 selon Me Ousmane Ngom - Le Soleil - Sénégal - 20/10/2004

L’iodation universelle du sel peut être atteint en Afrique de l’Ouest d’ici à la fin 2005, si la coalition existante entre les acteurs nationaux et les Etats se renforce pour atteindre l’objectif de 90 % de couverture de sel iodé », a estimé hier matin le ministre du Commerce, Me Ousmane Ngom, qui ouvrait une réunion sur la situation des stratégies d’iodation universelle du sel en Afrique de l’Ouest.
Cette consultation qui se tenait en marge des travaux du forum africain sur le renforcement du partenariat pour l’immunisation et la survie de l’enfant, avec les chefs religieux et traditionnels et les médias au centre d’une réunion consultative sous l’égide de l’Unicef, a vu la participation de plusieurs chefs de délégations du Nigeria, de Gambie, de Guinée-Bissau et de Guinée, les représentants des organisations de producteurs de sel, le directeur de l’organisation ouest-africaine de la santé (Ooas), ainsi que de la directrice exécutive de l’Unicef, Mme Carol Bellamy.
La centaine de participants a fait le tour d’horizon de la situation de l’iodation du sel dans la sous-région ouest-africaine par rapport à l’objectif d’éradication des troubles dus à la carence en iode (Tdci) et plus globalement dans la lutte contre les carences en vitamines et minéraux en Afrique subsaharienne.
Selon Me Ousmane Ngom et Carole Bellamy de l’Unicef, des avancées ont été faites vers l’élimination des Tdci grâce à la promotion de l’iodation du sel ».
« De manière générale, les programmes d’iodation du sel sont bien engagés par les Etats africains et ont enregistré, partout, des progrès notables, même si on note une disparité importante tant à l’intérieur d’un même pays qu’entre les différents Etats », a dit Me Ngom.
Me Ngom n’a pas manqué de préciser la place du Sénégal dans ce combat qui, par sa position stratégique de grand producteur et exportateur, peut et doit considérablement, selon lui, «contribuer à l’élimination des Tdci en Afrique ».
Le Sénégal fait partie, rappelle-t-on, des premiers pays producteurs de sel de la sous-région avec une production annuelle tournant en 300 et 350.000 tonnes par an dont 80% destinés aux marchés des pays de la Cedeao.
« Il reste encore des efforts à faire pour assurer l’accès au sel iodé pour toutes les familles d’ici à 2005 », a confié Mme Bellamy. La directrice exécutive de l’Unicef espère que le décuplement des efforts des acteurs de programmes nationaux d’iodation du sel, des producteurs, des communautés, le tout sous-tendu par une volonté politique renforcée devrait permettre à aboutir à une iodation de tout le sel consommé dans les ménages (ouest-africains). Elle a indiqué que 30% des enfants ouest-africains sont encore privés de l’apport de l’iodation du sel.
Elle a révélé « qu’aujourd’hui, 70 % des familles dans toute la région (africaine) et 7 millions de nouveau-nés par an sont indemnes de tout risque de carence en iode grâce à l’usage du sel iodé dans les ménages ». Elle estime qu’il faut faire plus pour les 30% restants, qui habitent dans les zones rurales.
« Il faut donc trouver des stratégies pour combler le fossé du sel iodé dans la région et atteindre l’objectif de l’iodation universelle d’ici à 2005 », a déclaré Mme Carole Bellamy.
Pour un autre intervenant, M. Venkatesh Mannar, de l’initiative de l’Oms pour les micro-nutriments : « Les pays, parmi lesquels de très pauvres, ont fait des avancées fort appréciables, et cela prouve que les coalitions tissées dans ce cadre, pour permettre un accès égal et équitable pour tous au sel iodé, sont efficaces et méritent d’être renforcées ».
FARA DIAW
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=43113&index__edition=10319


VIH/SIDA: Une pommade chimique protège contre le virus - Le Patriote - Côte d'Ivoire - 20/10/2004

Une découverte scientifique vient de démontrer qu’il est possible de faire barrage au virus du SIDA par des moyens chimiques. Il s’agit d’une pommade d’application vaginale, capable de bloquer totalement l’infection par le VIH dans 80 % des cas. La découverte a été réalisée par une équipe helvético-américaine dirigée par l’universitaire suisse Oliver Hartley. Les chercheurs ont conçu leur produit à partir de connaissances moléculaires sur la voie empruntée par le virus pour pénétrer dans les cellules du sujet qui l’accueille. Il agit en obstruant, de façon ciblée, sa porte d’entrée.
La pommade de l’équipe d’Olivier Hartley a été testée sur des guenons (des singes femelles) infectées pour le besoin de l’expérience, par un virus du SIDA. Elle a permis de protéger douze singes sur quinze. Le principe actif de cette pommade est une protéine nommée Rantes. La liaison entre celle-ci et la porte d’entrée du virus, dans le globule blanc du sang, fait déplacer cette porte appelée «CCR5». Elle se replie alors vers l’intérieur de la cellule et prive incidemment le virus du SIDA de son récepteur préféré (le globule blanc). La découverte publiée dans la revue «Science», donne donc à rêver car, à l’évidence, seul le préservatif peut prétendre outrepasser sa performance. Toutefois, aucun chercheur, pas même les auteurs de l’expérience ne crie victoire. L’on attend que le produit donne la preuve de son efficacité chez la femme.
Cissé Sindou
Lire l'article original : http://lepatriote.net/lpX3.asp?action=lire&rname=Société&id=13353


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