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Ces chirurgies qui vous changent la vue - L'express - Ile Maurice - 01/05/2005
Avec la création d’une banque des yeux à l’hôpital Candos, un grand pas est franchi dans le traitement des affections oculaires. L’occasion de jeter un regard sur les différentes interventions pratiquées à Maurice.

Vicky, 24 ans, souffre d’une maladie cornéenne congénitale rare : le kératocône. Il s’agit d’une maladie génétique liée à la modification progressive de la courbure de la cornée qui prend la forme d’un cône. Pour le moment, le jeune homme n’a pas d’autres choix que de vivre avec sa maladie. Baisse progressive de la vue, sensation de brouillard devant les yeux et éblouissement à la lumière vive sont son lot quotidien. Cela fait un bail qu’il attend une greffe de cornée, mais il prend son mal en patience. « Je sais que ce sera pour bientôt. » Un espoir retrouvé grâce à la création de la nouvelle banque des yeux à Candos, inaugurée mercredi par le ministre de la Santé et de la qualité de la vie, Ashock Jugnauth. Pour le moment, elle est alimentée en cornées provenant du Sri Lanka.
Avec la promulgation de l’Human Tissue (Removal Preservation and Transplant) Bill, on pourra prélever des cornées sur les donneurs mauriciens. « Nous espérons alors avoir une réserve suffisante de cornées. Cette nouvelle législation permettra de soulager les patients qui attendent depuis longtemps. Nous sommes conscients que le concept est nouveau à Maurice. Il faudra lancer une vaste campagne de sensibilisation et développer une culture de dons », affirme le ministre de la Santé.

Le glaucome, deuxième cause de cécité
Actuellement, 47 patients attendent une greffe de la cornée. Ils souffrent de cataracte, de glaucome et de cécité liée au diabète. Le professeur Louis Collum, ophtalmologue et responsable de département au Royal Victoria Eye and Ear Hospital de Dublin, en Irlande, en a opéré neuf cette semaine.
« Malheureusement », précise le Dr Hassenjee Dawreeawoo, Acting Consultant à l’hôpital des yeux, « certains cas sont inopérables car les patients souffrent de plusieurs maladies en même temps ». Les cas compliqués, comme la rétinite diabétique, sont soignés à l’hôpital Sankaran Netralaya de Chennai. « Il s’agit d’une urgence ophtalmologique. Si on tarde à pratiquer une chirurgie vitréo-rétinienne, le patient risque de perdre la vue. » À ce jour, 900 personnes en ont bénéficié. Mais la chirurgie vitréo-rétinienne pourra bientôt être pratiquée à Maurice. Le ministère de la Santé vient en effet d’acquérir pour Rs 10 millions, trois appareils high-tech. Reste la formation des chirurgiens qui sera assurée par des médecins suisses. « C’est une opération assez délicate qui consiste à introduire une sonde dans l’œil pour enlever la vitrée et laminer la membrane rétinienne », explique le Dr Hassenjee Dawreeawoo.

L’hôpital des yeux de Moka n’a toutefois rien à envier aux établissements étrangers en ce qui concerne les opérations ophtalmologiques communes. Outre les greffes de cornées, plusieurs cas de cataractes sont traités chaque année. Cette maladie de la vision se révèle le plus souvent vers 60 ans. Le grand responsable est le cristallin qui s’opacifie progressivement. Seule la chirurgie permet de recouvrer une vue normale. Elle consiste à enlever le noyau du cristallin pour le remplacer par une lentille artificielle. L’intervention dure 10 à 30 minutes, sous anesthésie locale.

Le glaucome est la deuxième cause de cécité à Maurice. Cette maladie est caractérisée par une augmentation de la pression intérieure qui entraîne une atrophie du nerf optique et une diminution du champ visuel. Si elle n’est pas traitée à temps, cette maladie peut aboutir à la cécité. « Il faut un dépistage précoce. À partir de 40 ans, il est conseillé d’effectuer un test d’hypertension de l’œil », recommande le Dr Dawreeawoo. Le traitement repose sur la prise de collyres. Lorsque la maladie est trop avancée, on envisage alors un traitement au laser ou une chirurgie.
Le décollement de la rétine peut, lui, survenir après un traumatisme oculaire ou une opération de la cataracte. Cette maladie est indolore. Le patient a d’abord une perception d’images sombres ou irrégulières. Puis survient l’impression de mouches volantes et de visions d’éclairs colorés. Le traitement repose sur la photo-coagulation au laser. Si la rétine est déchirée, le seul recours est la chirurgie.

Outre ces maladies, les médecins peuvent aussi traiter le ptosis, une affection des paupières qui touche surtout les enfants, le larmoiement et le strabisme. Des complications restent toutefois possibles, heureusement le plus souvent mineures.

Lire l'article original : http://www.lexpress.mu/display_search_result.php?news_id=40952

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