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Serpents - Quinze espèces dangereuses au Sénégal : Dakarois, attention au cobra cracheur ! - Le quotidien - Sénégal - 30/04/2005
Si le Sénégal compte un peu plus d’une soixantaine d’espèces de serpent différentes dont une quinzaine de dangereuses pour l’homme, dans la région de Dakar, le serpent le plus dangereux est le cobra cracheur (Naja nigricollis). Ses foyers de prédilection sont les quartiers périphériques comme Hann, Ngor, les Almadies, Ouakam, Yoff, Guédiawaye jusqu’à Pikine. Bref, il rampe dans pratiquement tout Dakar. Reconnaissable par sa coiffe typique et pouvant mesurer jusqu’à deux mètres, ce cobra a la particularité de cracher de fines gouttelettes de venin en visant les yeux de l’homme.
Et à la question de savoir si ces serpents étaient déjà présents à Dakar, Jean-Philippe Chippaux, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (Ird), répond d’emblée par l’affirmative. «D’ailleurs, ils ont continué de vivre et même de se reproduire car ces zones présentent un certain nombre d’attraits et de possibilités malgré la perte de la végétation naturelle et de l’extension des villes», informe-t-il. Car qui dit présence de détritus et d’eaux stagnantes dit affluence de rats dont les serpents sont très friands. Et ce chercheur de préciser que les serpents aiment à se loger dans tous les endroits mal rangés, les hangars, les poulaillers,… «Le serpent, qui a besoin de se cacher, peut même se réfugier sous un frigidaire, attiré par la chaleur du moteur», ajoute-t-il.

A Rufisque, Thiès et Mbour, la vipère heurtante (Bitis arietans) pouvant atteindre deux mètres est à craindre des populations. Bien qu’elle se réfugie le plus souvent sous des feuillages, il n’est pas rare de la trouver à proximité des habitations. «Son venin est très inflammatoire et nécrosant, ce qui signifie qu’il détruit les muscles et les os», explique M. Chippaux.
La petite vipère (Echis ocellatus) de cinquante centimètres est fréquente dans les régions sèches que sont le Ferlo et le Sénégal Oriental. Son venin entraîne des saignements abondants qui peuvent causer la mort de la victime en quelques jours. Les zones humides, la Casamance et les régions aux alentours du fleuve Sénégal, abritent de nombreuses espèces de serpent en plus de celles trouvées dans l’ensemble du pays. «Globalement, les serpents sont plus abondants en zones tropicales et davantage en forêt qu’en savane. Toutefois, ils sont peu fréquents dans le Sahel ou dans les zones très peuplées, rares dans les déserts», précise le scientifique.
Et si M. Chippaux regrette la menace des importantes modifications de l’environnement sur la plupart des espèces, comme la réduction de la végétation naturelle et le phénomène d’urbanisation, force est de reconnaître que la peur des serpents et de leur morsure est ancrée dans les diverses cultures. «Mais curieusement, la peur du serpent n’est pas proportionnelle au risque de morsures ou à leur gravité», indique-t-il. Il n’en reste pas moins que la peur pousse les populations à chasser ces êtres aux corps cylindriques et allongés même si ce n’est pas toujours pour les mêmes raisons.

Guermia BOUBAAYA

Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/archives/article.cfm?article_id=24212&index_edition=702

Santé publique - A cause du retard des consultations : 200 décès par an au Sénégal - Le quotidien - Sénégal - 30/04/2005

Ce sont environ 150 à 200 personnes qui décèdent chaque année au Sénégal suite à des morsures de serpent, avec un nombre de cas qui oscille entre 7 000 et 8 000. En Afrique subsaharienne, la fréquence des morsures de serpent, évaluée à plus d’un million par an et des envenimations au nombre de cinq cent milles à six cent mille par an, provoquent environ vingt mille morts. Selon Jean-Philippe Chippaux, directeur de recherche de l’Institut de recherche pour le développement (Ird), «le retard des consultations qui est en moyenne toujours supérieur à douze heures» constitue le gros du problème en Afrique. Et a-t-il ajouté hier à Dakar, lors d’une conférence sur le thème «Les serpents d’Afrique subsaharienne et leurs venins», «la forte demande de soins n’est pas couverte par les services de santé en raison de leur dispersion ou éloignement, de l’inaccessibilité des sérums antivenimeux et de la médiocre formation du personnel de santé dans ce domaine».
Et M. Chippaux de préciser que «le taux de morsure est plus élevé lors de travaux agricoles et d’activités comme le ramassage du bois ou la collecte de l’eau». Néanmoins, les serpents sortent à certaines saisons, il existe donc «une saisonnalité des morsures». Comme l’indique ce chercheur, dans tous les pays d’Afrique, le taux de morsure est encore plus marqué lorsqu’il y a deux saisons des pluies plutôt qu’une. D’ailleurs, au Sénégal, la majorité des morsures ont lieu en saison des pluies.
Mais si un tiers des morsures n’est suivi d’aucun signe clinique, donc sujette à aucune envenimation, la moitié des morsures entraîne des troubles plus ou moins sévères. «Dans le cas de la vipère, après la morsure, le premier signe caractéristique est une douleur vive que même une injection de morphine ne suffit pas à atténuer», étaye M. Chippaux. «Après quelques heures, on observe des œdèmes et des saignements locaux. Seulement, les saignements peuvent s’étendre et poser le problème du syndrome hémorragique. La victime se vide alors de son sang et meurt généralement d’une anémie», complète-t-il. Le cobra, tout aussi dangereux, contient dans son venin des neurotoxines qui agissent sur le système nerveux. «Si les premiers signes cliniques, faisant suite à une morsure, sont locaux et discrets, l’effet centripète du venin provoque des larmoiements, une hyper-salivation, des nausées, des crampes abdominales et surtout des troubles respiratoires», poursuit le scientifique. Généralement, au bout de douze heures, la personne est victime de paralysie respiratoire suivie d’un décès irrémédiable.
Toujours est-il que les serpents responsables d’envenimations sévères sont considérés en Afrique comme un véritable problème de santé publique. D’autant que le Sénégal compte seulement deux centres de distribution du sérum antivenimeux : à Dakar et Kaolack. Alors que paradoxalement, le besoin est plus élevé à Kédougou, en Casamance et dans les régions proches du fleuve Sénégal.

Guermia BOUBAAYA

Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/archives/article.cfm?article_id=24213&index_edition=702

Remède contre les morsures : L’antivenin, seul traitement efficace - Le quotidien - Sénégal - 30/04/2005

«80% de la population sénégalaise se rend chez des tradipraticiens suite à des morsures de serpents», informe Jean-Philippe Chippaux, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (Ird). Seulement, d’après lui, les méthodes traditionnelles sont loin d’avoir prouvé leur efficacité même s’il reconnaît que dans 20 % des cas, ce recours a été «un peu efficace, mais pas suffisamment».
Toutefois, regrette M. Chippaux, le sérum antivenimeux qui est le seul traitement thérapeutique occidental connu actuellement et efficace contre les morsures de serpents est inaccessible. Et parmi les principales raisons avancées par ce chercheur : son coût élevé oscillant entre 40 000 et 50 000 francs Cfa. Au regard de la fréquence des morsures en Afrique, les besoins s’élèveraient à 2 millions environ d’ampoules par an, alors que les ventes de sérums antivenimeux aux centres de soins dépassent rarement cent mille unités. «En 2004, 250 ampoules de sérum antivenimeux ont été vendues au Sénégal alors que le besoin était de dix mille», déplore M. Chippaux. Il se trouve aussi que les populations rurales d’Afrique ne bénéficient pas toujours d’infrastructures sanitaires de proximité et que la formation lacunaire du personnel de santé pour traiter des envenimations reste un problème.
C’est pourquoi, informe le spécialiste des serpents, l’Ird s’inscrit dans un partenariat avec des producteurs du Sud «pour fabriquer un sérum antivenimeux tout aussi efficace et bien toléré des victimes de morsures». Mais moins cher et surtout plus facile à l’emploi pour améliorer sa distribution en Afrique. «Les essais cliniques vont commencer en juin et le sérum devrait être commercialisé dans le courant de l’année 2006», soutient M. Chippaux.

Guermia BOUBAAYA

Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/archives/article.cfm?article_id=24214&index_edition=702

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