Actualités de la santé
en Afrique
Juin 2005

Au sommaire de cette semaine :

Burkina Faso :
© Mortalité maternelle et néonatale : Le Réseau des maternités engage la lutte dans les Hauts-Bassins
© Kossi : Les résultats de recherche MAMOP sont concluants

Cameroun :
© Choléra : Le vaccin ne satisfait que très peu. Il ne figure pas parmi les moyens destinés à prévenir la maladie

Congo :
© Lutter contre la drépanocytose : une nécessité !
© Antoinette Sassou Nguesso : « J’ai espoir qu’ensemble et avec l’aide et la prise de conscience de tout un chacun nous arriverons à faire reculer la Drépanocytose.»
© L’OMS-AFRO s’inquiète des indicateurs de santé en Afrique
© Pr. Samuel Nzingoula : «La drépanocytose n’est pas une fatalité !»
© Etats généraux de la drépanocytose : Un enfant drépanocytaire bien vacciné accroît fortement ses chances de survie

Côte d'Ivoire :
© Douleurs dentaires : 22e journée de la CIFCOS. “Une douleur dentaire peut conduire à des problèmes d'yeux”
© Douleurs dentaires : L’automédication, un danger pour le patient

Madagascar :
© “Artemisia annua” - Une plante contre le paludisme
© HJRA à Ampefiloha : Un nouveau centre d’examen de la vue

Mali :
© Hôpital Gabriel Touré : la pédiatrie débordée
© Santé mentale : la camisole de force fait place à la camisole chimique
© L'hôpital de Markala : désormais zone sanitaire

RD Congo :
© Kinshasa est en proie à une forte progression de la fièvre typhoïde

Sénégal :
© Maladies de l’œil : Le Sénégal va traquer le trachome
© Transmission du ver de Guinée : Une chaîne rompue au Sénégal

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Choléra : Le vaccin ne satisfait que très peu. Il ne figure pas parmi les moyens destinés à prévenir la maladie - Mutations - Cameroun - 09/06/2005
Selon le ministère de la Santé publique, depuis les récentes épidémies de choléra survenues au Cameroun, 514 personnes sont décédées des suites de cette maladie. Les victimes sont encore bien plus importantes dans le reste du monde. L'Organisation mondiale de la santé (Oms), parle de 120 000 décès par an. Il n'en faut pas davantage pour relancer le débat sur le vaccin anticholérique.

Jeudi dernier encore, la représentation camerounaise des laboratoires Sanofi Pasteur a organisé une rencontre où il était, entre autres, question dudit vaccin. Lequel commercialisé au Cameroun depuis le mois de février de l'année dernière. Mais il n'est disponible pour l'instant qu'au Centre pasteur de Yaoundé, dans son annexe de la ville de Garoua et au Centre pilote de vaccination de l'hygiène mobile à Yaoundé. Vendu dans le pays sous le nom de "Dukoral", ce vaccin s'adresse en premier lieu au voyageur. Voilà qui amène en plus à se poser des questions sur les raisons pour lesquelles, il ne figure pas dans la politique camerounaise de prévention du choléra.
Pourtant, selon un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), les résultats du "Dukoral" sont excellents lors des épidémies survenant dans les camps de réfugiés. C’est pourquoi, l’Oms considère que la vaccination devrait être proposée à des populations à très haut risque d’épidémie, en situation d’urgence et de façon préventive, c’est-à-dire avant toute explosion épidémique.

Immunité
Néanmoins, au ministère de la Santé publique, presque personne ne veut se prononcer officiellement sur le sujet. Tout au plus, un cadre qui a voulu garder l'anonymat, affirme–t-il que ce vaccin n’a pas encore été recommandé par l’Oms comme riposte à une épidémie déjà déclenchée. Il mentionne aussi que, comme le vaccin de la polio par exemple, celui du choléra n'assure pas une immunité totale. Ce que confirme du reste le Dr Bernadette Mankouoy de l'Hôpital central de Yaoundé. «L'actuel vaccin, le Dukoral est constitué de souches vivantes de virulence atténuées et s’administre par voie buccale. Il est plus efficace que le premier, mais n’assure qu’une protection de 85 % au patient». Elle poursuit en précisant que, «les adultes doivent prendre deux doses du produit à sept jours d'intervalle. Tandis que les enfants âgés de 2 à 6 ans en prendront trois selon les mêmes modalités. L'immunité ne survient que sept jours après. Et il n'est pas efficace pour les enfants de moins de 2 ans». Cependant, même les femmes enceintes peuvent le prendre sans problème.

Toujours selon un cadre du Programme élargi de vaccination (Pev), la question du prix est pour beaucoup dans le fait que le "Dukoral" ne figure toujours pas dans la liste des vaccins utilisés par le programme. Il faut compter 8000 Fcfa à chaque opération et renouveler le vaccin tous les deux ans. Une contrainte pas toujours facile à assumer. Dans ces conditions, il devient donc nécessaire de disposer d'un vaccin efficace, et offrant une protection durable. Pour ce faire, une nouvelle voie de recherche est actuellement explorée dans l'Unité française du Choléra et des Vibrions. Elle vise à développer un vaccin répondant à ces critères. Il sera administré par voie sous-cutanée. Selon les initiateurs du projet, l'autre objectif de ce vaccin est d'induire des anticorps exerçant leur pouvoir protecteur après passage au niveau de la muqueuse intestinale.
Par ailleurs, l'essai clinique d'un vaccin conjugué visant à protéger contre la nouvelle souche de Vibrio cholerae O139 est en cours de préparation, toujours en France.

Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1118265173

Dr Thompson Kinge Njie ! Le respect scrupuleux des mesures d'hygiène est essentiel - Mutations - Cameroun - 09/06/2005

Infectiologue à l'hôpital central de Yaoundé, il conseille sur le choléra.

Comment s'effectue la prise en charge du choléra ?
Le choléra étant une maladie diarrhéique, son traitement consiste avant tout à réduire la durée de la diarrhée et à compenser les pertes d'eau de l'organisme. Dans ces cas là, la réhydratation est surtout assurée par voie orale. Et l'utilisation des sels de réhydratation orale (Sro) est le moyen le plus rapide et le plus efficace pour y parvenir. Si ceci est fait à temps, le malade peut se rétablir en 3 ou 6 jours. Ce n'est que dans les cas extrêmes que le médecin a recourt aux antibiotiques.
Toutefois, dans la lutte contre le choléra, le respect scrupuleux des mesures d'hygiène est essentiel. Le vaccin peut intervenir ensuite. Car le choléra grave non traité peut entraîner, au bout de quatre heures de temps, la mort d'une personne infectée. Si la personne infectée souffre d’une sévère déshydratation, une perfusion intraveineuse peut être nécessaire.

Qu'est-ce qui est à l'origine de cette affection ?
L'homme est le principal réservoir de la bactérie vibrio cholerae qui cause le choléra. La maladie résulte de l'absorption des aliments ou de l'eau contaminés, surtout par les selles d’une personne infectée. Et une fois dans l'intestin, les vibrions sécrétent la toxine cholérique, principale responsable de l'importante déshydratation qui caractérise l'infection.
Les autres facteurs favorisant la transmission du choléra sont le niveau socio-économique et les conditions de vie des populations. En effet, les fortes concentrations de populations, associées à une hygiène défectueuse, jouent un rôle important dans l'apparition et le développement d'une épidémie de choléra. On a d'ailleurs pu le constater récemment à Douala.

Quel est l'état des lieux de cette affection à Yaoundé ?
La lutte contre le choléra doit être une priorité pour le pays. Car la maladie fait des victimes. Jusqu'au 18 février, le Cameroun comptait 514 personnes décédées de suite de choléra. Néanmoins, il m'est difficile de répondre avec exactitude sur la situation de cette maladie à Yaoundé. En revanche, à l'hôpital central de Yaoundé où je travaille, nous ne recevons pas de nombreux cas. Le mois passé, un patient venant d'Obala a été signalé.

Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1118265076

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