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Faculté de Médecine, de Pharmacie et D’odontostomatologie : De bons résultats des étudiants surgissent des réformes - Le Soleil - Sénégal - 22/09/2005
Le doyen de la Faculté mixte de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie de l’Université Cheikh Anta Diop, le Professeur Doudou Thiam et son assesseur le Pr Cheikh Sadibou Boye chargé de la Pédagogie et de la Formation nous ont révélé les bons résultats enregistrés cette année par les étudiants dans les différents départements que compte leur institution universitaire, l’une des plus vieilles d’Afrique.

D’emblée le Pr Doudou Thiam et son assesseur le Pr Cheikh Sadibou Boye nous ont confié l’évolution des premières étapes des réformes entreprises depuis ces trois dernières années, afin de mieux prendre le pli et les devants de la réforme globale LMD (Licence, Master, Doctorat) dans laquelle s’est lancée depuis juin 2004 l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Les résultats de cette année et le déroulement réajusté et accepté par tous de la dispensation des cours et des examens périodiques le démontrent.
Selon le Professeur Doudou Thiam : « Cette année, nous avons constaté deux choses très intéressantes au niveau des résultats des étudiants de la première à la sixième année ». « D’abord, déclare-t-il, pour la première session, on a les mêmes résultats que les années passées. Ensuite, pour la seconde session, les résultats sont passés du simple au double. C’est une première ». Faisant une comparaison des trois dernières années, il explique qu’en 2002-2003, la Faculté avait 12 % de réussite pour la première session. En 2003-2004, elle avait 11 %, après la première session. Les résultats sont relativement meilleurs, avec 20 % pour la première année. En 2002-2003, c’était 34 % pour la seconde session. En 2003-2004, 42 %. Et cette année, on a engrangé 41 % pour la première année.
« Pour la 1ère année, précise-t-il, on ne voit pas tellement les résultats. C’est important. Quand on fait la différence, on ne la voit pas ». Sur le motif, le Doyen fait savoir que : « c’est parce qu’en 1ère année, on a souvent des étudiants qui arrivent en retard ou qui s’inscrivent tardivement. Pratiquement, ils perdent du temps. On le sent en analysant les résultats des étudiants qui vont en classe supérieure ».

Nette amélioration des contenus pédagogiques et des dispositions des étudiants
Pour faire la comparaison globale, la Faculté fait le total des deux sessions de chaque année. Et en 2003, on a eu 42, 71 %, pour les deux sessions réunies. En 2004, on avait 49, 64 % de réussite. En 2005, on a 54,10 %. Le taux de réussite est bien meilleur cette année.
On a une nette amélioration et l’avantage de ces sessions rapprochées, c’est que l’étudiant n’a pas le temps d’oublier ce qu’il avait appris. Il a l’avantage de se focaliser sur les matières où il avait fait moins d’efforts. Au plan global, il y a une nette amélioration pour la première et la deuxième année. En troisième année de Médecine, on a eu des résultats satisfaisants dans l’ensemble. Pour la deuxième session, on avait 53 %, en 3ème année, en 2003. Cette année, on a 60,39 % pour la deuxième session. Il y a une évolution de la première à la seconde session, mais aussi d’année en année.
Dans la Faculté, nous avons globalement 54,18 % de réussite en première année. En 2ème année, 84,67 %. En 3ème année, nous avons enregistré 70 % et en 4ème année 76 %. En 5ème année, le taux est de 74 %.
« On en a moins en 6ème, soutient-il, car il y a plusieurs modules à faire. Il faut avoir la totalité des modules pour faire le calcul. Il y aura des étudiants qui auront une ou deux matières à reprendre. Là encore c’est difficile de faire le calcul, car des étudiants de 6ème ont à reprendre des modules des années précédentes. Cela fait ainsi des résultats très peu favorables, qui tournent autour de 48 %.
En Pharmacie, le taux de réussite est de 58 %, en 1ère année, 52 % en 2ème année, 61 % en 3ème année, 92 % en 4ème année et 86 % en 5ème année.
« Le taux de réussite y est vraiment assez intéressant », expliquent relativement heureux les responsables de la Faculté. La preuve ! Ils ont un taux global de 65,43 % pour la Médecine et 62,14 % en Pharmacie. Pour la Chirurgie dentaire, le taux de réussite est excellent avec 89,59 % en 2ème année de cette discipline. Il est de 89,29 % en 3ème année. La Chirurgie dentaire, rappelle-t-on, est une filière qui débute en 2ème année. La première année est commune pour tous les étudiants en Médecine. En 4ème année, on a 75 %. « Il y a eu quelques petits problèmes en 5ème année, mais malgré tout, on a 58,33 % », précise le Doyen Doudou Thiam. Les étudiants de Chirurgie dentaire, tous niveaux confondus, ont ainsi fait les meilleurs résultats, avec au total un taux de 77,12 %.

Adhésion des enseignants et des étudiants
« À l’examen de tout cela, nous considérons que l’on a de meilleurs résultats cette année grâce à deux choses, ajoute le Professeur Doudou Thiam. Sur le plan de l’enseignement d’abord, souligne-t-il, les enseignants, comme d’habitude, se sont acquittés de leur mission. Ensuite, les étudiants ont mieux travaillé cette année plus que les années précédentes, parce qu’entre les deux sessions, il n y a pas eu de temps mort. Ils ont également eu un temps suffisant pour bien réviser, notamment deux à trois semaines ».
« Si nous analysons l’évolution des résultats de 2003 à 2005, le taux de réussite continue à grimper. En Pharmacie, on est passé de 56 à 62 % durant cette période. Pour l’Odontostomatologie, on était à 34, 60 % en 2003 et, aujourd’hui, on est à 64 %. C’est essentiellement la deuxième année qui nous a permis d’avoir de bons résultats. Nous pensons que le fait d’avoir des vacances très longues, avec une session en octobre, n’apportait pas grand-chose aux étudiants ».
« Nous avons vu la justesse de la réforme et elle permet de responsabiliser les agents des départements, nous confie-t-il. Les départements seront davantage responsabilisés par leur association à tout ce qui se fait », poursuit-il. Il ajoute que : « c’est maintenant les départements qui gèrent tout ce qui est pédagogique. Il faut aussi les appuyer autant que faire se peut, en matériel informatique ».
Sur ce registre, le Doyen révèle que grâce à la coopération internationale, au Rectorat, au ministère de tutelle, la bibliothèque de la Faculté a été équipée. Elle est ouverte avec possibilité d’accès à l’Internet pour les enseignants. On a aussi appuyé les étudiants. Avec l’aide du ministère, ils disposent d’une grande salle informatique. Ce sont là des éléments qui permettent la circulation de l’information scientifique. Il faut que les enseignants et les étudiants soient responsabilisés ».
Les difficultés entre étudiants et personnel administratif et technique existent, mais elles ont trouvé des débuts forts de solution. Et les choses commencent à se résoudre. Nous voulons dans les trois ans rénover l’enseignement et également faire une bonne révision des curricula. On a pu ainsi revoir les emplois du temps et les alléger, en trois ans. Certains emplois du temps étaient trop chargés. Les enseignants dispensaient plus de cours que prévus par les textes réglementaires. On va maintenant améliorer tout cela dans le cadre de la nouvelle réforme ».
À ce sujet, le Doyen soutient qu’il est nécessaire de consolider ce qui est déjà entamé, avant de vouloir faire autre chose. « Malgré les agitations qu’il y a eu, dit-il, nous nous sommes arrangés de sorte que le calendrier académique soit respecté ». Et il a été respecté. Cette fois-ci, nous avons délibéré en février. Ce qu’on n’a jamais pu faire. Comme d’habitude, les résultats n’étaient pas satisfaisants. Mais, en délibérant en février, cela a permis aux étudiants qui n’avaient pas la moyenne de le savoir à temps ».
Et c’est ainsi qu’ils se sont bien préparés pour la seconde session. Dès février, ils savaient qu’ils avaient des matières à reprendre à la fin de l’année.
Toutefois, le rapprochement de la seconde session n’a pas été facile, ni chez les étudiants, ni chez le personnel administratif et technique, explique le Pr Doudou Thiam. Cela a demandé beaucoup de sacrifices chez les uns comme chez les autres. « Nous avons été agréablement surpris sur le cheminement des choses grâce à l’abnégation de tous, enseignants et étudiants, pour s’investir dans la réforme ».

Rénovation, informatisation et Polyclinique universitaire
Cette réforme ne peut toutefois pas être faite sans moyens. Et pour cela, la Faculté s’est inscrite dans un processus de rénovation. « Nous avons élaboré un vaste dossier qui a trouvé un écho favorable auprès du Rectorat », confie le Doyen. Il est ainsi prévu la construction d’un bâtiment d’une valeur de 100 millions de FCfa. Nous avons l’avantage de disposer d’un dossier auprès de l’Etat avec un préfinancement pour la première tranche par le Budget consolidé d’investissement (Bci). Il s’agit d’un préfinancement de 150 millions de FCfa pour réhabiliter la Faculté de Médecine. À cet effet, un groupe de suivi a été créé et nous en avons dégagé les priorités. Cela fait donc 250 millions, pour cette année, affectés à la réhabilitation de la Faculté.
« Nous avons beaucoup insisté sur la sécurité, notamment en ce qui concerne l’électricité, le gaz et l’étanchéité des bâtiments, explique le Pr Thiam. Et d’ajouter : « Nous sommes préoccupés par tout cela ».
Toujours sur la réforme, le Doyen précise que deux éléments très importants sont également pris en compte, notamment l’informatique et l’anglais. Le système des télé-enseignements dans la formation à distance de l’étudiant intéresse beaucoup la Faculté de Médecine et de Pharmacie.
« C‘est d’ailleurs un des projets que nous avons depuis longtemps entrepris avec feu Mamadou Guèye, puis avec le Pr Ibrahima Bara Diop et le Pr Cheikh Tidiane Touré de la Chirurgie générale, à travers un appui de l’Agence universitaire de la francophonie (Auf) », révèle le Doyen. « Nous nous sommes investis dans l’utilisation des Tic et de la Télé Médecine, autant du point de vue du diagnostic que de la formation. Nous avons créé un service multimédia dirigé par le Pr Touré. Les enseignants sont eux-mêmes formés en pédagogie médicale. Nous avons un projet avec le campus numérique, ainsi qu’un projet des Tic dans le domaine de la formation continue.
Il y a également un projet cher au Recteur de l’Ucad et qui a trait à la création d’une Polyclinique universitaire.
« On ne peut pas parler de politique universitaire sans parler de la Faculté de Médecine et de Pharmacie. Des enseignants de notre Faculté sont membres du groupe de travail qui travaille dans le processus d’érection d’une Polyclinique universitaire, qui sera utilisable à la fois pour les soins et la formation, mais aussi pour la recherche dans le campus universitaire.
Tous ces résultats satisfaisants surviennent à un moment où la Faculté prépare les prochaines Journées médicales.
« On a choisi un thème fédérateur pour ces Journées médicales : « Santé de la reproduction et morbidité ». Cela concerne toutes les composantes de notre Faculté. On parle d’ailleurs de Journées médicales, pharmaceutiques, odontologiques et vétérinaires », indique le Doyen de la Faculté de Médecine.

FARA DIAW ET IDRISSA SANÉ

Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=3619

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