Actualités de la santé
en Afrique
Octobre 2005
Au sommaire de cette semaine :
Burkina Faso :
© La drépanocytose :
Un mal oublié
Côte d'ivoire :
© Lutte contre le VIH/SIDA : Une
nouvelle politique de gestion des ARV recommandée
Madagascar :
© Le cancer du col de l’utérus :
Manque de prévention efficace
© Lutte contre la diarrhée
- Relance de la production de sels de réhydratation orale
© Santé publique - Trois
neurochirurgiens pour 16 millions d’habitants
Maurice :
© Secteur pharmaceutique : Génériques
: quartier libre aux pharmaciens ?
Sénégal :
© Santé mentale : Nécessité d’intégrer
des unités psychiatriques dans les hôpitaux
© Prise en charge des maladies du
cœur : Bientôt un centre cardio-vasculaire à Dakar
© Gériatrie : Dr Mamadou
Coumé, premier Africain membre de l’Académie européenne
de vieillissement
© Allergologie et pneumologie : Quand la
pathologie allergique gagne du terrain en Afrique
© Santé de la mère
et de l’enfant : Tamba en guerre contre le paludisme et la
diarrhée
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Santé Tropicale
Thème ne pouvait être mieux choisi que celui de “ Santé physique et santé mentale tout au long d’une vie ” pour mettre le doigt sur la problématique de la santé mentale, en la Journée mondiale de la santé mentale célébrée officiellement hier au Centre hospitalier national psychiatrique de Thiaroye. Le directeur de Cabinet du ministre de la Santé et de la Prévention médicale, Lamine Farba Sall, qui a présidé la cérémonie officielle qui coïncide avec les journées portes ouvertes de cette infrastructure hospitalière, n’a pas perdu de vue de noter que le thème visait à encourager les hôpitaux généraux à intégrer les soins de santé mentale dans leurs activités, comme l’a suggéré l’Oms dans sa stratégie régionale de la santé mentale 2000-2010.
“En effet ”, rappelle-t-il, pour l’Oms, les soins de santé mentale devraient être assurés dans le cadre des services de santé généraux, par exemple, dans les centres de soins, en évitant autant que possible l’internement dans de grands hôpitaux psychiatriques, du reste vétustes. ” C’est pourquoi, il a encouragé l’approche communautaire, comme le préconise le comité régional de l’Oms/Afro et les autorités de l’Etat du Sénégal. Si le thème de cette année montre l’importance des interactions qui existent entre les affections organiques, d’une part, et les troubles mentaux d’autres part, M. Lamine Farba Sall a cité l’exemple des cultures occidentales du XVIIe siècle, qui ont séparé le corps et l’esprit et qui ont donné à la Médecine, la liberté d’explorer le corps physique, en laissant l’esprit à la religion.
La tendance actuelle pour le représentant du ministre de la
Santé est celle qui considère que la Médecine intégrant
le corps et l’esprit est une démarche révolutionnaire
du XXIe siècle dans le domaine de la Santé, comprenant
une vaste gamme d’interventions comportementales et de modes de
vie, aussi importantes que les interventions médicales traditionnelles.
Pour appliquer cette démarche, Lamine Farba Sall suggère
des partenariats entre les spécialistes de la santé mentale
et ceux de la santé physique.
“Il s’agira de créer de véritables équipes
multidisciplinaires de santé regroupant des médecins,
des infirmiers, des psychologues et travailleurs sociaux, etc. (...)
Il n’a pas manqué d’inviter les responsables de la
santé mentale à poursuivre la réflexion qui va
être entamée dans le cadre d’un comité de
suivi et de mise en œuvre des conclusions et surtout de veiller
à la mise en place d’une politique de “ psychiatrie
de liaison ” effective.
Le Dr Coly, qui a prononcé l’allocution du Dr Yankalbé,
représentant de l’Oms, a souligné qu’une compréhension
entre la santé physique et la santé mentale est absolument
nécessaire pour obtenir de bons résultats dans le traitement
et la prévention des maladies. Outre les recommandations de l’Oms
qu’il a rappelées, il a évoqué les initiatives
intéressantes développées dans certains pays comme
les programmes visant à intégrer la santé mentale
dans les soins de santé primaires.
Il a saisi l’occasion pour féliciter le Pr Momar Guèye
et son équipe, qui ont initié à l’échelon
national de nombreuses actions dans ce sens, notamment le Plan quinquennal
2002-2006 pour la santé mentale.
Effacer les clichés négatifs du centre psychiatrique
Pour le Dr Amadou Moctar Seck, du bureau de santé mentale de
l’hôpital Fann de Dakar, sa structure a été
créée en 1979 et a mené à ce jour plusieurs
activités dont les plus importantes sont les tentatives de décentralisation
de la santé mentale par le traitement des malades dans leur localité.
Citant quelques priorités de son secteur, le Dr Seck a cité
entre autres, la création de micro-unités de psychiatrie
intégrées dans les différents services de Santé
(...) et la réhabilitation et la construction de villages psychiatriques.
Outre la célébration de la Journée mondiale de
la santé mentale, le directeur du Centre hospitalier national
psychiatrique de Thiaroye, M. Luc Dionou, explique la tenue combinée
de journées portes ouvertes pour effacer les clichés négatifs
de l’hôpital, qui rendaient souvent les populations très
méfiantes à son égard.
À l’en croire, l’hôpital reçoit annuellement
plus de 3.000 patients en hospitalisation dont plus de 50 % ont moins
de 40 ans. La réforme, qui fait aujourd’hui de ce centre
hospitalier un Etablissement public de santé (Eps), des efforts
louables, à en croire Luc Dionou, sont en train d’être
menés par l’Etat et les acteurs du centre.
Il citera, entre autres, l’augmentation de la subvention de l’Etat
et des ressources propres ; l’élaboration du projet
d’établissement 2004-2008 dont le coût est estimé
à près de 6,5 milliards de FCfa et qui fera du centre
un grand pôle de référence en matière de
prise en charge de la santé mentale pour le Sénégal
et la sous-région. Le renforcement de toutes les catégories
de personnels, la mise en place d’unités d’aide aux
diagnostics (électroencéphalographie et laboratoire d’analyses
médicales) et l’institutionnalisation par les médecins
et le service social de rencontres avec les parents des malades, des
enquêtes sociales, des visites à domicile pour mieux connaître
la situation des patients, sont des efforts louables notés pour
augmenter la qualité du service.
Rappelons que le directeur de Cabinet Lamine Farba Sall, en marge de
la cérémonie officielle, a procédé à
la visite inaugurale au nom du ministre de la Santé et de la
Prévention médicale Abdou Fall, du laboratoire d’analyses
médicales et de l’électroencéphalographie.
BABACAR BACHIR SANÉ
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=4291
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