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Santé mentale : Nécessité d’intégrer des unités psychiatriques dans les hôpitaux - Le Soleil - Sénégal - 11/10/2005
La Journée mondiale de la santé mentale a été l’occasion pour les autorités et le personnel du Centre hospitalier national psychiatrique de Thiaroye de procéder à des journées portes ouvertes, mais aussi d’échanger sur les grands problèmes du moment de la santé mentale.
Ce centre reçoit annuellement plus de 3.000 patients en hospitalisation dont plus de la moitié a moins de 40 ans. L’élaboration du projet d’établissement 2004-2008 d’un coût de près de 6,5 milliards permettra à cette infrastructure de jouer le rôle de grand pôle de référence du pays et de la sous-région.

Thème ne pouvait être mieux choisi que celui de “ Santé physique et santé mentale tout au long d’une vie ” pour mettre le doigt sur la problématique de la santé mentale, en la Journée mondiale de la santé mentale célébrée officiellement hier au Centre hospitalier national psychiatrique de Thiaroye. Le directeur de Cabinet du ministre de la Santé et de la Prévention médicale, Lamine Farba Sall, qui a présidé la cérémonie officielle qui coïncide avec les journées portes ouvertes de cette infrastructure hospitalière, n’a pas perdu de vue de noter que le thème visait à encourager les hôpitaux généraux à intégrer les soins de santé mentale dans leurs activités, comme l’a suggéré l’Oms dans sa stratégie régionale de la santé mentale 2000-2010.

“En effet ”, rappelle-t-il, pour l’Oms, les soins de santé mentale devraient être assurés dans le cadre des services de santé généraux, par exemple, dans les centres de soins, en évitant autant que possible l’internement dans de grands hôpitaux psychiatriques, du reste vétustes. ” C’est pourquoi, il a encouragé l’approche communautaire, comme le préconise le comité régional de l’Oms/Afro et les autorités de l’Etat du Sénégal. Si le thème de cette année montre l’importance des interactions qui existent entre les affections organiques, d’une part, et les troubles mentaux d’autres part, M. Lamine Farba Sall a cité l’exemple des cultures occidentales du XVIIe siècle, qui ont séparé le corps et l’esprit et qui ont donné à la Médecine, la liberté d’explorer le corps physique, en laissant l’esprit à la religion.

La tendance actuelle pour le représentant du ministre de la Santé est celle qui considère que la Médecine intégrant le corps et l’esprit est une démarche révolutionnaire du XXIe siècle dans le domaine de la Santé, comprenant une vaste gamme d’interventions comportementales et de modes de vie, aussi importantes que les interventions médicales traditionnelles. Pour appliquer cette démarche, Lamine Farba Sall suggère des partenariats entre les spécialistes de la santé mentale et ceux de la santé physique.
“Il s’agira de créer de véritables équipes multidisciplinaires de santé regroupant des médecins, des infirmiers, des psychologues et travailleurs sociaux, etc. (...) Il n’a pas manqué d’inviter les responsables de la santé mentale à poursuivre la réflexion qui va être entamée dans le cadre d’un comité de suivi et de mise en œuvre des conclusions et surtout de veiller à la mise en place d’une politique de “ psychiatrie de liaison ” effective.
Le Dr Coly, qui a prononcé l’allocution du Dr Yankalbé, représentant de l’Oms, a souligné qu’une compréhension entre la santé physique et la santé mentale est absolument nécessaire pour obtenir de bons résultats dans le traitement et la prévention des maladies. Outre les recommandations de l’Oms qu’il a rappelées, il a évoqué les initiatives intéressantes développées dans certains pays comme les programmes visant à intégrer la santé mentale dans les soins de santé primaires.
Il a saisi l’occasion pour féliciter le Pr Momar Guèye et son équipe, qui ont initié à l’échelon national de nombreuses actions dans ce sens, notamment le Plan quinquennal 2002-2006 pour la santé mentale.

Effacer les clichés négatifs du centre psychiatrique
Pour le Dr Amadou Moctar Seck, du bureau de santé mentale de l’hôpital Fann de Dakar, sa structure a été créée en 1979 et a mené à ce jour plusieurs activités dont les plus importantes sont les tentatives de décentralisation de la santé mentale par le traitement des malades dans leur localité. Citant quelques priorités de son secteur, le Dr Seck a cité entre autres, la création de micro-unités de psychiatrie intégrées dans les différents services de Santé (...) et la réhabilitation et la construction de villages psychiatriques. Outre la célébration de la Journée mondiale de la santé mentale, le directeur du Centre hospitalier national psychiatrique de Thiaroye, M. Luc Dionou, explique la tenue combinée de journées portes ouvertes pour effacer les clichés négatifs de l’hôpital, qui rendaient souvent les populations très méfiantes à son égard.
À l’en croire, l’hôpital reçoit annuellement plus de 3.000 patients en hospitalisation dont plus de 50 % ont moins de 40 ans. La réforme, qui fait aujourd’hui de ce centre hospitalier un Etablissement public de santé (Eps), des efforts louables, à en croire Luc Dionou, sont en train d’être menés par l’Etat et les acteurs du centre.
Il citera, entre autres, l’augmentation de la subvention de l’Etat et des ressources propres ; l’élaboration du projet d’établissement 2004-2008 dont le coût est estimé à près de 6,5 milliards de FCfa et qui fera du centre un grand pôle de référence en matière de prise en charge de la santé mentale pour le Sénégal et la sous-région. Le renforcement de toutes les catégories de personnels, la mise en place d’unités d’aide aux diagnostics (électroencéphalographie et laboratoire d’analyses médicales) et l’institutionnalisation par les médecins et le service social de rencontres avec les parents des malades, des enquêtes sociales, des visites à domicile pour mieux connaître la situation des patients, sont des efforts louables notés pour augmenter la qualité du service.
Rappelons que le directeur de Cabinet Lamine Farba Sall, en marge de la cérémonie officielle, a procédé à la visite inaugurale au nom du ministre de la Santé et de la Prévention médicale Abdou Fall, du laboratoire d’analyses médicales et de l’électroencéphalographie.

BABACAR BACHIR SANÉ

Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=4291

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