Actualités de la santé
en Afrique
Octobre 2005

Au sommaire de cette semaine :

Burkina Faso :
© La drépanocytose : Un mal oublié

Cameroun :
© Tradipraticiens : l’efficacité à prouver. Selon les médecins psychiatres, les mérites du traitement traditionnel restent encore à prouver

Côte d'ivoire :
© Lutte contre le VIH/SIDA : Une nouvelle politique de gestion des ARV recommandée

Madagascar :
© Le cancer du col de l’utérus : Manque de prévention efficace
© Lutte contre la diarrhée - Relance de la production de sels de réhydratation orale
© Santé publique - Trois neurochirurgiens pour 16 millions d’habitants

Maurice :
© Secteur pharmaceutique : Génériques : quartier libre aux pharmaciens ?

Sénégal :
© Santé mentale : Nécessité d’intégrer des unités psychiatriques dans les hôpitaux
© Prise en charge des maladies du cœur : Bientôt un centre cardio-vasculaire à Dakar
© Gériatrie : Dr Mamadou Coumé, premier Africain membre de l’Académie européenne de vieillissement
© Allergologie et pneumologie : Quand la pathologie allergique gagne du terrain en Afrique
© Santé de la mère et de l’enfant : Tamba en guerre contre le paludisme et la diarrhée

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Santé Tropicale



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Santé mentale : Nécessité d’intégrer des unités psychiatriques dans les hôpitaux - Le Soleil - Sénégal - 11/10/2005
La Journée mondiale de la santé mentale a été l’occasion pour les autorités et le personnel du Centre hospitalier national psychiatrique de Thiaroye de procéder à des journées portes ouvertes, mais aussi d’échanger sur les grands problèmes du moment de la santé mentale.
Ce centre reçoit annuellement plus de 3.000 patients en hospitalisation dont plus de la moitié a moins de 40 ans. Lire la suite

Le cancer du col de l’utérus : Manque de prévention efficace - Madagascar-Tribune - Madagascar - 11/10/2005
Le Dr Adrien Rakotondramparany gynécologue, dans une clinique privée de la capitale interpelle le ministère de la Santé devant le peu d’importance donné par celle-ci à l’approche de préventions de la maladie “cancer du col de l’utérus“ à Madagascar.
Selon le Dr Adrien Rakotondramparany, le cancer du col de l’utérus a un impact majeur sur la vie des femmes de par le monde, en particulier, les pays en développement comme Madagascar. D’après les estimations mondiales, 493.000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont déclarés chaque année. Environ 85 % des nouveaux cas se trouvent dans les pays en développement, là où les programmes de dépistage sont inadéquats et peu efficaces ou même nuls.
Il faut faire dès maintenant le lancement du test “Pap“
“Les pays en développement manquent d’approches de prévention efficace, une raison importante expliquant l’incidence nettement plus forte du cancer du col de l’utérus dans les pays en développement et le manque de programmes de dépistage efficace pour détecter les conditions précancéreuses et les traiter avant qu’elles ne progressent vers le cancer. Les efforts mondiaux en matière de prévention du cancer du col de l’utérus se sont concentrés sur le dépistage de femmes par le biais du test de laboratoire appelé test “Pap“ et la destruction ou l’ablation de tissu cellulaire précancéreux", affirme le Dr Adrien Rakotondramparany.
Il soutient que cette maladie est évitable. Alors, pour éradiquer cette maladie, dès maintenant, le ministère devra lancer une campagne de sensibilisation du test “Pap“ surtout dans les milieux éloignés.
Le test “Pap“, mis au point dans les années 1940 et portant le nom de son inventeur, le Dr George Papanicolaou. Ce test “Pap“, suivi d’un traitement opportun à connu un succès impressionnant dans la réduction du cancer du col de l’utérus dans les pays développés.
Les symptômes
La maladie résulte de la croissance et division anormales de cellules à l’ouverture de l’utérus ou du vagin dans une zone appelée col. La principale cause sous-jacente est le virus du papillome humain (VPH), une infection sexuellement transmise, souvent sans symptôme. Aucune cure n’existe pour une infection VPH et bien qu’il reste stable ou devienne indétectable dans la plupart des cas, Le VPH peut entraîner des conditions précancéreuses qui progressent vers un cancer avec le temps.
Les femmes peuvent contracter le VPH lorsqu’elles sont jeunes mais le cancer du col de l’utérus a plus de chances de se développer chez les femmes âgées de 35 ans et plus. La prévention de l’infection VPH réduirait fortement les taux de cancer du col de l’utérus.
Situation à Madagascar
Actuellement, les femmes qui vivent dans les milieux éloignés sont les plus touchées à Madagascar. Environ un millier de femmes par an est atteint de cette maladie évitable, un millier de femmes ne se fait pas tester pour le cancer du col de l’utérus et des centaines meurent prématurément sans jamais savoir pourquoi elles étaient malades.
La situation à Madagascar est peu alarmante pour certain, mais le Dr Adrien Rakotondramparany martèle que“ le peu d’importance donné à des cas non-négligables par des responsables était les causes de beaucoup de problèmes qui sévit actuellement le pays. Aleo misoroka toy izay mitsabo“, conclu-t-il. Andry R.
Lire l'article original : http://www.madagascar-tribune.com/index.php?JOURNAL=723&RUB=41

Lutte contre la diarrhée - Relance de la production de sels de réhydratation orale - L'express - Madagascar - 11/10/2005
L’unité de production de solutés massifs réhabilitée
Et la machine redémarre. Longtemps suspendue, la production de sels de réhydratation orale (SRO) ou “Odiva”, une poudre à diluer dans l'eau, permettant de soulager les maladies diarrhéiques, a été relancée, hier. Elle est assurée par l'unité de production de solutés massifs (UPSM), un établissement à caractère industriel et commercial (Epic), rattaché au ministère de la Santé et du planning familial.
“Cette décision s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de prise en charge intégrée des maladies de l'enfance (PCIME), dont les maladies diarrhéiques. L'objectif étant de contribuer à l'atteinte d'un des objectifs du Millénaire (ODM) relatif à la réduction de 2/3 du taux de mortalité infantile à l'horizon 2015”, souligne Hanta Rakotomena, directrice de l'UPSM.
D'autant plus qu'à l'heure actuelle, la diarrhée est encore considérée comme une des préoccupations majeures de santé publique.
“Avec le paludisme, la pneumonie, la malnutrition et la rougeole, la diarrhée figure parmi les maladies qui affectent les enfants et s'avère être la deuxième cause de mortalité hospitalière des moins de cinq ans”, déclare Benjamin Andriamitantsoa de l'agence américaine USAID.
La dernière enquête démographique de santé (EDS 2003-2004) démontre que 13,6 % des motifs de consultations au niveau des centres de santé de base et 17,7 % des décès hospitaliers des enfants de moins de cinq ans sont liés aux maladies diarrhéiques.
Efficace
Dans le cadre de la lutte contre les maladies diarrhéiques, le ministère de la Santé et du planning familial estime que la thérapie par la réhydratation orale à travers les SRO est la méthode préconisée pour la prise en charge des cas de diarrhée au niveau des formations sanitaires, communautaires et familiales.
D'ailleurs, son efficacité est reconnue de par le monde. “Des études scientifiques ont prouvé que l'utilisation de cette méthode de manière adéquate permettrait d'éviter 15 % des décès occasionnés par les maladies infantiles”, affirme le Dr Jean-Louis Robinson.
Ainsi, le ministère entend mettre à disposition des formations sanitaires, aussi bien publiques que privées, ainsi que des ménages des sachets de sels de réhydratation orale, utiles pour le traitement et la prévention des diarrhées.
De son côté, l'unité de production des solutés massifs envisage de produire 250 000 sachets de SRO pour cette année. La société Salama en assurera la distribution.
700 000 sachets
“A partir de 2006, nous visons une production annuelle de 700 000 sachets ou plus en fonction de la commande et sur la base des matières premières existantes. Afin d'atteindre cet objectif, le rythme de production sera d'environ 58 000 sachets par mois”, précise Hanta Rakotomena.
Créée dans le courant des années 80, l'UPSM a pour mission d'assurer la fabrication de solutés massifs, de SRO et des produits para pharmaceutiques nécessaires au bon fonctionnement des formations sanitaires publiques et privées qui doivent offrir des soins de qualité à tous les malades.
Elle a été mise en veilleuse 1999 suite aux pannes techniques de la machine. La réhabilitation des locaux, la remise en état des équipements et la normalisation du plateau technique lui permettra de fonctionner à nouveau à compter de cette année. Henintsoa Andriamiarisoa
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=36785&r=4&d=2005-10-11

Secteur pharmaceutique : Génériques : quartier libre aux pharmaciens ? - L'express - Ile Maurice - 11/10/2005
Le gouvernement est déterminé à trouver une solution face au fait que les malades trouvent les médicaments trop chers. Et baisser de 3 % à 5 % les prix ne sera pas d’un grand remède. C’est dans cette perspective qu’une formule est à l’étude visant à donner aux pharmaciens le pouvoir de remplacer les médicaments prescrits par des produits génériques équivalents.
Le ministère de la Santé estime toutefois que, pour qu’il n’y ait pas de confusion ou de risques pour le malade, le pharmacien devra obtenir accord de ce dernier pour que les médicaments prescrits par son médecin soient remplacés par des génériques. Il est également question que les pharmaciens aient l’aval du médecin traitant avant de substituer la prescription médicale.
Le pays veut se baser sur une pratique courante en France depuis peu. Pratique qui selon les indications marche à merveille. Mais les lois existantes ne permettent pas une telle mesure. Et le projet qui pourrait se concrétiser assez vite est néanmoins toujours au stade de discussions en raison des implications légales et de la complexité d’une telle démarche pour certains types de malades.
Le projet ne fait pas cependant l’unanimité parmi certains membres du public mais aussi du côté des médecins du privé. Les membres de la Private Medical Practitioners Association (PMPA), qui ont eu vent de cette démarche du gouvernement, comptent rencontrer la presse très bientôt pour exprimer leurs craintes face à une telle pratique. Un des membres de l’exécutif de la PMPA, le Dr Bheenick, émet des réserves quant à cette formule. “Est-ce que la farine qui vient de l’Australie et celle de France est la même chose même si c’est de la farine. La même chose pour un pneu qui coûte Rs 900 et celui qui coûte le double du prix ?” lance-t-il en utilisant ces exemples pour contrer l’utilisation de génériques. Il va plus loin en s’interrogeant sur qui prendra la responsabilité si, par malchance, un patient meurt après avoir pris le médicament ordonné par un pharmacien qui a modifié l’ordonnance d’un médecin.
Il ajoute que donner les pouvoirs à un pharmacien de substituer une ordonnance est risqué lorsqu’on sait, qu’en cas de problèmes graves, personne ne voudra porter le chapeau. Et estime qu’il y a des risques que les proches d’un malade décédé entament des poursuites légales non seulement contre le médecin traitant mais aussi contre le pharmacien et le ministère de la Santé. Un autre médecin du privé fait, lui, ressortir qu’il y a des malades qui peuvent être allergiques à certains médicaments.
Même son de cloche du côté de certains malades. L’on fait ressortir qu’il faut faire confiance au médecin et aux médicaments qu’il prescrit étant donné qu’il a les qualifications nécessaires, voire une meilleure connaissance de son patient qu’un pharmacien.
En contrepartie, d’autres malades affirment qu’à plusieurs reprises des pharmaciens ont renvoyé des ordonnances contenant des lacunes et pouvant être néfastes au malade. Quoi qu’il en soit, la solution est loin d’être trouvée. Bernard SAMINADEN
Lire l'article original : http://www.lexpress.mu/display_search_result.php?news_id=51923

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La drépanocytose : Un mal oublié - Sidwaya - Burkina Faso - 11/10/2005
Maladie génétique, héréditaire, la drépanocytose touche particulièrement les personnes originaires d’Afrique, des Antilles et les africains-américains. Pas de guérison à la portée actuellement de nos populations, mais des traitements peuvent donner une meilleure espérance de vie. Coûteux jusqu’à présent, ces traitements sont laissés à la seule charge des parents. A l’instar d’autres maladies, elle attend d’être considérée comme un problème de santé publique. Comment l’éviter, la soigner restent des questions prioritaires
A l’état actuel des connaissances, on ne sait pas encore guérir la drépanocytose en Afrique. En revanche, on sait très bien prévenir ses manifestations. C’est ainsi que l’on sait que les drépanocytaires doivent boire régulièrement pour éviter la déshydratation. Pas de régime particulier, mais ils doivent bénéficier de boisson abondante. Le sport est généralement autorisé mais ils doivent éviter les gros efforts, l’altitude au-dessus de 1500 m. De même, les drépanocytaires ne doivent pas s’exposer au froid. Le suivi médical de tout drépanocytaire doit être régulier et rigoureux. Pour ce suivi, le drépanocytaire, selon le Docteur Jonas Ayéroué, médecin pédiatre à l’hôpital Yalgado, doit débourser quarante mille (40 000) à cinquante mille (50 000) FCFA tous les trois ans. Ce, en dehors de la prise en charge des crises qui coûte extrêmement cher. Toutes les dépenses sont laissées à la seule charge des patients. Le suivi médical régulier permet au drépanocytaire d’espacer les crises et d’avoir une bonne espérance de vie. Toute chose, qui bat en brèche les préjugés.
«Maintenant, les drépanocytaires qui vivent dans les conditions de plateau technique élevé qui sont pris en charge, vivent très longtemps,» précise M. Ayeroué de l’hôpital Yalgado Ouédraogo.
Dans cet hôpital, cent vingt (120) drépanocytaires suivent des traitements et certains peuvent faire un à deux ans sans crise. «Tout cela est coûteux et laissé à la seule charge du patient», insiste-t-il.
Au Burkina, le nombre de drépanocytaires n’est pas connu, Pas de statistiques. Cependant, une étude faite à Ouagadougou (en 2000) dans deux maternités a montré que 3% des nouveau-nés sont drépanocytaires (SS ou SC) et 30% porteurs de gène S ou C (AS ou AC). 
La guérison se pointe à l’horizon mais au prix d’une thérapie lourde et difficile. «Une transplantation de la moelle (greffage de la moelle osseuse) permet de guérir la drépanocytose, mais il est très difficile de trouver un donneur adéquat». De plus, cette opération qui est lourde, peut conduire à diverses complications.
Le A, une probabilité
Toute personne a deux gènes; il prend un gène de son père et un autre de sa mère. Les parents AS et AC sont appelés dans le jargon médical, des traits drépanocytaires, c’est-à-dire porteurs de gènes de la maladie : le «S» ou le «C». La déficience est consécutive à un héritage parental de deux gènes de la maladie : SS ou SC.
Cependant, des parents porteurs peuvent avoir des enfants AA ou AS, des enfants non dédrapanocytaires mais tout cela obéit à un jeu de hasard. Ils ont un risque sur quatre (1/4) d’avoir des enfants AA, 2/4 AS (porteurs) et 1/4 SS (drépanocytaires).
Toute naissance dans ces conditions doit être dépistée afin de connaître le statut des nouveau-nés.
Toute personne doit connaître son statut électrophorèse. Il importe de le savoir pour prendre les précautions pour la future vie de foyer. Pour un porteur (AS ou AC), il est souhaitable que son conjoint (e) soit AA. A défaut, il faut qu’il sache son statut afin de prendre des dispositions de sorte qu’à chaque naissance, le dépistage ou le suivi soit systématique. A l’endroit des drépanocytaires, l’espoir est permis, les lendemains peuvent être meilleurs, rassure le Dr Ayéroué. Malgré son poids économique, psychosocial, son impact sur la vie scolaire, professionnelle, la drépanocytose cherche toujours son inscription sur la liste des priorités de santé publique. Boureima SANGA
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2005_11_10/sidwaya.htm

Tradipraticiens : l’efficacité à prouver. Selon les médecins psychiatres, les mérites du traitement traditionnel restent encore à prouver - Cameroon tribune - Cameroun - 11/10/2005
Le Cameroun ne compte que deux centres spécialisés pour le traitement des troubles mentaux : l’hôpital Jamot de Yaoundé, et Laquintinie à Douala.
Peu connue du grand public, la maladie mentale est généralement assimilée à la folie. Cet état de chose fait le jeu de tous ceux qui se prétendent capables de la guérir. Les troubles mentaux, qui se manifestent souvent par des insomnies, des maux de tête, des dépressions nerveuses, selon le Dr Laure Menguemé, provoquent chez les patients des comportements violents. Parfois, dans les familles, ces troubles psychiques ont une connotation mystique. Ce qui fait que la médecine classique vient souvent en dernier rempart.
Yves Paulin Onana, ex-chauffeur, a fini au Centre Jamot en raison de son manque de repos. " Je conduisais nuit et jour, et un jour, je n’ai plus pu fermer les yeux. Je n’arrivais plus à dormir ", explique-t-il. Après de multiples visites chez un tradipraticien dans son village à Otele, et chez un prêtre exorciste, c’est à Jamot que l’homme a atterri. Et c’est dans cette institution hospitalière que depuis un an les médecins le déclarent relativement guéri. Même chose pour Catherine Nga, veuve qu’on disait habitée par l’esprit de sa grand-mère alors qu’elle souffrait d’une dépression suite à la mort de son mari. " J’ai consulté un marabout. Il me donnait des breuvages qui me calmaient et me faisaient dormir. Mais j’allais bien un jour sur deux. C’est une cousine qui m’a conduit de force ici à Jamot ". D’après les médecins de l’hôpital Jamot, des tradipraticiens viennent souvent les voir en leur demandant des sédatifs, des calmants ou des antidépresseurs pour calmer leurs malades, promettant de les amener au centre plus tard. " Ils ne comprennent pas que le traitement se fait à long terme et peut aller jusqu’à une année. Ils calment juste les malades et avec notre concours ", ajoute la consultante en psychiatrie.
A la question d’une possible collaboration entre les tradipraticiens et les médecins classiques, le Dr Laure Meguene répond : " Toutes les fois où les patients ont flirté avec ces pratiques, ils nous sont revenus dans des états critiques. Nous voulons bien collaborer, mais il nous faut des preuves qu’ils sont efficaces ", ajoute-t-elle. Marguerite Estelle ETOA
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Prise en charge des maladies du cœur : Bientôt un centre cardio-vasculaire à Dakar - Le Soleil - Sénégal - 10/10/2005
Un centre africain de cardiologie sera bientôt installé à Dakar. L’annonce est faite par les responsables de l’association « La Chaîne de l’Espoir » devant la Première dame du Sénégal Mme Viviane Wade, présidente de l’Association « Education Santé ». Elle était en visite, vendredi dernier, à l’hôpital Georges Pompidou de Paris.
(Aps) - Les responsables de l’association « La Chaîne de l’Espoir » ont annoncé vendredi le lancement d’un projet de création d’un institut du cœur (un grand hôpital cardio-vasculaire de niveau international) apte à apporter une solution durable aux problèmes de soins cardio-vasculaires au Sénégal et dans la sous-région.
Ils ont fait cette révélation lors de la visite de la présidente de l’Association « Education Santé » Viviane Wade à l’hôpital européen Georges Pompidou de Paris.
« Ce projet va nous coûter plus de 10 millions d’euros (environ 650 millions de francs Cfa) », a expliqué le professeur Alain Déloche, chef de service à l’hôpital Georges Pompidou, président de « La Chaîne de l’Espoir ».
Présente depuis plus de dix ans au Sénégal, « La Chaîne de l’Espoir » y a développé plusieurs programmes pour venir en aide aux enfants malades sans ressources dont l’état nécessite une intervention chirurgicale.
L’objectif à terme est de « passer la main » aux Sénégalais. « La Chaîne de l’Espoir » a formé et continue de former du personnel médical et paramédical, surtout dans la spécialité cardio-vasculaire.
En 2004, le nouveau Centre de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire de Fann a ouvert ses portes à Dakar. Il s’agit d’un service de chirurgie du Centre hospitalier national universitaire de Fann.
Il est construit par le ministère de la Santé et de la Prévention médicale et équipé, en partie, par « La Chaîne de l’Espoir ». « La Chaîne de l’Espoir » a lancé un programme de soutien au Centre pour les années 2004-2006. Ce programme vise à doter le Centre des équipements hospitaliers dont il a besoin, d’un personnel médical et paramédical qualifié grâce à une formation de haut niveau. EL HADJI DIAGOLA
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=4208

Gériatrie : Dr Mamadou Coumé, premier Africain membre de l’Académie européenne de vieillissement - Le Soleil - Sénégal - 10/10/2005
Mamadou Coumé, gériatre, médecin chef du Centre médico-social de l’Ipres, représente désormais le Sénégal au sein de l’Académie européenne du vieillissement (Eama), après avoir été reçu le 16 septembre dernier au sein de cette prestigieuse institution basée à Sion (Suisse).
Le Dr Coumé, également chef de clinique à la Faculté de Médecine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, est le premier Africain admis au sein de l’Eama qui est destinée aux personnes âgées.
La candidature du Dr Coumé avait été retenue en octobre 2003 par l’Académie européenne de vieillissement. Il a par la suite participé aux quatre sessions requises pour être membre de l’institution dont la ‘’mission fondamentale’’ est de former de grands gériatres et gérontologues en matière de soins, de recherche et d’enseignement dans le domaine du vieillissement humain.
L’Académie, qui met en place un réseau international de gériatres pour faire progresser au niveau mondial cette discipline médicale, recrute à partir d’un concours international en anglais de ‘’haut niveau’’.
Ouverte aux gériatres confirmés, l’institution s’adresse aux praticiens d’un centre hospitalier de gériatrie qui ont publié des travaux de recherches dans les revues internationales à comité de lecture. Le postulant doit en outre être reconnu grâce à son engagement et son implication dans des programmes en faveur des personnes âgées.
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=4239

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Allergologie et pneumologie : Quand la pathologie allergique gagne du terrain en Afrique - Le Soleil - Sénégal - 10/10/2005
Aujourd’hui en France, il est interdit aux enfants de 0 à 5 ans de manger de l’arachide. Une rançon de l’occidentalisation de notre mode de vie, explique le Pr Scheinmann de l’Hôpital Necker Enfants Malades de Paris, qui est à intégrer dans l’augmentation de la prévalence de l’allergie en général.
Un champ d’investigation de cette pathologie allergique qui voit sa prévalence augmenter en Afrique et au Sénégal en particulier. Lire la suite

Lutte contre le VIH/SIDA : Une nouvelle politique de gestion des ARV recommandée - Le nouveau réveil - Côte d'ivoire - 08/10/2005
Les travaux de l'atelier de réflexion et de consensus sur la problématique des Anti-rétroviraux (ARV) se sont achevés récemment à l'Institut Industriel de l'Afrique de l'Ouest (IIAO) de Grand-Bassam avec la volonté d'aboutir à une politique consensuelle de vulgarisation des anti-rétroviraux.
Durant trois jours de travaux en commission, les centaines de participants du monde de la santé se sont convenus sur plusieurs recommandations. Dont l'amélioration de l'accessibilité aux ARV. Sur ce point, les participants ont recommandé la réduction du coût des anti-rétroviraux de 5000F à 3000F par trimestre et une approche de prise en charge intégrée des soins afin de rendre attractives les structures périphériques. Au total, ces recommandations permettront d'éviter une rupture de stock, comme ce fut le cas en Côte d'Ivoire. Le ministre Mabri Toikeusse, à l'ouverture et à la clôture de cet atelier a, tout en faisant des commentaires sur certaines recommandations, indiqué que celles-ci "seront prises en compte avec un plan de mise en œuvre pour que les fruits de ces recommandations puissent se ressentir sur la lutte contre le sida." Le ministre de la Santé et de la population a félicité les participants pour la qualité des travaux et a donné l'assurance de la tenue d'une table ronde avec les différents bailleurs comme l'ont recommandé les participants en vue d'harmoniser les différences de ressources au service de la lutte contre le sida. Surtout que, selon lui, l'objectif de 39.000 personnes vivant avec le Vih bénéficiant des traitements anti-rétroviraux est loin d'être atteint. Seulement 14.000 Pvvih bénéficient du traitement à l'heure actuelle. "C'est pourquoi, l'existence d'autres crises ne peut freiner notre élan national pour la lutte contre le sida" a soutenu le ministre Mabri Toikeusse. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) par la voix de son représentant en Côte d'Ivoire M. Komla Siamevi a réaffirmé le soutien de cette structure aux côtés des autorités ivoiriennes pour la lutte contre ce fléau. De Bouaffo
Lire l'article original : http://www.lenouveaureveil.com/a.asp?n=152514&p=1146

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Santé de la mère et de l’enfant : Tamba en guerre contre le paludisme et la diarrhée - Le Soleil - Sénégal - 07/10/2005
Commencer la vie en bonne santé “ Tambacounda healthy start program ” (Thsp) vise la réduction durable des taux de morbidité et de mortalité des mères et des enfants de moins d’un an, par le renforcement des services de Santé communautaire. Ce programme de cinq ans, émanant d’une collaboration entre le gouvernement sénégalais, l’Usaid et Africare, est au profit exclusif des communautés de base. Quatre cents (400) agents de Santé communautaire formés vont à ce niveau animer les groupes de soins pour aller en guerre contre la mortalité maternelle et enfantine dans les districts de Tambacounda et de Koumpentoum.
Tambacounda figure parmi les régions les plus défavorisées du Sénégal, avec une mortalité maternelle de l’ordre de 874 décès sur 100.000 naissances vivantes, contre 510 décès pour 100.000 naissances vivantes au niveau national. La mortalité infantile enregistre aussi la même tendance avec 182 pour mille comparée au taux de 145 pour mille au niveau national. Un chiffre déjà élevé. Dans ce cadre, les 2/3 des décès sont dus principalement à des maladies comme le paludisme (20 %), le même pourcentage pour la mortalité néo-natale. Les infections respiratoires aiguës touche les 15 % et aussi pour les maladies liées au Programme élargi de vaccination (Pev) et la malnutrition dont le chiffre a atteint les 25 % et peuvent être traitées à temps.
C’est dans ce sens que, selon Mme Ikupa Akim, coordinatrice du Thsp, les districts de Tambacounda et de Koumpentoum, où les difficultés en matière de santé de la mère et de l’enfant sont plus aiguès, ont été ciblés. La ferme volonté reste l’appui sur les populations, levier principal de l’intervention pour sauver des milliers de vies de femmes et d’enfants qui meurent chaque année par simple ignorance.
Ce sont des relais et matrones formés qui vont être installés dans tous les villages qui seront chargés de mettre en œuvre les stratégies de communication, d’information pour le changement de comportement, a déclaré Mme Ikupa Akim.
L’accent sur les maladies endémiques
Au nom du médecin chef de district, le responsable du service de l’Education pour la santé, M. Pape Saboye Mbaye, a salué le rôle de la Communauté rurale de Koussanar dans le cadre de la Santé communautaire. En magnifiant leur rôle pour le changement, M. Mbaye a mis l’accent sur les maladies endémiques comme le choléra, en parlant d’une enquête qui révèle que 7 % de femmes assurent les 16 préalables pour se prémunir de ces maladies contagieuses.
Saboye Diagne d’Africare a, quant lui, révélé les objectifs à atteindre avant 2008 par le programme qu’est l’accroissement de l’accès et l’utilisation de service de qualité pour la survie de l’enfant et la santé de la mère, intégrant les services d’urgence. En plus, il y a la prise en charge des cas de paludisme aux niveaux communautaires et poste de Santé par l’accroissement de l’accès à la chimioprophylaxie et l’augmentation de l’utilisation des moustiquaires imprégnées.
Des efforts seront consentis, selon lui, pour améliorer la nutrition chez la femme enceinte et l’enfant par la supplémentation de la vitamine A et la pratique de l’Allaitement maternel exclusif (Ame). En plus de la prise en charge de la diarrhée à domicile et en milieu communautaire, il est mis l’accent sur le renforcement des capacités des structures de Santé et des agences partenaires dans le management des projets axés sur la santé de la mère et de l’enfant
Ismaïla Gaye, sous-Préfet de Koussanar, localité située à 45 km de Tambacounda, qui a abrité la cérémonie de mobilisation sociale après la formation pendant cinq jours des Asc, s’est félicité du choix de sa localité pour la prise en charge de l’enfant et de la mère, qui sont au centre des préoccupations de l’Etat.
En plus de la décision d’injecter 6,4 milliards pour la construction de 16 postes de Santé et la réhabilitation de 6 autres, la construction des districts sanitaires de Koumpentoum, de Kidira et la réhabilitation des districts de Bakel et Kédougou, l’Etat a décidé, selon M. Gaye, d’ériger un groupes scolaire et sanitaire de 6 ha à Koussanar PAPE DEMBA SIDIBÉ
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=4156

Santé publique - Trois neurochirurgiens pour 16 millions d’habitants - L'express - Madagascar - 07/10/2005
Justin Andriamamonjy déplore l’insuffisance de neurochirurgiens.
Insuffisant, l'offre ne suit plus la demande. La Grande île ne compte que trois neurochirurgiens spécialisés pour 16 millions d'habitants. Cette information émane du Pr Justin Andriamamonjy, chef du service de neurochirurgie au Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU/JRA).
De plus, nous ne disposons que d'un seul service de neurochirurgie, celui de l'hôpital Ravoahangy, sur le territoire national. Neuf médecins, dont un professeur agrégé (le chef de service), deux neurochirurgiens, un neurologue, un chef de clinique, quatre assistants de chirurgie et sept infirmiers le font fonctionner.
“Près de 1 528 malades sur les 11 054 hospitalisés au CHU / JRA en 2001, soit 13, 82 %, étaient issus du service de neurochirurgie”, souligne le Pr Justin Andriamamonjy. “En moyenne, 1 557 hospitalisations, 208 interventions, 1 200 consultations externes d'urgence et 3 300 consultations externes de médecins par an y ont été enregistrées ces cinq dernières années”, souligne le Pr Justin Andriamamonjy.
Hausse perpétuelle
La neurochirurgie est une spécialité chirurgicale qui traite les pathologies du système nerveux central, c'est-à-dire le cerveau et la moelle épinière avec leur squelette de protection, le crâne, et la colonne vertébrale, et du système nerveux périphérique à savoir les nerfs de la tête, du tronc et des membres. Les soins sont payants. “Il faut au moins débourser la somme de Ar 50 000 pour faire un bilan, Ar 70 000 pour les médicaments, et Ar 200 000 pour le scanner”, confie une patiente.
Le taux de fréquentation du service est en hausse continue. Le nombre des malades hospitalisés est passé de 1 488 en 2003 à 1 633 en 2004 et les interventions de 317 à 362 pour la même période. Il en est de même pour les consultations externes qui sont passées de 1 476 à 1 633 entre 2003 et 2004. Avec une salle à 42 lits, à laquelle s'ajoutent celles de consultations externes, d'opération et de cours, ce service reçoit et prend en charge les malades neuro-chirurgicaux en provenance des six provinces, voire de l'océan Indien.
“Les statistiques démontrent que 103 malades en provenance de Toamasina, 21 de Fianarantsoa et de Mahajanga, 17 d'Antsiranana, neuf de Toliara et huit
d'Antananarivo ont fait l'objet d'une évacuation sanitaire au service de neurochirurgie pour cause de traumatisme crânien, de pathologies neurochirurgicales, d'infections cérébrales.”, précise le Dr Josoa Martin, neurochirurgien.
“Les traumatismes crâniens sont les cas les plus fréquents dans ce service. “Près de 30 % des malades qui y sont hospitalisés en sont affectés contre 16 % pour l'hydrocéphalie, un enflement de la boîte crânienne de l'enfant dû au stagnement du liquide cérébro-spinaldans les cavités à l'intérieur du cerveau”, poursuit-il. Les tumeurs cérébrales, bénignes ou malignes, ne représentent que 6 % des maladies qui y sont traitées.
Manque crucial : Les neurochirurgiens tirent la sonnette d’alarme sur leur cas
L'augmentation du taux de fréquentation du service fait que l'offre n'arrive pas à suivre la demande.
Pourtant, le Dr Bruno Andriamiarina, neurologue, indique qu' “un travail à la seconde est requis au service de la neurochirurgie. Les chances de guérison peuvent être à 100 % si la maladie est détectée à temps. Il en est de même pour le décès dans le cas contraire”, explique-t-il.
“L'inexistence de certains équipements nous contraint à l'évacuation sanitaire”, précise le Pr Justin Andriamamonjy. “Actuellement nous avons un manque crucial de matériel et équipements au bloc opératoire. Ce qui ne nous permet pas de traiter certaines pathologies comme les malformations vasculaires artéro-veineuse”, ajoute-t-il. Les équipements en neuro-réanimation, tels que l'appareil respirateur et le monitoring, l'appareil neuroradiologique comme le scanner et l'angiographe, brillent aussi par
leur carence.
“Ces différents problèmes méritent une attention bienveillante des autorités si l'on veut réduire les évacuations sanitaires des malades neurochirurgicaux à l'extérieur”, conclut le chef de service. D'ailleurs, onéreuses, celles-ci ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Henintsoa Andriamiarisoa
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=36655&r=13&d=2005-10-07

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