Actualités de la santé
en Afrique
Février 2005

Au sommaire de cette semaine :

Bénin :
© La gratuité du traitement du sida, une réalité au Bénin selon le ministre Dorothée Kindé Gazard
© Prise en charge des personnes vivant avec le sida : C’est au Bénin que ça se passe le mieux selon Bernard Kouchner
© Amélioration de la qualité des soins des béninois

Cameroun :
© Ouest : Regain d’activités à l’hôpital de district de Baham
© Sida : le VIH est-il invincible ?
© Pr Lazare Kaptué : "Le VIH est un virus-caméléon"
© Le Vih sur une ligne verte : Le Cameroun disposera à partir de mars d’un numéro gratuit consacré au sida

Côte d'Ivoire
© JNV : L’OMS met des experts consultants à la disposition de la Côte d’Ivoire
© Amélioration de la santé des populations : Le cabinet “JSI” lutte pour la sécurisation des injections

Madagascar :
© L’hôpital de Befelatanana privé d’oxygène
© Médicaments : Hors de prix, les médicaments dits de « spécialité » sont, dans la mesure du possible, de moins en moins prescrits dans les hôpitaux publics
© 4 enfants sur 8 meurent de la malnutrition

Maurice :
© Les nouveaux médecins soumis à un examen local
© Nouvelles techniques pour la gynécologie

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L’hôpital de Befelatanana privé d’oxygène - L'express - Madagascar - 22/02/2005
Même s’il a du sérum, l’oxygène manque à l’hôpital Befelatanana.
En tout cas, la pénurie d’oxygène se généralise dans l’hôpital. " Dans le service des maladies métaboliques et endocriniennes, il n’en existe plus depuis un mois ", déclare un médecin traitant dans ce secteur.
"La situation est critique. L’oxygène est indispensable dans ce service, qui reçoit au moins quarante patients par jour, et dont les complications peuvent être mortelles ". Selon ses explications : "Nous effectuons en moyenne six interventions de dix minutes, à raison de trois litres d’oxygène par minute, soit 450 litres d’oxygène quotidiens ".
"Des problèmes techniques au sein de ce service sont à l’origine de cette situation ", affirme Rajaonarivelo Dieu Donné, directeur adjoint administratif de l’hôpital. "Des appareils de distribution d’oxygène, des barboteurs, sont tombés en panne, ce que l’on n’a pu identifier qu’il y a peu de temps", explique-t-il.
"Jusqu’ici, la situation est encore plus ou moins maîtrisée ", affirme le médecin traitant au sein de ce service. Depuis, on est en rupture d’oxygène. Toutes les interventions urgentes ont dû être transférées au service des urgences, qui se trouve pourtant dans un autre bâtiment, ou au service des maladies respiratoires,"mais où l’oxygène existe encore, mais parfois en quantité insuffisante ", déplore le directeur adjoint administratif.
"A lui seul, le service des urgences utilise 43 000 litres tous les quatre jours ", affirme docteur Rananja Nivohanta de ce service. Les patients y restent au moins 48 heures et consomment à chaque minute au moins trois litres d’oxygène, selon le cas.
Au service des maladies respiratoires, " on a besoin au moins de 388 000 litres par mois ", selon les explications de docteur Rakotomizao, chef du service Pneumologie. " Pourtant le tiers seulement nous est livré", se plaint-il. Trente personnes par mois ont pu être ainsi oxygénées suivant leurs besoins. Par minute, elles dépensent au moins six litres d’oxygène.
Selon les explications du professeur Rapelanoro Rabenja, directeur d’établissement de l’hôpital de Befelatanana, le manque d’oxygène s’explique par l’insuffisance de budget alloué à l’établissement, mais surtout par la mauvaise gestion qui a sévi dans le passé. "Le budget alloué à l’hôpital stagne, alors que les besoins augmentent tous les jours ", explique le docteur Rakotomizao. " Il aurait du être rectifié à partir de cette année ", poursuit-il.
Auparavant, le centre hospitalier universitaire de Befelatanana consommait au moins dix bouteilles de 7m3 500 par jour, soit 70 bouteilles par semaine.
" Suite à des mesures de rigueur de gestion, ajoutées à la déperdition d’oxygène dans les circuits défaillants, on n’utilise plus désormais que 35 bouteilles par semaine actuellement", explique Rajaonarivelo Dieu Donné.
Dans tous les cas, les patients sont les premières victimes. L’Etat et les médecins responsables doivent prendre des mesures. Vavah Rakotoarivonjy Lire l'article original

Ouest : Regain d’activités à l’hôpital de district de Baham - Cameroon tribune - Cameroun - 21/02/2005
Baham (Hauts-Plateaux) : L’hôpital de district de Baham vient d’acquérir, grâce à l’appui médical international, un important plateau technique d’appareils de laboratoire, constitué d’un analyseur hématologique, d’un spectrophotomètre pour examens biochimiques et d’une couveuse pour le service de néonatalogie.
Avec ce plateau technique, les malades de Baham n’ont plus de raisons de se déplacer pour Yaoundé, afin d’y effectuer leurs examens biochimiques, bilan sanitaire, analyse de la fonction rénale, hépatique, enzyme de sang, marqueur de tumeur etc… Du coup, les malades des villes voisines que sont Bandjoun, Bafang et même Bangangté viennent se faire soigner à Baham.
En plus du laboratoire, le médecin chef de l’hôpital de district de Baham, le Dr Richard Alombah Fozo, a implanté une clinique de prise en charge des hypertendus et des diabétiques. Depuis novembre 2003, des malades viennent y effectuer des examens de contrôle et suivre des conseils et le médecin en profite pour évaluer leur adhérence aux médicaments.
60 malades seulement suivent actuellement ce programme, alors que l’OMS estime entre 3 000 et 6 000 diabétiques dans le district de santé de Baham. Si on y ajoute ceux qui souffrent uniquement de l’hypertension artérielle, la situation serait encore plus inquiétante.
Par ailleurs, depuis six mois, des consultations stomatologiques se font à l’hôpital de district de Baham. La clinique pour tuberculeux est permanente et gratuite. Les épileptiques ne sont pas en reste, puisqu’ils sont pris en charge par une équipe médicale. Actuellement, 15 malades seulement sont sous traitement. Un chiffre très en deçà des réalités, car beaucoup de malades préfèrent encore aller se faire soigner chez les guérisseurs traditionnels.
Si l’on s’accorde à saluer les efforts du médecin-chef de l’hôpital de district de Baham en ce qui concerne l’amélioration de la qualité des soins dans son hôpital, il reste cependant à convaincre les malades majoritairement issus du milieu paysan, à payer le coût, eux qui sont habitués aux soins sans examen de laboratoire. Paul Zebazé Lire l'article original

La gratuité du traitement du sida, une réalité au Bénin selon le ministre Dorothée Kindé Gazard - Fraternité - Bénin - 21/02/2005
« Il y a cinq ans, aucun malade n’était traité dans le monde en développement. Il y a trois ans, balbutiaient quelques petits traitements qui traînaient, et qu’il fallait payer. Aujourd’hui, c’est sans doute, pour Esther en tout cas, au Bénin que l’exemple se trouve », a dit le Président du Gip Esther, Bernard Kouchner samedi dernier, à Abomey où il est allé visité des structures de prise en charge des Pv-Vih/sida. Et pour cause, le traitement du sida, et plus précisément la prise en charge des personnes vivant avec le virus du sida sont désormais gratuits au Bénin. Aussi le ministre de la santé publique, Mme Dorothée Kindé Gazard, n’a pas manqué de le souligner à l’occasion du point de presse donné par le professeur Bernard Kouchner vendredi dernier au palais des congrès. Le ministre a surtout demandé aux hommes des médias de passer le message afin de permettre aux personnes malades du sida qui souffrent dans l’ombre, faute de moyens pour se prendre en charge. Satisfait de tout ce qui se fait et de la détermination des autorités sanitaires du Bénin, Bernard Kouchner a déclaré que « par rapport à d’autres tentatives qui parfois sont meilleures, ou parfois infiniment mauvaises et moins réussies, le Bénin est le pays qui, peut-être, parviendrait à ce que l’Oms a proposé, c’est-à-dire, qu’il y ait trois millions de malades du sida traités dans le monde en 2005 ». Le professeur Kouchner poursuit en ces termes, « Nous en sommes autour de 2000 chez vous. Et il y a cet effort pour en ajouter trois ou quatre mille. Si nous faisons cela, vous serez, peut-être avec le Cambodge, si nous y parvenons aussi, le pays le plus admiré au monde dans cette lutte. Et Esther sera là pour vous accompagner ». André DOSSA Lire l'article original

Prise en charge des personnes vivant avec le sida : C’est au Bénin que ça se passe le mieux selon Bernard Kouchner - Fraternité - Bénin - 21/02/2005
« Nous avons constaté dans votre pays, un développement du programme national de lutte contre le Sida tout à fait spectaculaire. Nous avons vu au Bénin, et nous en sommes très satisfaits, que la prise en charge de cette maladie fait des progrès considérables. C’est au Bénin que ça se passe le mieux, le moins mal par rapport à bien d’autres pays, notamment les 11 pays dans lesquels nous sommes impliqués, car le sida est loin d’être pris en charge. » C’est à travers ces propos que l’ancien ministre français de la santé, le professeur Bernard Kouchner a exprimé sa satisfaction de ce qui se fait au Bénin dans le domaine de la lutte contre le sida. Bernard Kouchner venu au Bénin dans le cadre des activités du Groupement d’intérêt public pour une ensemble solidarité thérapeutique hospitalière en réseau (Gip Esther), une association qui travaille dans le domaine de la lutte contre le sida et surtout la prise en charge des personnes affectées par cette pandémie, a félicité les autorités béninoises pour leurs efforts. Bernard Kouchner a salué le plan national de lutte contre le sida, les efforts du gouvernement, en particulier l’attention portée par le Chef de l’Etat, de même que les bailleurs de fonds et toutes les agences internationales qui appuient le Bénin dans ses efforts. Cependant, a-t-il fait remarquer, « vous êtes en avance, et pourtant vous êtes très en retard ». Et pour aider le Bénin à renforcer ses actions en matière de prise en charge des Pv-Vih, Bernard Kouchner, rassure que Esther est aux côtés du Bénin. Aussi, le Gip Esther entend-il aider le Bénin à augmenter le nombre de conseillers. A cet effet, Bernard Kouchner a promis qu’une formation supplémentaire de 23 conseillers sera proposée au Bénin, avant d’ajouter qu’il y en aura d’autres dans une deuxième phase de formation. Après avoir remarqué que les conseillers ne sont pas assez mobiles, il a aussi promis faire quelque chose pour les aider à se déplacer vers les patients. Par ailleurs, Bernard Kouchner compte sur le parrainage, le compagnonnage, mieux, le jumelage hospitalier entre les hôpitaux du Nord et ceux du Sud qui constitue le cheval de bataille du Gip Esther qu’il dirige pour permettre au Bénin d’aller plus loin dans ses efforts. Aussi, plusieurs accords de partenariats ont-il été signés entre des hôpitaux béninois, dont les Chd d’Abomey et de Porto-Novo et le Chu et des hôpitaux français. André DOSSA Lire l'article original

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Médicaments : Hors de prix, les médicaments dits de « spécialité » sont, dans la mesure du possible, de moins en moins prescrits dans les hôpitaux publics - Midi Magasikara - Madagascar - 21/02/2005
Les génériques, le salut ?  
Ar 8000 suffisaient pour acheter une tablette de 12 gélules antibiotiques. Aujourd’hui, il en faut presque le double. Pour un autre antibiotique, un flacon de poudre pour sirop à reconstituer, il fallait débourser Ar 15.000, soit 75000 fmg. Aujourd’hui, ce médicament coûte Ar 22.000 ou 110.000 fmg.
C’est évaluer les impacts de la dépréciation du fmg l’an dernier et la hausse généralisée du coût de la vie qui continue toujours à faire mal aux portefeuilles. Le secteur du médicament n’a pas, en effet, été épargné par ces séries de hausse, à tel point que les produits pharmaceutiques sont devenus hors de portée. Ce qui n’est plus une première nouvelle mais parallèlement, les médecins et les formations sanitaires essaient tant bien que mal d’atténuer les contrecoups de cette hausse du prix des médicaments. C’est ainsi que les médecins, notamment ceux des établissements publics, sont encouragés depuis un certain temps, à privilégier les médicaments génériques.
Pourquoi moins chers ?
Nettement moins chers mais tout aussi efficaces que les médicaments dits « de spécialité », les génériques présentent les mêmes principes actifs. Leur fabrication étant affranchie de toute charge d’exclusivité d’un laboratoire pharmaceutique spécifique, les génériques voient ainsi leur coût baisser jusqu’à 50%, voire plus par rapport au médicament original ou « princeps ». Lorsqu’un laboratoire découvre une nouvelle molécule pouvant conduire à la fabrication d’un médicament, il dépose un brevet lui garantissant qu’aucun autre laboratoire ne peut le « copier ». La durée d’un brevet est de 20 ans et pendant cette période, le laboratoire « découvreur » commercialise en exclusivité ce médicament. Lorsque le délai de validité du brevet expire, le médicament et sa molécule tombent dans le domaine public et tout autre laboratoire pharmaceutique peut en fabriquer et en vendre. D’où une réduction de son coût, d’autant plus que la molécule, déjà connue et profondément étudiée, ne nécessite plus de charges énormes pour le mettre sur le marché.  
Réticence
Bien des patients ont encore du mal à adopter les génériques. Mais il faut savoir que son coût réduit et sa présentation n’enlèvent rien à la qualité du médicament générique puisque la chaîne de fabrication de tout médicament, générique ou non, fait l’objet de contrôles rigoureux et répétés. Ainsi, un même médicament peut se présenter sous plusieurs noms en fonction des laboratoires fabricants, et les médecins se doivent de les connaître avant de pouvoir les prescrire. A Madagascar, les formations sanitaires publiques et les professionnels de la médecine d’entreprise sont généralement ravitaillés en génériques plus qu’en médicaments de spécialité. De même, les médecins exerçant dans le secteur privé sont encouragés à prescrire davantage de génériques afin d’atténuer les contrecoups de l’inflation. Il reste que même les génériques sont inaccessibles par un bon nombre de patients malgaches. De même, certains médicaments demeurent malgré tout, hors de portée. C’est le cas des médicaments destinés à soigner l’hypertension, le diabète, les maladies cardiaques et certaines maladies neurologiques. Hanitra R. Lire l'article original

JNV : L’OMS met des experts consultants à la disposition de la Côte d’Ivoire - Notre voie - Côte d'Ivoire - 21/02/2005
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) va mettre à la disposition de la Côte d’lvoire une trentaine de consultants nationaux et internationaux pour appuyer l’organisation et la mise en œuvre des Journées nationales de vaccination contre la poliomyélite dont le premier passage démarre le 25 février 2005. Ces experts en matière de poliomyélite ont été briefés ce matin (Ndlr vendredi 18 février) au siège de l’Organisation à Abidjan.
Comme elle le fait depuis février 2004, I’Organisation mondiale de la santé a recruté des experts internationaux en provenance de la RDC, du Zimbabwé, du Sénégal et du Burkina Faso. Au nombre de dix, ils seront déployés sur l’ensemble du territoire aux côtés des experts nationaux également recrutés pour appuyer la mise en œuvre des activités de vaccination contre la poliomyélite.
Les représentants de l’UNICEF, du ministère de la Santé et de l’OMS, qui ont présidé la cérémonie d’ouverture de la réunion de briefing, ont rappelé à chacun ses responsabilités.
“Nous sommes investis de deux missions”, a dit M. Bendib Abdelhak, administrateur santé du bureau de l’UNICEF en Côte d’lvoire. “La première est une mission technique de planification et d’évaluation. La seconde est une mission humanitaire. Il s’agit pour nous de déceler des cas de maladie que l’on peut éradiquer, que l’on peut éviter”. Rappelant le défi que constitue l’éradication de la poliomyélite, Dr. Djéréhé Catherine, coordinateur technique du programme élargi de vaccination, et représentant le ministère de la Santé, s’est appesanti sur les 17 cas de poliovirus sauvages notifiés en Côte d’lvoire en 2004, malgré les quatre passages de vaccination de masse organisés au cours de cette même année.
“Les consultants, qu’ils soient nationaux ou internationaux, doivent se sentir solidaires des districts où ils seront affectés. Si après leur passage, I’on découvre encore des cas de poliovirus sauvages, ils devront se sentir responsables de cette situation”, a t-elle dit.
Le Docteur Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS en Côte d’lvoire, a, quant à lui, insisté sur l’urgence qu’il y a à mettre l’accent sur la qualité. En fait, une grande qualité des journées nationales de vaccination garantirait à la Côte d’lvoire la fin de la transmission du poliovirus sauvage. “Pour ce passage-ci, il ne s’agit plus de faire appel à vos compétences ni à votre savoir, mais à votre conscience en tant que membre de la communauté humaine. Notre tâche commune est rude”.
Le briefing des consultants a essentiellement porté sur le passage en revue des objectifs et résultats attendus de la campagne, la situation épidémiologique de la poliomyélite en Afrique et en Côte d’Ivoire, le bilan de la vaccination de routine et des campagnes de vaccination de 2004, et enfin l’étude des outils de gestion. A noter qu’au 31 décembre 2004, la Côte d’Ivoire a notifié 17 cas de poliovirus sauvages.
Le premier passage des JNV qui démarre le 25 février 2005 sera synchronisé avec les pays du bloc (Burkina Faso, Mali, Nigeria, Bénin, Niger). La cérémonie officielle de lancement est prévue à Daloa (400 Km environ, à l’Ouest d’Abidian) et devrait être présidée par le Président de la République, Son Excellence M. Laurent Gbagbo. Source: OMS/UNICEF/Presse Lire l'article original

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Amélioration de la santé des populations : Le cabinet “JSI” lutte pour la sécurisation des injections - Le Patriote - Côte d'Ivoire - 19/02/2005
Les injections, dans l’administration des soins de santé, sont souvent responsables chaque année, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), d’environ 8 à 16 millions de cas d’infection pour le virus de l’hépatite B, 2,3 à 4,7 millions de cas d’hépatite C et de 80 000 à 160 000 cas d’infections au VIH dans le monde. Cette même source révèle qu’en dehors des services de vaccination où l’utilisation systématique de seringues bloquantes et de boîtes de sécurité a été introduite en 2001, les services de soins curatifs (qui pratiquent 95 % des injections médicales) utilisent encore du matériel parfois réutilisé ou susceptible de l’être. Face donc à ce tableau sombre, dépeint par l’OMS, le ministère de la Santé publique et de la Population, à travers la Direction de la population et de la santé communautaire a conduit une étude dans 4 zones pilotes. En collaboration avec l’institution « John Snou incorporated » (JSI), ce projet portant sur la sécurité des injections en Côte d’Ivoire s’est effectué dans les hôpitaux généraux, les formations sanitaires urbaines, les centres de santé urbain, les centres de santé rurale et les cliniques privées des districts d’Abidjan Sud, d’Adzopé, de Toumodi et de Sassandra. En outre, il a également été question d’étudier l’attitude et les pratiques des bénéficiaires de soins face aux injections. La restitution des résultats de cette évaluation a eu lieu le mardi dernier à l’Institut national de la santé publique (INSP) à Adjamé, en présence de certaines autorités du monde médical dont le Directeur de la DPSC, Dr Guessan Bi et le Dr NGbich Jean Marie Directeur du projet. Le rapport de l’évaluation révèle que les patients, surtout les adultes aiment les injections. Elles sont un moyen efficace, qui selon eux, d’obtenir une guérison rapide. Et les malades conservent souvent le matériel à leur domicile dans le but de le réutiliser. Alors que chez les praticiens, après utilisation, les instruments d’injection sont soit incinérés, soit mis à la poubelle ou tout simplement enfouis. Mais ces voies traditionnelles d’élimination des déchets de santé ne mettent pas les populations à l’abri du danger. Hormis ce fait le personnel soignant n’échappe pas non plus à une piqûre accidentelle. Pour palier les situations imprévisibles, le rapport a proposé la mise en place d’une stratégie de communication qui conduirait les prestataires à avoir de moins en moins recours aux injections.
Le rapport exige également du personnel soignant l’utilisation de matériel neuf pour toute injection et l’utilisation d’incinérateurs dans les différentes formations sanitaires. Touré Yélly Lire l'article original

4 enfants sur 8 meurent de la malnutrition - L'express - Madagascar - 19/02/2005
Les enfants et les mères sont les plus atteints de la carence en vitamine A.
La situation est critique à Madagascar. "Sur un taux de mortalité infantile de 8% par an, 54% sont dus à la malnutrition", déclare Rakotonirina Simon, chef de service de la malnutrition au ministère de la Santé et du planning familial, hier, à l'Institut d'hygiène sociale à Analakely. La carence en vitamine A constitue un problème sanitaire.
La colique, les maladies respiratoires, la rougeole sont en général les conséquences de la malnutrition. Elles atteignent souvent les enfants de moins de cinq ans et les femmes qui allaitent dans les huit semaines suivant l'accouchement. Selon l'enquête du ministère de la Santé, "42% des enfants et 29% des mères souffrent d’une carence en vitamine A".
Pour pallier cette situation, le ministère prévoit deux campagnes de distribution de vitamine A et des vermicides par an. Une sensibilisation pour l'allaitement maternel accompagnera ce programme. "La première campagne aura lieu du 25 au 29 avril et la deuxième se déroulera au mois d'octobre", annonce le chef de service de la malnutrition.
Dans une première phase, 3 427 585 enfants de 6 à 59 mois et 145 429 mères de famille depuis huit semaines seront touchés par le projet. "Le lait maternel suffit à lutter contre les maladies dues à la malnutrition pour les enfants de moins de six mois", confirme Rakotonirina Simon.
D’après lui, "la campagne sera menée par les agents de la santé publique et privée, les sites communautaires (Seecaline, nutrition assise), les mobilisateurs communautaires des volontaires, en tout 14 224 personnes.”
Au total, une somme de un million de dollars affectée à la réalisation du programme, explique Rakotonirina Simon. Une part de ce financement est assurée par l’Etat, l’autre provient de l’Unicef, de l’Usaid (par ses agences d’exécution Santénet et Linkages), Oms, Seecaline et la société Salama. Cette dernière assurera surtout des transports de médicaments jusqu’aux centres de santé de district. La somme tient compte des activités techniques, de la mobilisation sociale, de la logistique et l’achat des médicaments (vitamine A et mébendazole)
La distribution de vitamine A à Madagascar a débuté en 2000, selon les explications du chef de service de la malnutrition. Mais, elle a toujours accompagné la campagne de vaccination contre la polio. Les Malgaches attendent de ce programme surtout le renversement rapide de la situation. Vavah Rakotoarivonjy Lire l'article original

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Amélioration de la qualité des soins des béninois - Fraternité - Bénin - 18/02/2005
Mme Céline Seignon Kandissounon a comblé les attentes des populations
Depuis 1960 plusieurs ministres se sont succédés à la tête du ministère de la santé au Bénin, chacun d’un ayant pour souci la sauvegarde de la santé des populations de nos villes et de nos campagnes. Mais il faut remarquer que le passage du spécialiste en santé publique, le Dr Céline Seignon Kandissounon, à la tête de ce département est celui qui a le plus marqué tout le peuple béninois. Son séjour a été marqué par des exploits non des moindres, une situation qui a fait de cette brave dame « le sauveur du peuple », comme un Jésus pour le peuple juif. Aucun Béninois n’a jamais supputé sur son départ du gouvernement, son départ a surpris plus d’uns, même sa remplaçante qui l’a félicitée lors de la passation de service. Le Général Mathieu Kérékou peut se féliciter d’avoir trouver un médecin de santé publique rompu à la tâche qui a su maîtriser en peu de temps les vagues d’épidémies qui décimaient avant son arrivée à la tête du Msp, les populations de notre pays. C’est la seule ministre au sein du gouvernement de Kérékou, qui s’est beaucoup battue pour promouvoir la gent féminine en les nommant à la tête des départements clés de son ministère. Les résultats sont là et la confortent dans sa décision. Pendant quatre ans elle a insufflé un nouveau dynamisme au Msp, nous n’en voulons pour preuve que la déclaration d’Eric Ganhounouto, le délégué du personnel du ministère de la santé. Grâce à elle, des murs d’hôpitaux de zone sont sortis de terre. Les indicateurs de santé se sont beaucoup améliorés. La lutte âpre qu’elle a déclenchée contre le poliovirus sauvage est celle qui fait darder les projecteurs sur notre pays. Le Bénin, est devenu en son temps, un modèle en matière de gestion des épidémies, et beaucoup de pays africains viennent se ressourcer de l’expérience béninoise pour mettre sur pied la politique sanitaire de leurs régions. Elle a fait honneur au pays, car étant honorée par le Rotary Club international dont les responsables se sont déplacés en personnes pour lui remettre sa distinction. La poliomyélite est désormais coincée à nos frontières et ne peut pénétrer notre territoire. L’épidémie de la méningite est maîtrisée, le taux de prévalence du sida a chuté grâce au dynamisme et au savoir-faire de Céline Seignon Kandissounon, la princesse bariba de Kandi. Sa rigueur a toujours porté ses fruits car selon des sources proches du ministère de finances et de l’économie, elle fait partie des ministres qui ont bien géré les sous mis à sa disposition. Elle est donc partie la tête haute du ministère de la santé publique car elle a pu réaliser au moins les 63% du programme du gouvernement en matière de santé. Un score beaucoup apprécié par les partenaires au développement qui ne cessent de louer ses exploits. Au regard de ces résultats les Béninois ont souhaité que le Professeur Dorothée Gazard lui emboîte le pas pour le bonheur des populations. Publié le 18 février 2005 par Léandre ADOMOU Lire l'article original

Les nouveaux médecins soumis à un examen local - L'express - Ile Maurice - 17/02/2005
Ils seront une centaine à revenir au pays en 2007 après des études en médecine. Mais avant de pratiquer, il leur faudra repasser des examens. Car le ministère de la Santé prépare, avec l’appui du Medical Council et du State Law Office, un projet de loi dans ce sens. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre d’informations parvenues au bureau du Premier ministre remettant en cause des diplômes “douteux” délivrés à l’étranger.
Les examens seront organisés par le Medical Council en collaboration avec des spécialistes dans le domaine médical. Ils seront organisés une fois par an, comme c’est le cas actuellement pour la profession légale.
L’initiateur du projet, Ashock Jugnauth, ministre de la Santé, espère présenter et faire voter la législation avant la dissolution du Parlement. Cela, afin qu’elle soit appliquée avant la fin de l’année. Le ministère envisage dans un deuxième temps une législation presque similaire pour les nouveaux dentistes et pharmaciens.
Des sources proches du ministère révèlent que par cette démarche, ce sont des diplômes délivrés par certains pays de l’ex-Union soviétique qui sont ciblés. En effet il semblerait que ceux ayant suivi des cours dans ces universités obtiennent automatiquement leurs diplômes sans avoir passé des examens.
Le Dr Ramchandra Bheenick, président de la Private Medical Practitioner’s Association, et médecin généraliste diplômé d’une université russe, se dit en faveur de l’initiative. Il reconnaît que “certaines universités, dans des pays de l’ex-URSS par exemple, doivent être remises en question”. Il en est de même pour certaines universités de l’Inde ou de pays de l’UE qui produisent des “médecins pour l’exportation”.
Le Medical Council soutient cette initiative car “nous sommes contre le nivellement par le bas et également contre la politisation du Medical Council.” Bernard SAMINADEN Lire l'article original

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Nouvelles techniques pour la gynécologie - L'express - Ile Maurice - 17/02/2005
Ne plus avoir recours à l’ablation de l’utérus en cas de complications. L’avancée est importante car les interventions sur une trentaine de femmes aujourd’hui à l’hôpital du Nord seront pratiquées avec de nouvelles techniques. En guise de soutien, deux gynécologues français se joindront à l’équipe.
Il s’agit des professeurs Jacques Bady et Fabrice L’ecurue de l’université de Paris et de l’hôpital Georges Pompidou à Paris. Tous les gynécologues des hôpitaux seront aussi familiarisés avec ces nouvelles techniques durant la semaine.
Les techniques de l’hystéroscopie ont été introduites depuis peu en Europe. Elles permettront à Maurice d’être le premier pays dans l’hémisphère Sud à l’utiliser.
Le coordonnateur local du projet : le Dr Arvind Pulton, gynécologue. Ce dernier explique que “l’ablation de l’utérus représente un des inconvénients majeurs pour la femme tant sur le plan psychologique que médical. En l’absence de ces techniques modernes, il fallait inévitablement avoir recours à l’ablation dans des cas d’hémorragie aiguë”.
Mais cette modernisation intervient à un moment où ces mêmes services sont mis au banc des accusés. Plusieurs personnes, à l’instar de Joyce Constant et de Marie Joyce Botte, se sont dit victimes de négligence médicale lorsqu’elles ont perdu leur bébé. Un répertoire qui donne des frissons.
Les spécialistes sont d’un avis contraire. “C’est un faux procès. Les services publics de santé en gynécologie se sont bien améliorés. Certaines complications sont inévitables lors des accouchements ”, soutient un médecin. Le Chief Medical Officer du ministère de la Santé, le Dr Shyam Sungkhur, aussi gynécologue, estime pour sa part que “la maternité comporte des risques. Notre taux de mortalité tant chez la femme que pour le bébé est loin d’être alarmant.”
En revanche, un des médecins, qui travaille dans le public comme dans le privé, concède “que les failles existent, mais il faut mettre fin aux préjugés sur les hôpitaux. Il n’y a eu que deux décès l’an dernier et le nombre d’enfants qui meurent n’est pas excessif. ”
Deux femmes ont d’ailleurs été sauvées cette semaine par les services de santé publique. L’une délaissée par son médecin du privé s’est tournée vers l’hôpital du Nord aux petites heures du matin, mardi. “Je suis enceinte depuis six mois et suis en traitement avec un médecin du privé. Mais son désintérêt quand je l’appelle vers minuit alors que je souffrais d’une hémorragie m’a écœuré. Il m’a demandé de l’appeler le lendemain.”
Une autre femme souffrant d’une hémorragie doit sa vie au Dr Maudhoo et son équipe. Elle devait se joindre au groupe de femmes qui devait subir une intervention pendant cette semaine avec les gynécologues étrangers. Mais son cas ne pouvait pas attendre. Jane L. O’NEILL Lire l'article original

Sida : le VIH est-il invincible ? - Cameroon tribune - Cameroun - 17/02/2005
Ce n’est pas une marque de défaitisme. Mais la question finit toujours par se poser quand on voit les différentes mutations du virus du sida, ou quand on apprend qu’une nouvelle variété a été découverte. Justement la dernière en date, c’est cette souche diagnostiquée il y a quelques jours chez un patient de la ville de New York aux Etats-Unis d’Amérique. Il s’agit d’un " supervirus " bien plus résistant que le virus connu jusqu’ici et plus fulgurant encore. Les caractéristiques de cette variété sont au moins un motif d’inquiétude, sinon d’alerte : le malade new-yorkais a développé la maladie seulement deux ou trois mois après avoir été infecté par le virus.
Quand on sait que le délai moyen entre l’infection et le développement de la maladie est d’une dizaine d’années, il y a effectivement de quoi mettre tous les hôpitaux en alerte, comme c’est le cas aujourd’hui aux Etats-Unis. La difficulté est d’autant plus grande que les antirétroviraux administrés (trois sur les quatre classes de traitement en vigueur) se sont tous avérés inefficaces sur cet homme âgé d’une quarantaine d’années. Autre fait inédit : la résistance. Elle est de plus en plus commune chez les patients déjà traités contre le VIH. Mais là, il s’agit d’un cas extrêmement rare de résistance sur un patient tout juste diagnostiqué et n’ayant reçu aucun traitement auparavant.
Pour l’instant, les spécialistes sont restés prudents sur la question. La dernière réaction est celle du Pr. Robert Gallo. Le directeur de l'institut de virologie humaine de l'université du Maryland et co-découvreur du VIH, qui estime qu’il est encore trop tôt pour parler de supervirus. Il est surtout très sceptique à propos de l’éventualité de transmission de cette nouvelle souche. Autre son de cloche, toujours aussi réservé, celui de Michel Kazatchkine, directeur de l'Agence nationale de recherches sur le sida (ARNS). Le Français pense que, probablement " cette personne s'est infectée avec un patient traité depuis longtemps et dont le virus est devenu résistant à tous les médicaments. C'est le cas de près de 5 % des personnes traitées aux Etats-Unis et en Europe." D’après cette thèse, le risque d’évolution vers le sida est plus rapide lorsqu’on a été infecté par le virus d’un partenaire à un stade avancé de la maladie.
Dans tous les cas, voilà une nouvelle qui vient jeter à nouveau le doute dans les esprits. Si la menace se confirme, le " supervirus " va peut-être remettre en cause tous les mécanismes de prise en charge actuellement en vigueur à travers la planète. Car il implique la recherche de nouveaux médicaments qui tiennent en compte l’exceptionnelle résistance observée à New York. Les spécialistes expliquaient déjà que le VIH est particulièrement difficile à manœuvrer à cause de cette possibilité qu’il a de muter en permanence ou de se recombiner à partir de composants parfois très différents. Mais on n’avait pas vu les choses de cette manière. D’où cette interrogation légitime : faut-il céder au fatalisme et désespérer quant à la recherche d’un vaccin ou d’un médicament ? Les développements de l’actualité peuvent pousser au pessimisme. Et c’est ce qui rend encore plus impérative la prévention. Il vaut mieux prendre toutes les précautions pour ne pas attraper le virus. Parce qu’on ne sait jamais ce qu’il nous réserve comme surprise. Yves ATANGA
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Pr Lazare Kaptué : "Le VIH est un virus-caméléon" - Cameroon tribune - Cameroun - 17/02/2005
Le regard du Pr Lazare Kaptué, un des pionniers de la recherche sur le Sida au Cameroun.
Le virus du Sida vient de subir une nouvelle mutation. Comment vous apparaît ce " Super virus ?"
Au stade actuel, je peux simplement souligner qu’il s’agit d’une souche multi-résistante. C’est-à-dire, une souche qui résisterait pratiquement à tous les antirétroviraux. Ce phénomène ne peut venir que de la pression des médicaments, qui développent des souches de résistance. Par exemple : si le malade prend son traitement de manière capricieuse, en l’arrêtant pour reprendre plus tard, il favorise l’émergence des souches résistantes. Cela montre l’intérêt de nos conseils : nous disons aux malades séropositifs d’avoir des rapports sexuels protégés, même si leurs partenaires, masculins ou féminins, sont eux aussi infectés. Le refus de suivre ce conseil entraîne une double contamination. Qui donne au malade deux populations de virus : une première qui est résistante aux antirétriviraux, et une seconde, qui est sensible. Ce qui aggrave l’infection. D’où la nécessité d’appliquer les conseils que nous donnons.
Le nouveau virus a-t-il quelque chance de se développer au Cameroun ?
Je ne peux dire s’il va trouver un terrain propice chez nous. S’il est vrai que l’on a testé sans succès plusieurs antirétroviraux sur ce virus, cela signifie que son introduction au Cameroun, entraînera des résistances à toutes les molécules que nous utilisons actuellement. Mais s’il n’est pas résistant aux molécules antirétrovirales en circulation chez nous, nous ne devons rien craindre. Mais il faut noter que, parfois, on peut avoir des résistances in vitro, c’est-à-dire, en laboratoire.
Le retard pris sur l’élaboration d’un vaccin n’est-il pas lié à un jeu d’intérêts, où certains chercheurs veulent exploiter indéfiniment le filon que représentent les préservatifs et les antirétroviraux ?
Le problème est simple, sur le plan scientifique : il n’y a pas de vaccin à cause de la grande variabilité du virus du Sida. C’est un virus-caméléon, qui change sa constitution génétique dans le temps et dans l’espace. Généralement, entre un virus isolé aujourd’hui et celui déterminé l’année dernière, on constate une différence importante. Ce qui rend le travail difficile. S’il n’y avait pas cette grande variabilité génétique, cette modification du génome viral au cours du temps, on aurait déjà trouvé une parade.
En vérité, il n’y a aucun bénéfice à tirer du retard qu’évoque l’opinion publique. Même si l’on trouvait un vaccin, il faudra attendre pendant très longtemps pour que tous les malades du Sida infectés dans le monde entier puissent guérir ou mourir. Cette analyse permet de comprendre que l’humanité aura encore besoin d’antirétroviraux. Sans oublier que, du point de vue économique, une firme pharmaceutique qui aujourd’hui mettrait sur le marché un vaccin efficace serait multimilliardaire en un jour. Des enjeux financiers importants existent autour de la recherche. On le sait. Par conséquent, le retard dans l’élaboration d’un vaccin est simplement lié au fait que nous avons, en face, un ennemi coriace.
Quelle est la place du Cameroun dans cette recherche qui se fait au niveau mondial ?
Le Cameroun peut apporter une contribution de haut niveau dans cette recherche. Certaines de nos équipes travaillent en association avec des chercheurs étrangers, européens, américains…Nous avons des chercheurs à l’expertise avérée. Dans la bataille pour le vaccin, tout le monde, tous les pays, doivent s’impliquer. C’est une coopération internationale qui pourra apporter la clef qui donne au vaccin. En plus, le Cameroun a la particularité de regrouper tous types et sous-types de virus que l’on trouve dans le monde. Sur ce plan, le Cameroun constitue un pays propice pour la recherche vaccinale. Luc ANGOULA NANGA
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Le Vih sur une ligne verte : Le Cameroun disposera à partir de mars d’un numéro gratuit consacré au sida - Mutations - Cameroun - 16/02/2005
Le Cameroun disposera bientôt d’un outil d’écoute, d’information, de soutien, de prévention, d’éducation et d’orientation sur les questions liées au Vih/sida. En réalité, une ligne libre d’appel. Un numéro vert accessible quel qu’en soit le réseau.
Le projet émane de SunAids. Une association camerounaise engagée dans la lutte contre le sida qui a bénéficié, pour la mise en route et la conduite de l’initiative, d’appuis techniques et financiers de partenaires nationaux et français : Le Comité national de lutte contre le sida (Cnls), l’Agence de régulation des télécommunications (Art), Camtel, Mtn-Cameroon, Orange Cameroun, la mairie de Paris, les conseils régionaux d’Aquitaine et d’île-de-France. Et, davantage encore, de l’expertise de l’Ong française Sida info service, partenaire elle aussi du projet.
Avec cette dernière organisation, l’Ong camerounaise a organisé toute la semaine dernière à Kribi, un atelier de formation destiné aux 10 premiers "écoutants" qui auront la charge de répondre, à partir du mois de mars prochain, aux questions qui leur seront posées aussi bien sur la prévention, les modes de transmission, l’accès aux soins, la prise en charge des malades et des personnes vivant avec le Vih… et d’autres préoccupations en rapport avec la maladie. A Kribi vendredi dernier, jour de clôture de l’atelier, les organisateurs n’ont pas souhaité annoncer, pour le moment, le numéro de la ligne déjà disponible par ailleurs. A l’adresse du public, les informations par contre ont été données sur le coût de l’opération (133 millions de Fcfa), l’existence de ce genre d’initiatives dans de nombreux pays européens et, surtout, l’intérêt que sa mise en place pourrait avoir dans la communication autour du sida.
"Les appels seront anonymes. C’est une préoccupation de premier ordre. De n’importe quel coin du Cameroun on pourra appeler, en toute discrétion, sans donner son identité, et poser toutes les questions qu’on veut sur le sida. Les "écoutants" ont été formés pour faire de ce réseau un lieu convivial où on parle sans crainte et sans contrainte, sans la peur du regard des autres", confie Lucie Zambou, présidente de l’association SunAids qui précise que pour un premier temps il y aura six postes d’écoute. Autrement, six portes d’entrée à partir desquelles les appelants pourront être orientés vers les centres de soins, centres d’information, associations spécialisées…
Un lieu d’échanges courtois et conviviaux. Une banque d’informations et de conseils. Un carrefour. Mais surtout un moyen précieux d’observation et d’étude sur la question du sida. "Ici comme en France, il est rapidement apparu que certainement personnes étaient obligées de faire des centaines de kilomètres pour des informations qui pouvaient être obtenues au téléphone. Un système comme celui-ci permet de casser les distances. En France, nous avons observé depuis le lancement de Sida Info Service en 1990 que le système permettait aux personnes de se libérer. Ce qui n’a pas simplement eu l’avantage de faciliter la communication autour du sujet. Il est arrivé que sur des questions d’importance, le gouvernement français ait eu recours à nos services pour des études visant à faire avancer la recherche ou la politique en matière de prévention", confie Christophe Chausse, formateur à Sida Info Service France. Mais aussi formateur, comme Barthélémy Laurence, sur le projet Sida Info Service Cameroun.
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