Actualités de la santé
en Afrique
Mars 2005

Au sommaire de cette semaine :

Cameroun :
© Opération gratuite
© Sida
© Ténofovir : l’Ordre des médecins se prononce

Côte d'Ivoire
© Sida : Etat de choc devant un nouveau virus
© Poliomyélite : 6 nouveaux cas dépistés

Madagascar :
© Atelier sur le paludisme - Les compétences s’acquièrent par la communication
© Paludisme : Madagascar est un véritable terrain palustre. 95 % du territoire malgache et 90% de la population sont exposés à la transmission permanente ou saisonnière du palu
© 10 000 nouveaux cas de tuberculose par an

RD Congo :
© Un chercheur congolais met au point deux produits contre des troubles sexuels
© « Médecins Sans Frontières » intensifie la lutte contre l’épidémie de peste pulmonaire dans la Province Orientale

Sénégal
© Nouvelle flambée du cholera à Diourbel : L’État sonne la mobilisation générale contre le fléau
© RD Congo : L’Oms annonce une épidémie de peste pneumonique

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Nouvelle flambée du cholera à Diourbel : L’État sonne la mobilisation générale contre le fléau - Le Soleil - Sénégal - 01/03/2005
Mise en alerte du personnel, re-dynamisation des comités de gestion des épidémies, aussi bien sur le plan national que régional, départemental et local. Sur instruction du chef de l’Etat, le ministre de la Santé et de la Prévention médicale a pris hier de telles mesures pour faire face à la réapparition de nouveaux cas de choléra enregistrés dans la région de Diourbel et particulièrement dans le district sanitaire de Touba.
Les résultats de l’enquête réalisée dans la zone commandaient de prendre toutes les autres dispositions contenues dans le communiqué publié hier par le ministère de tutelle. Il s’agit ainsi du renforcement du dispositif de surveillance épidémiologique aux frontières aériennes, maritimes et terrestres, de la mise à disposition de médicaments, de produits désinfectants et autres prises en charge des cas relevés dans la région de Diourbel, notamment dans la capitale régionale et à Bambey, Touba et Mbacké. Les personnes atteintes bénéficieront de la gratuité des soins. Une vaste campagne de proximité est désormais entreprise pour sensibiliser la population. Le but est d’amener celle-ci à appliquer strictement les consignes en matière d’hygiène de l’eau, de salubrité des aliments, et sur la nécessité de se laver les mains, seuls moyens d’éviter de contracter la maladie. Les services de Santé effectueront, en outre, des visites à domicile pour la désinfection des habitations dans les zones touchées. La vente d’aliments et de boisons sur la voie publique est formellement interdite, d’autant que l’on se doit, pour les autorités, d’appliquer strictement le Code de l’Hygiène.
Tous les Sénégalais sont invités à suivre scrupuleusement ces recommandations. Le ministère a, en outre, lancé un appel en direction des chefs religieux, des élus, du commandement territorial, des chefs de service et des personnels de Santé pour une mobilisation sans faille, afin de juguler très rapidement cette nouvelle flambée du choléra. Lire l'article original

Opération gratuite - Mutations - Cameroun - 01/03/2005
Dimanche dernier, la télévision nationale a annoncé l'opération gratuite à l'hôpital protestant de Ngaoundéré, de fentes labiales ou fentes palatines, communément appelées becs de lièvre. Les interventions qui vont se dérouler du 5 au 19 mars prochain sont l'initiative d'une équipe de médecins allemands. Par ailleurs, le bec de lièvre se réfère à la lèvre supérieure du lièvre, qui présente une fente naturelle centrale. Il peut se présenter sur un seul côté ou toucher les deux côtés avec tous les degrés de sévérité. Il est normal que les parents s'interrogent sur la cause de la fente. Bien que de multiples causes possibles soient en voie d'investigation, aucune cause unique n'a été mise en évidence. La majorité des fentes semblent être dues à une combinaison de facteurs héréditaires (gènes) et environnementaux. Lire l'article original

Atelier sur le paludisme - Les compétences s’acquièrent par la communication - L'express - Madagascar - 01/03/2005
Les zones marécageuses favorisent la prolifération du paludisme.
Le coup d’envoi de l’atelier international sur le paludisme, le troisième du genre, organisé par le Groupe de recherche sur le paludisme de l'Institut Pasteur de Madagascar, en synergie avec le ministère de la Santé et du planning familial, a été donné hier. Et ce, pour six semaines, c'est-à-dire jusqu’au 8 avril prochain.
D’après le Dr Olivier Domarle, un des organisateurs, il s’agit d’une formation francophone spécialisée dans le domaine du paludisme. " Suite au succès des éditions 2002 et 2003 et aux demandes émanant des intervenants, des participants et des bailleurs de fonds, nous avons décidé de le renouveler cette année avec une ouverture encore plus large au niveau international ".
Basé sur le principe de l'acquisition des compétences par l'utilisation des moyens modernes de communication, cet atelier verra la participation de grands conférenciers et de 16 apprenants, dont huit Malgaches, sept Africains et un Cambodgien. L’objectif étant de consolider la qualité des expériences acquises en matière de lutte contre le paludisme et de renforcer la compétence dans l’élaboration des programmes de financement. Et dans le long terme, ces participants ont été sélectionnés suivant leur profil (niveau de formation minimum équivalent à un DEA et/ou expérience de plusieurs années), leur situation professionnelle (chercheurs et acteurs de santé publique impliqués dans la lutte contre le paludisme), et leur motivation.
Série de conférences
Des tables rondes et une série de conférences traitant plusieurs thèmes sont prévues durant cette session de travail qui s’étalera sur six semaines.
Parmi ces thèmes figurent " la prise en charge du paludisme en Afrique ", "la complexité du développement pharmaceutique et ses conséquences sur le développement des nouvelles thérapies pour lutter contre les maladies négligées", "l’impact sanitaire des aménagements hydro-agricoles en zone intertropicale", "les vaccins antipaludiques: point sur la recherche et la place de l’Afrique dans la recherche", "l’interaction du paludisme et des autres maladies infectieuses ", " la coordination de la lutte antipaludique: exemple de Madagascar "…
Les statistiques démontrent que le paludisme est la première cause de morbidité des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans à Madagascar.
Selon le Dr Tafangy Philémon, chef de service de la lutte contre le paludisme, la situation est plus grave dans les zones côtières où quatre personnes sur dix sont touchées contre une personne sur cinq sur les hautes terres. Concernant le traitement, ce dernier a souligné que les médicaments génériques, tels que la chloroquine ou la nivaquine, sont disponibles en grande quantité mais moins efficaces que d’autres médicaments comme l’artémésinine. Or ils sont assez onéreux. Aussi, ce médecin a-t-il exhorté les autorités compétentes à promouvoir la gratuité des soins du paludisme au sein des CSB à l’instar de la tuberculose et de la lèpre. Henintsoa Andriamiarisoa Lire l'article original

Sida - Mutations - Cameroun - 01/03/2005
L'Agence nationale française de recherches sur le Sida (Anrs) a annoncé, il y a quelques jours, qu'elle maintenait la suspension de son essai de vaccin préventif contre le Sida, Anrs Vac 18, et suspendait à nouveau l'essai Vac 16, à la demande de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Cette décision intervient cinq mois après la première notification de la survenue aux Etats-Unis, en septembre dernier, de troubles neurologiques chez un volontaire participant à un essai de vaccin préventif contre le Vih, Hvtn 042, suspendu le 21 décembre. Aucune relation de cause à effet entre les troubles et la vaccination n'a été pour l'instant établie. "Dans le débat sur l'équilibre entre les précautions et la prévention, l'éthique qui nous guide doit faire que seules les données scientifiques arbitrent les décisions", a déclaré le directeur de l'Anrs, Pr Michel Kazatchkine, vendredi, lors d'une conférence de presse. "Nous allons apporter les données scientifiques supplémentaires", a-t-il ajouté. Lire l'article original

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Etat de choc devant un nouveau virus - Fraternité Matin - Côte d'Ivoire - 01/03/2005
Le monde médical est en état d’alerte maximal depuis le dépistage d’une nouvelle souche de VIH jugée particulièrement agressive et résistant aux trois classes d’antirétroviraux jusque-là utilisées dans le traitement de la maladie du SIDA.
Le 11 février dernier, des médecins d’un hôpital de la ville de New York ont ébranlé le monde en annonçant la découverte d’une nouvelle souche du VIH. Cette nouvelle variante du VIH a été découverte chez un homosexuel d’une quarantaine d’années qui a eu des rapports non protégés avec plusieurs autres partenaires.
“Ce n’est pas la première fois que l’on découvre une variante au virus du Sida. Depuis sa découverte, le virus change et prend des formes variées et multiformes qui rendent presqu’impossible, la mise sur le marché d’un vaccin. Donc le cas de New York pour nous ne constitue pas un événement médical nouveau sur lequel nous nous alarmons”, ont déclaré les chercheurs du très respecté hôpital John Hopkins de Baltimore. Toutefois, les milieux médicaux américains redoutent une hécatombe si la nouvelle souche découverte à New York n’est pas isolée et sérieusement combattue. Réunis cette semaine à Boston, Massachusetts, les chercheurs, ont de façon unanime, reconnu la particularité de cette nouvelle souche.  Et la grande particularité de cette nouvelle souche isolée demeure, hormis sa résistance totale aux antirétroviraux, dans son agressivité et sa progression rapide anormale vers un sida déclaré.
Selon le Dr Brou Kouassi, chercheur à l’Université John Hopkins, cette nouvelle souche pourrait constituer une catastrophe pour les pays du monde. “ En général, une personne contaminée du vih met entre 7 et 15 ans pour développer la maladie du sida. Dans le cas de cette nouvelle souche qu’on appelle la 3 DCR VIH, découverte en début de ce mois, la maladie se déclare entre quatre et vingt mois. Ce qui pourrait être une catastrophe mondiale et particulièrement pour les pays africains”, a déclaré l’Ivoirien, Dr Brou Kouassi. Pour l’instant, les chercheurs ont recommandé la prudence dans le traitement de cas qu’ils jugent isolé. Mais, des médecins de la ville de San Diego ont également annoncé qu’ils sont en train d’examiner un cas similaire détecté sur un autre homosexuel de la ville au sud de la Californie.
Le virus du Sida a été découvert en 1981 aux Etats-Unis, pour la première fois, sur un homosexuel. Depuis, plus de vingt millions de personnes sont infectées et près de 8000 personnes succombent du Sida chaque jour selon les estimations des Nations unies. Phil Nomel (Etats-Unis) Lire l'article original

Paludisme : Madagascar est un véritable terrain palustre. 95 % du territoire malgache et 90% de la population sont exposés à la transmission permanente ou saisonnière du palu - Midi Magasikara - Madagascar - 01/03/2005
Plus d’un million de cas traités à la chloroquine chaque année
Un malade sur quatre en meurt chaque année. Cette statistique suffit à prouver que le paludisme demeure l’un des premiers problèmes de santé publique à Madagascar. Dans les dispensaires, une consultation sur cinq concerne cette pathologie. Les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans constituent les principales victimes du paludisme. Des études entreprises par l’IPM (Institut Pasteur de Madagascar) dans le cadre de la lutte contre le paludisme, indiquent que plus d’un million de cas sont soumis au traitement à la chloroquine chaque année à travers le pays. Durant respectivement les années 1999 et 2000, par exemple, 1 141 568 et 1 388 263 d’accès palustres présumés ont été observés au niveau des consultations externes des services de santé.
La chloroquine est l’antipaludique le plus utilisé et elle garde encore son efficacité sauf dans quelques régions, comme à Sainte-Marie, où la résistance à ce médicament a été constatée par l’IPM. Cet institut de recherche et d’analyse consacre d’ailleurs une place importante dans ses activités à l’étude de l’évolution du paludisme à Madagascar. Ainsi, depuis hier, un atelier sur le paludisme se tient à l’IPM. Des professionnels de santé du pays et de l’extérieur échangent leurs expériences et leurs connaissances, ainsi que les dernières informations sur le traitement et la prise en charge de cette pathologie au cours des conférences scientifiques organisées à Avaradoha.
Moustiquaires
Madagascar est un véritable terrain palustre. On trouve dans la Grande île les quatre espèces d’hématozoaires responsables du paludisme pouvant infecter l’homme. Le Plasmodium malarea, le plasmodium vivax, et plasmodium ovale et le plus redoutable d’entre eux, le Plasmodium falciparum. En outre, 95 % du territoire malgache et 90% de la population sont exposés à la transmission permanente ou saisonnière du paludisme. Le palu est une des toutes premières causes de morbidité et de mortalité dans les zones côtières, tout au long de l’année. Et il constitue une menace pour l’apparition d’épidémies meurtrières sur les Hautes terres centrales et dans le sud aride, surtout durant la période des pluies. La lutte contre cette maladie est principalement basée sur le traitement précoce et sur la prévention, notamment par l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides. Mais même avec tout un arsenal de moyens préventifs, le palu continue de faire des victimes. Trois millions par an à travers le monde. Un malade sur quatre chez nous. Vola A. Lire l'article original

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Poliomyélite : 6 nouveaux cas dépistés - Notre voie - Côte d'Ivoire - 28/02/2005
En décembre 2003, nous avons enregistré une réapparition du polio virus avec un seul cas à Duékoué. Mais depuis le premier trimestre 2004, 17 cas de poliomyélite ont été dépistés sur toute l’étendue du territoire, dont six cas à Abengourou dépisté par les services techniques sanitaires. Cette information a été donnée par le ministre des Infrastructures économiques, M. Patrick Achy à l’occasion de la cérémonie de lancement officiel de la journée nationale de vaccination contre la poliomyélite à Abengourou le vendredi 25 février 2005 à la place publique du château. Selon l’émissaire du gouvernement, cette flambée épidémique s’explique par diverses raisons dont les plus importantes sont le refus de certains vaccinateurs de rallier les localités difficiles d’accès, le refus de certains parents de présenter leurs enfants aus vaccinateurs, l’absence de revisite totale de ces journées de vaccination contre la poliomyélite. Les agents vaccinateurs doivent appliquer strictement la stratégie du porte à porte, revisiter systématiquement les foyers mais atteindre tous les foyers situés dans les zones précaires ou difficiles d’accès. Jean Goudalé Lire l'article original

10 000 nouveaux cas de tuberculose par an - L'express - Madagascar - 25/02/2005
La tuberculose sévit toujours à Madagascar. Selon l’agence chinoise Xinhuanet, "le taux d'incidence est de 113 cas pour 100 000 habitants, ce qui donne une moyenne plus de 10 000 nouveaux cas par an ".
Depuis la fin de la semaine dernière jusqu’au mercredi 24 février, les responsables et les coordinateurs interrégionaux du programme de lutte contre la lèpre et la tuberculose ont effectué à Toamasina une revue des actions déjà entreprises afin de réorienter la stratégie de lutte. Le principal souci est de combattre cette maladie mortelle. Les objectifs sont d'atteindre un taux de guérison de 85% des malades dépistés et de diminuer le taux de malades perdus de vue à moins de 10%.
La tuberculose est une maladie courante et endémique à Madagascar. Ces derniers temps, le nombre des malades recensés a connu un certain accroissement. En 2002, on a dénombré 17 171 tuberculeux, dont 11 407 nouveaux malades, c'est à- dire 66% de nouveaux cas. En 2003, il y a eu 19 058 malades, dont 12 292 nouveaux tuberculeux soit 64% de nouveaux cas.
75% à 85% des tuberculeux sont des jeunes et des adultes de la tranche d'âge 15 à 45 ans, c'est-à-dire la force productrice du pays. La tuberculose a par conséquent
d'importants impacts socio-économiques. Elle entretient le cercle de la pauvreté et de la malnutrition. Elle est souvent aggravée par l’abus de cigarettes ou du tabac.
Actuellement, le taux de guérison de la tuberculose est de 66%. En outre, le taux de malades perdus de vue, qui n'ont pas pu terminer le traitement de 8 mois nécessaires à la totale guérison, est de 20%.
Pour lutter contre cette maladie, de nouveaux centres sanitaires seront ouverts, pour renforcer les infrastructures existantes. De même, des médicaments seront distribués dans les zones enclavées, situées loin des centres de santé. Pourtant, il ne faut pas perdre de vue que chacun a des responsabilités envers les personnes atteintes. Vavah Rakotoarivonjy Lire l'article original

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Un chercheur congolais met au point deux produits contre des troubles sexuels - Digitalcongo - RD Congo - 25/02/2005
Le médecin-inspecteur provincial de la Police nationale congolaise Dr John Mbuya Washilwe est un sexologue de renom. Il vient de mettre au point deux produits pour guérir des troubles sexuels
Le médecin-inspecteur provincial de la Police nationale congolaise, Dr John Mbuya Washilwe, chercheur en sexologie, a mis au point deux produits pour guérir des troubles sexuels en recourant à la médecine moderne, à la psychothérapie, à la sensothérapie et même à l’aide des vertus des plantes médicinales. Selon le Dr Mbuya qui s’est confié jeudi à l’ACP, il s’agit de « Jomo- Force », (le Trous-S. Troubles sexuels) qui est un produit mixte (hommes et femmes) mis au point depuis trois ans de la lutte contre la frigidité, l’impuissance sexuelle (dysfonction érectile) et amplifie le plaisir sexuel.
Le vulvo trophique M.K (uniquement pour les femmes) résout le problème de frigidité en amplifiant le plaisir sexuel chez la femme. Ayant établi la corrélation qui existe entre les troubles sexuels et le VIH/SIDA, le Dr Mbuya sollicite l’appui du gouvernement congolais pour encourager les recherches dans le domaine des troubles sexuels et préconise dans ce contexte la création d’un centre de prise en charge des troubles sexuels en vue de relever les cas normaux et anormaux.
Le chercheur congolais en sexologue insiste sur l’appui total du gouvernement congolais à son initiative de création d’un centre dans ce domaine qui, constituerait une originalité pour la République Démocratique du Congo et une contribution de ce pays dans sa lutte contre le VIH/SIDA. ACP Lire l'article original

Ténofovir : l’Ordre des médecins se prononce - Cameroon tribune - Cameroun - 24/02/2005
Après enquête sur les essais cliniques de Douala, la corporation constate des manquements éthiques.
La conclusion du communiqué de presse publié hier est laconique, mais quand même assez formelle : " Tout en reconnaissant la valeur des essais cliniques visant à combattre la grave pandémie du VIH/Sida et les opportunités offertes par la présente étude sur le Ténofovir, l’Ordre national des médecins a néanmoins identifié d’évidents manquements et dysfonctionnements au plan éthique dans sa mise en œuvre. " Malheureusement, la communication signée par le Dr Daniel Muna ne va pas plus loin que ça. Les membres du conseil de l’Ordre sont restés sur la même réserve lors de la rencontre d’hier après-midi avec la presse au siège. Le président du conseil de l’Ordre explique cette attitude par une volonté de prudence. Selon lui, la désinformation autour de l’affaire a suffisamment fait de dégâts dans l’opinion pour que les médecins redoutent de nouveaux dérapages dans l’information des citoyens.
Ce qui est sûr par contre, c’est que le rapport de la Commission a été transmis en début d’après-midi au ministre de la Santé publique en sa qualité de tutelle. Et les auteurs se réservent le droit d’y revenir en détail ultérieurement. Sur ce plan, Daniel Muna s’est voulu rassurant : " Nous avons travaillé sans aucune influence. " Deux semaines auront donc été nécessaires à la Commission ad hoc mise sur pied par l’Ordre, le 7 février dernier. Dans le cahier des charges figuraient de manière précise : la collecte du maximum d’informations sur l’essai, l’examen des principes éthiques relatifs à une pareille étude, et des explications sur l’origine de la controverse.
Sur le premier point, l’équipe dirigée par le Pr. Tetanye Ekoe a rencontré tous les acteurs directs ou indirects de l’affaire (chercheurs, participants à l’étude, CNLS, sponsors…) 40 des dix prostituées ont été entendues et le communiqué ajoute qu’une importante documentation a été rassemblée. Sur le second point, la commission a travaillé avec comme outil de mesure, la Déclaration d’Helsinki, qui selon le Pr. Tetanye, est le texte le plus crédible qui " régisse l’éthique médicale sur toute la planète. " La conclusion est celle qu’on connaît déjà. Des principes ont été violés. Enfin, à propos de la polémique, le rapport constate qu’elle est le fruit d’une désinformation évidente et de folles rumeurs. Exemple : il n’a jamais été question de seringues pour inoculer le produit. Le Ténofovir qui est un comprimé, n’est pas le virus.
Quid de la suite ? L’Ordre des médecins indique que l’essai pourra se poursuivre. A condition que l’équipe de recherche mette en œuvre les recommandations annexées aux conclusions de ses travaux. Joint hier au téléphone, le Pr. Doh Anderson Sama, coordonnateur de l’essai s’est dit surpris, d’autant plus qu’il n’a pas encore pris connaissance du rapport : " On me demande d’attendre", s’est-il contenté de confier. En tout cas, voilà de quoi relancer le feuilleton déjà très animé des essais cliniques réalisés sur 400 filles libres à Douala. Yves ATANGA Lire l'article original

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« Médecins Sans Frontières » intensifie la lutte contre l’épidémie de peste pulmonaire dans la Province Orientale - Digitalcongo - RD Congo - 23/02/2005
La Province Orientale est actuellement affectée par une nouvelle maladie meurtrière : la peste pulmonaire. C’est l’ONG Médair qui avait donné la première alerte sur cette maladie, dès le 8 février. Actuellement, avec le concours de MSF et d’autres organismes, la lutte contre cette maladie est menée avec acharnement
Une épidémie de peste pulmonaire sévit depuis quelques semaines dans la Province Orientale. Selon un communiqué de presse de l’Ong internationale Médecins Sans Frontières (MSF) date du 22 février 2005, c’est l’Ong Médair qui avait donné l’alerte à ce sujet le 8 février dernier dans la zone de santé de Dingila.
L’Ong Médair avait relevé qu’en deux semaines, 43 personnes étaient décédées des suites d’une maladie fébrile, pulmonaire et mortelle à court terme, dans un tableau d’hémoptysie et d’asphyxie. Les victimes ont été principalement répertoriées dans les localités de Zobia, Kana et Mambenge.
Selon MSF/Belgique, la maladie semble avoir été activée dans ces localités à la suite de la réouverture des mines de diamants à la mi-décembre 2004 dans la localité de Zobia, située à plus ou moins 190 km de la vile de Buta. On indique par ailleurs qu’une grande partie de la population de Zobia a fui l’épidémie et s’est réfugiée à Buta et Titule.
Les autorités sanitaires de la Province Orientale ont réagi en mettant sur pied, avec le concours de MSF, Médair, du Programme national de lutte contre la peste et du 4ème bureau de la division provinciale de la Santé à Kisangani, une mission conjointe d’exploration dans la zone de santé de Dingila.
Les investigations menées du 14 au 16 février dernier sur terrain, ont permis de dénombrer 93 cas actifs suspects de peste pulmonaire dont 56 cas et 1 décès à Zobia ; 25 cas à Mambenge et 12 cas dont 4 décès à Kana. Sur 22 cas retenus pour examen des crachats, deux se sont révélés positifs aux tests de dépistage rapide de la peste pulmonaire. L’OMS indique toutefois que la diagnose de peste pulmonaire est quasi sûre. D’autres échantillons ont été tout de même prélevés afin d’être examinés à Bunia et l’INRB/Kinshasa. Des médicaments appropriés pour lutter contre la maladie ainsi que du matériel de protection ont été prédisposés dans les centres de santé et à l’hôpital de Dingila.
Une autre mission exploratoire est partie hier afin de mener des investigations sur l’axe Buta-Titule-Dignila. Elle devrait prendre en charge gratuitement les cas de peste qui y seront éventuellement repérés.
Enormes Difficultés
La coordinatrice médicale de MSF/Belgique dans la Province Orientale a fait savoir que la peste (bubonique ou pulmonaire) est une maladie bactérienne très virulente et parmi les plus mortelles. Elle a toutefois précisé qu’elle est guérissable avec des antibiotiques.
La peste bubonique provoque une fièvre élevée, le gonflement douloureux d’un ou plusieurs ganglions. L’incubation dure de 2 à 6 jours. Cette forme est endémique en Ituri et à Isiro. La peste pulmonaire se manifeste quant à elle par une fièvre élevée, des frissons, des céphalées, une toux quinteuse, l’hémoptysie et une détresse respiratoire. Son incubation est de 1 à 3 jours. Le patient meurt s’il ne reçoit pas d’antibiotiques endéans 48 heures, a expliqué la coordinatrice médicale de MSF/Province Orientale.
« Alors que la peste est relativement facile à traiter, la nature même de la région affectée rend le travail de MSF difficile », a indiqué pour sa part M. Decoux, chef de mission MSF/Belgique en RDC. « Le fait que Zobia est un centre de production de diamants a pour effet de placer cette zone dans l’insécurité. Les combats entre les groupes armés sont fréquents et pas plus tard que le 14 février 2005, ces combats ont gêné nos équipes et forcer la population à se disperser. Finalement, il est difficile d’identifier à temps es personnes souffrant de la peste », a-t-il ajouté.
Au regard de la gravité de la situation, une équipe de l’OMS-Genève va rejoindre aujourd’hui l’équipe MSF déjà sur place dans la région. La Référence Plus/Franck Mona Lire l'article original

RD Congo : L’Oms annonce une épidémie de peste pneumonique - Le Soleil - Sénégal - 23/02/2005
Douche froide. L’OMS, a annoncé cette semaine le risque de "la mort noire". Cette peste qu’avait connue l’Europe au Moyen-âge. Celle–là, qui avait provoqué les grandes épidémies.
Lors d’une télé – conférence, le Dr. Eric Bertherat, Chef d'équipe de la flambée de peste, a annoncé : « nous avons été informés de l'apparition d'une épidémie, de forme de syndrome pulmonaire, avec de la fièvre et une forte létalité dans une mine de diamant dans le nord de la République Démocratique du Congo. Une mine qui comporte 7 milles mineurs, et il s'est avéré assez rapidement que les signes cliniques correspondaient tout à fait à la forme sévère de la peste, c'est-à-dire, la peste pneumonique ». L’OMS envoie une mission d’urgence sur place. La peur d’une mondialisation de la maladie est toute fois écartée.
« On en est d'autant moins étonné que cette région de la République Démocratique du Congo est connu pour être un foyer particulièrement actif de peste. Mais, la plupart des cas jusqu'alors rapportés était de cas de forme bubonique de la peste » a ajouté le docteur Bertherat. On se trouve apparemment devant une épidémie de forme sévère de peste, c'est-à-dire, la peste pulmonaire, celle qui est contagieuse et qui se transmet par des gouttelettes respiratoires qui est hautement létale et c'est la peste qui panique généralement la population parce qu'au Moyen-âge en Europe c'est celle qui a provoqué ces grandes épidémies, "la mort noir", telle qu'on l'appelait, signale l’expert de l’OMS. Les mouvements de panique dans la population compliquent sérieusement la prise en charge d'une telle épidémie.
Un foyer particulièrement actif de peste
Selon le Dr Eric Bertherat, dont les propos ont été transcrits entièrement en anglais et partiellement en français par l’OMS : « La mission a deux principaux objectifs. La première c'est bien sûr de prendre en charge les malades puisqu'il continue à y avoir de nouveaux cas dans cette mine et dans les villages qui sont proches, donc la prise en charge médicale de ces malades. C'est également de retrouver le contact des malades parce qu'on peut estimer que les contacts proches des malades peuvent développer à leur tour des maladies. Les malades, peuvent créer à leur tour d'autres cas secondaires, donc il est très important de retrouver les sujets contact, de leur donner une chimioprophylaxie, des antibiotiques pour les empêcher de développer la maladie et dans ce contexte de panique, ou les gens fuient la région, il est extrêmement compliqué de retrouver les gens qui sont partis de la mine, de définir quels ont été les contacts de ces gens, et de leur donner les antibiotiques appropriés ».
La mission rencontrera sur sa route de sérieux défis à relever. C'est une zone de la République Démocratique du Congo qui connaît depuis plusieurs années des troubles, donc, sur le plan de la sécurité généralement, une région plus difficile d’accès. « On se trouve de plus dans une mine de diamants, où il y a en permanence des tensions, donc, des rixes qui peuvent survenir des petits troubles. Là, c'est le premier problème de cette mission. Le deuxième, c'est qu'on est dans une zone qui est très éloignée, avec peu de possibilités de déplacement, avec des pistes difficiles, donc en termes de logistique c'est un type de mission qui est extrêmement compliqué à monter et qui dépend énormément des conditions de sécurité légalement, parce que si les conditions de sécurité sont trop difficiles, si les risques sont trop grands, il est extrêmement difficile de déployer une mission qui puisse travailler efficacement dans ces conditions », affirme le Dr Bertherat.
La peur d’une globalisation de la maladie
Le Dr Eric Bertherat, déclare « il faut dire que cette région de la République Démocratique du Congo est connue pour son foyer de peste. C'est un foyer de peste très ancien, qui était décrit dans les années 30, donc c'est un foyer naturel de peste, avec des cas humains qui surviennent régulièrement. Cependant, ce qui est nouveau dans ce cas, c'est qu'il s'agit d'une épidémie de la forme sévère de la peste. Donc, ça pose des problèmes en matière de contagion, en matière de contrôle, mais les risques de dissémination à l'étranger sont extrêmement faibles d'une part à cause de l'isolement de cette région, et ensuite parce que les moyens sont déjà mis en place pour faire un suivi des contacts et donner des antibiotiques appropriés afin d’éviter toute dispersion, et l’on peut dire que les risques de transmission à l'étranger est extrêmement faible ».
Pour l’OMS, le message principal, est qu'il faut répéter que la peste est une maladie que l’on connaît bien, qui est une maladie qu'on peut prévenir. C’est donc, une maladie qu'on peut traiter relativement facilement. À condition de faire un diagnostic précoce et une prise en charge médicale précoce. Le problème dans ce genre de situation c’est que les systèmes de santé sont souvent faibles et que la prise en charge n'arrive pas toujours en temps voulu.  EL HADJI GORGUI WADE NDOYE Lire l'article original

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