Actualités de la santé
en Afrique
Février 2005

Au sommaire de cette semaine :

Burkina Faso :
© Médecins burkinabé : "Grands de coeur pauvres de sous"
© 52e Journée mondiale des lépreux
© Lazare Banssé, DG de la CAMEG : "Depuis 4 ans, la CAMEG consent des baisses sur les prix des produits pharmaceutiques''

Cameroun :
© Comment améliorer l’accès aux médicaments ? Pouvoirs publics et pharmaciens étudient les voies d’une meilleure accessibilité

Gabon :
© 6e sommet de la communaute economique et monetaire de l'afrique centrale (CEMAC). Inauguration de l'usine de production de médicaments à Owendo

Madagascar :
© ACT. Artemisinin-based Combination Therapy. C'est aujourd'hui le seul traitement véritablement efficace contre le paludisme
© Un antipaludéen à base d’artésunate
© La lèpre reste une endémie

Maurice :
© Des mesures urgentes contre les faux médicaments

Sénégal :
© Évolution du sida au Sénégal : Le temps des sourdes interrogations

Cette revue de presse est faite par nos services en accord avec les sources.
Seuls ces journaux détiennent les droits de reproduction de ces articles.
Si vous souhaitez exploiter autrement que pour votre propre usage, l'une des informations de cette rubrique, nous vous demandons de bien vouloir vous mettre en relation aves les responsables afin de solliciter leur autorisation.
Chaque article reproduit comporte le lien vers la page d'accueil du journal ainsi qu'un lien vers l'article original.
Merci de votre compréhension.

Nous vous souhaitons d'agréables moments sur
Santé Tropicale



Abonnez vous gratuitement à l'édition numérique de Médecine d'Afrique Noire
4591 abonnés - 8 nouveaux abonnés cette semaine !

Médecins burkinabé : "Grands de coeur pauvres de sous" - Le Pays - Burkina Faso - 15/02/2005
Ce médecin interpelle les autorités publiques sur la nécessité de revaloriser la profession de médecin.
"La médecine est un sacerdoce". Cette phrase a été prononcée par le ministre de la Santé lors de sa tournée dans les différentes régions sanitaires du pays. J'adhère parfaitement à cette opinion de monsieur le ministre dans la mesure où la plupart d'entre nous (étant du domaine moi-même) ont choisi cette profession depuis notre tendre enfance. Combien de parents espèrent que leur enfant devienne un jour médecin ? Je ne saurai les dénombrer.
Je me rappelle, pour ma part, que depuis l'école primaire, j'aimais la science naturelle comme nous l'appelions. A la bibliothèque du centre culturel Henri Matisse que nous fréquentions tous les week-end, je ne choisissais que des livres de biologie. Je n'avais aucune notion de richesse matérielle ; le choix de cette profession était guidé par sa noblesse : on voulait être médecin pour soulager les maux des personnes et surtout pour sauver des vies. C'est donc par amour pour le corps outre, le serment d'Hippocrate que les médecins prêtent pour couronner la fin de leurs études médicales témoigne avec emphase de cette mission sacerdotale.
Par contre, ce que semble ignorer le public en général et monsieur le ministre en particulier, c'est que sacerdoce ne rime pas avec disette. Même les prêtres ont besoin d'encouragement : les fidèles ne font-ils pas des dons et aumônes pour permettre au clergé d'assumer ses fonctions ? Et tout le monde sait que les prêtres ne sont pas pauvres. Combien de gens savent que les médecins sont grands de coeur et d'âme, mais pauvres de par leurs poches. Pourtant, ils font 7, 8 ans d'études après le BAC, sans oublier les 2, 3, 4 ans pour la spécialisation. Avec un Doctorat et après ce dur labeur, le corps médical est classé en catégorie A1 pendant que d'autres comme les magistrats sont en catégorie P sur les grilles de la fonction publique ; alors qu'ils n'ont qu'une maîtrise et quelques mois de formation en magistrature. Nous ne comprenons pas cette mesure : est-ce parce que la médecine est moins noble et moins utile que la magistrature ?
Je pense que pour encourager les médecins dans leur lourde tâche quotidienne et faire en sorte que les jeunes embrassent les études médicales pour qu'il y ait plus de médecins car notre pays en a vraiment besoin, il faut des mesures d'incitation non seulement pécuniaires mais aussi des mesures de revalorisation qui permettent une meilleure respectabilité et une meilleure responsabilisation de cette profession.
Je dis aussi qu'il faut penser à tous ceux du corps des services de santé qui travaillent nuit et jour avec conscience et amour pour préserver la santé de nos populations plutôt qu'à ces quelques brebis galeuses dont les pratiques avilissent notre profession et font dire au REN-LAC que la santé est l'un des corps les plus corrompus du Burkina." Dr Abdoul Karim GUIRO - CHR de Ouahigouya
Lire l'article original : http://www.lepays.bf/quotidiens/echos2.asp?Numero=6602

52e Journée mondiale des lépreux - Le Pays - Burkina Faso - 15/02/2005
Le dimanche 30 janvier 2005, la communauté internationale a célébré la Journée mondiale des lépreux (JML). De nombreux pays hébergent toujours de nouveaux lépreux et dans la plupart de ces pays, le nombre de malades est tel que cette maladie n'est plus considérée comme un problème de santé publique (moins de un cas pour dix mille habitants : la lèpre est dite alors éliminée ). Il faut s'en féliciter. Mais nous ne devons pas occulter la disparité qui existe entre les pays endémiques.  
En 2000, les six principaux pays d'endémie étaient : Inde, Brésil, Myanmar (Birmanie), Madagascar, Népal, Mozambique. Ces pays assuraient 83% de la prévalence mondiale et 88% des nouveaux cas détectés.
En 2002, I'Afrique avec 40 282 nouveaux cas demeure la 2e région endémique de l'OMS après l'Asie du Sud-Est (520 632 nouveaux cas). Dans notre pays, 943 nouveaux cas ont été dépistés en cette même année 2002. Mais ces chiffres ne reflètent pas la réalité du pays et les services compétents du ministère de la Santé partagent cet avis.
Voilà pourquoi, le Burkina Faso à l'instar des autres pays du monde, doit continuer à lutter contre cette maladie, notamment en célébrant la Journée mondiale des lépreux.
Dans notre pays, la lèpre est toujours là et pire, elle reprend de l'ampleur. Des signes nous viennent de certaines régions sanitaires comme le Sud-Ouest, le Mouhoun, le Sahel, le Centre-Nord. Pourtant, la lèpre se guérit. Le traitement est gratuit. On trouve les médicaments dans toutes les formations sanitaires.  
Appel  
Pour nous, Association burkinabè Raoul Follereau (ABRF), la lutte contre la lèpre doit être globale. En collaboration avec le ministère de la Santé, nous intervenons en amont par toutes sortes d'activités de prévention : information et sensibilisation du grand public sur les questions liées à la lèpre. Mais nous intervenons également en aval à l'endroit des malades guéris et en traitement par leur organisation en association, par le financement et le suivi de leurs micro-projets, générateurs de revenus pour leur réinsertion sociale, par diverses actions caritatives. La lèpre est toujours là. Elle n'est pas une fatalité. C'est une maladie infectieuse comme les autres.
Que demandons-nous alors à nos concitoyens ? Que chacun soit un relais pour informer et sensibiliser tout autour de lui, ne serait-ce que ce seul jour de l'année. Toute tache insensible (à une piqûre ou à un pincement) sur la peau nécessite une consultation. Le plus tôt est toujours mieux. Vous toutes, personnes physiques et morales de bonne volonté, aidez-nous à aider les autres.  
Le Bureau National de l'ABRF 
11 BP : 315 Ouagadougou 11 
Tel: 70-28-98-35 / 70-26-57-28
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2005_15_02/sidwaya.htm

Évolution du sida au Sénégal : Le temps des sourdes interrogations - Le Sud - Sénégal - 15/02/2005
83 450 personnes infectées par le virus du Vih, peut-être quelque 136 000 dans moins de cinq ans si on se fie aux projections, soit un rythme de progression alarmant. Les statistiques de la maladie de l’mmuno-déficience acquise, communément appelée Sida, inquiètent de plus en plus au Sénégal. Malgré la stabilisation de la moyenne nationale de séroprévalence à 1,5% et la probabilité de ne pas effleurer le seuil fatidique des 3% en 2006, les sujets de préoccupation concernant l’évolution du Sida dans le pays demeurent encore vivaces. Lire la suite

Comment améliorer l’accès aux médicaments ? Pouvoirs publics et pharmaciens étudient les voies d’une meilleure accessibilité - Cameroon tribune - Cameroun - 14/02/2005
L’accès aux médicaments n’est pas évident. Les points d’approvisionnement se trouvent généralement loin des installations sanitaires. Et pour les villes reculées, s’approvisionner, devient laborieux. Alors, pour mener à bien la mission de santé qui est la leur, les pharmaciens du Cameroun ont opéré une enquête d’août 2003 à 2004 pour dégager les faiblesses qui prévalent dans notre système pharmaceutique. Enquêtes au cours desquelles des équipes sont descendues sur le terrain pour s’enquérir, au niveau des populations, du lieu de leur approvisionnement en médicaments et de la facilité d’accès à ceux-ci.
La cérémonie qui s’est tenue jeudi dernier à l’hôtel Hilton, était l’ouverture de la restitution de base de l’enquête menée sur près de deux ans. Sous la présidence du secrétaire général du ministère de la Santé publique, Pr. Angwafor Fru III., il s’agissait de restituer les résultats de ladite enquête et en sortir les points forts et faibles de ce secteur. Après évaluations sur l’accès, l’efficacité et la qualité des médicaments, ils ont pu en dégager une image d’ensemble du secteur pharmaceutique, étendue sur cinq provinces du Cameroun : Est, Littoral, Centre, Extrême Nord, Ouest. On a pu, à partir de ces sondages mettre en exergue trois grands points : la disponibilité des médicaments est bonne, mais ils coûtent deux à trois fois plus cher dans les officines. Par ailleurs, il existe des problèmes de prescriptions rationnelles, aussi bien chez le prescrivant qui ne prescrit pas toujours les bons médicaments au bon moment, que chez les malades qui ne respectent pas toujours les consignes de leur médecin. Et enfin les médicaments souffrent d’une mauvaise conservation, autant qu’une mauvaise gestion par les établissements sanitaires.
Face à tous ces problèmes, des suggestions ont été faites. Les apothicaires du Cameroun ont pu proposer des stratégies d’accès prioritaire aux médicaments essentiels et surtout aux médicaments antirétroviraux. Ils développeront entre autres des structures proches des centres de santé pour un meilleur approvisionnement, avec des prix seront réduits, et une bonne qualité. Les pharmaciens se sont engagés à garantir la santé, et cela en mettant en œuvre une bonne stratégie sectorielle. Marguerite Estelle ETOA
Lire l'article original :
http://207.234.159.34/article.php?lang=Fr&oled=j15022005&idart=22929&olarch=j14022005

Haut de page

6e sommet de la communaute economique et monetaire de l'afrique centrale (CEMAC). Inauguration de l'usine de production de médicaments à Owendo - InternetGabon - Gabon - 14/02/2005
Le volet social de l'intégration
En compagnie de ses pairs de la Cémac, le président de la République, Omar Bongo Ondimba, a procédé samedi à la mise en marche de cette unité gabonaise de fabrication de médicaments génériques et d'anti-rétroviraux à moindre coût. Lire la suite

Des mesures urgentes contre les faux médicaments - L'express - Ile Maurice - 10/02/2005
Luc Montagner a déclaré que la Food and Drug Administration (FDA) n’est pas crédible à 100 %. La création d’une agence de contrôle des médicaments est donc impérative.
Au cours de l’émission Complément d’enquête, diffusée sur la MBC radio la semaine dernière, le professeur Luc Montagner, président de l’Institut pour la recherche contre le sida, en France, a affirmé sans ambages que depuis 1992, la Food and Drug Administration (FDA) est payée par des laboratoires. Ce qui expliquerait, selon lui, la lenteur de l’organisme américain d’évaluation des médicaments à prendre position contre la commercialisation de médicaments dangereux. Lire la suite

Haut de page

ACT. Artemisinin-based Combination Therapy. C'est aujourd'hui le seul traitement véritablement efficace contre le paludisme - Midi Magasikara - Madagascar - 10/02/2005
Les enjeux d'une thérapie encore onéreuse
Les traitements ACT ou combinaisons à base d'artémisinine vont désormais faire partie intégrante des stratégies de lutte contre le paludisme à Madagascar. La perte en efficacité de la chloroquine et de la sulfadoxine/pyriméthamine (Fansidar) étant déjà relevée depuis de nombreuses années dans des pays endémiques, les recherches s'étaient tournées vers d'autres molécules mais aujourd'hui, ce sont les ACT que l'on peut qualifier de véritablement efficaces. Certains cas de paludisme ont déjà été confrontés à des problèmes de pharamaco-résistance, notamment dans les régions côtières mais l'ampleur de celle-ci n'est pas encore comparable avec la situation dans d'autres pays d'Afrique et d'Asie.
2000 ans
L'artémisinine n'est pas une nouvelle découverte car les Chinois l'ont déjà utilisée depuis au moins deux millénaires. Issue d'une plante chinoise, cette substance a largement prouvé son efficacité en Asie. Des études menées sur 2 millions de cas traités dans de nombreux pays impaludés, démontrent à la fois l'efficacité de l'artémisinine et sa facilité d'administration : le médicament est disponible sous forme injectable ou par voie orale en une seule dose quotidienne. Il élimine plus rapidement les parasites présents dans le sang. Ce qui représente un atout majeur en phase épidémique car la substance "casse" la transmission épidémique. Pour augmenter son effet mais aussi retarder l'apparition de résistances, elle est administrée en association avec une autre molécule à savoir la SP ou sulfadoxine/pyriméthamine, amodiaquine ou méfloquine. C'est cette association que l'on appelle ACT, les combinaisons thérapeutiques. La faible parasitémie restante grâce à l'effet de l'artémisinine est éliminée par le deuxième antipaludéen d'action plus prolongée. La guérison rapide est assurée à plus de 97% des cas. La notion de rapidité présente toute son importance dans les accès de paludisme chez l'enfant.
Trop cher
Les traitements ACT ont été recommandés par l'OMS depuis 2002, année où l'organisation a publié une recommandation claire sur la nécessité d'utiliser les ACT dans les pays touchés par les résistances aux traitements classiques du paludisme. Ainsi, sur l'avis d'experts internationaux, l'OMS recommande l'introduction de polythérapies pour remplacer les monothérapies. Mais les ACT présentent encore un obstacle de taille : leur coût. Produit en faibles quantités, le médicament est plus cher que la chloroquine. Un traitement classique coûte entre 0,2 et 0,5 dollar alors qu'un traitement ACT oscille entre 1,2 et 2,4 dollars, soit cinq à six fois plus cher que le "classique". Pour de nombreux malades dans les brousses africaines et les régions enclavées de Madagascar, leur pauvreté étant, cette différence est le prix de la vie. La contribution du Global Fund qui vient d'allouer 19 millions de dollars aux programmes de lutte, entre autres, contre le paludisme, permet justement de résoudre ce problème de coût.
Test rapide
Pour Médecins Sans Frontières, la référence du coût d'un traitement ACT est de 1 dollar plus 0,5 dollar pour le test rapide. Car pour limiter l'apparition de résistances, il est indispensable d'améliorer le diagnostic du paludisme en procédant à des examens de sang. Leur utilisation permet un diagnostic rapide et précis et donc de traiter uniquement les personnes affectées par le paludisme. Ce qui diminue de près de 50% le nombre de cas réellement à soigner. Aujourd'hui, le diagnostic se fait surtout par des signes cliniques assez peu spécifiques (fièvre, courbatures, vomissements…) et il arrive souvent que des antipaludéens soient administrés à des malades alors qu'ils ne souffrent pas de paludisme. Le phénomène de résistance apparaît dans à partir de telles situations. Hanitra R.
Lire l'article original : http://www.midi-madagasikara.mg/textes/cu050210.htm#cul1

Lazare Banssé, DG de la CAMEG : "Depuis 4 ans, la CAMEG consent des baisses sur les prix des produits pharmaceutiques'' - Sidwaya - Burkina Faso - 10/02/2005
Comme cadeau de nouvel an à ses clients, la Centrale d'achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) ne pouvait trouver mieux que cette baisse de 15 à 30 % des prix des médicaments essentiels génériques les plus prescrits, au cours de l'année 2005. L'annonce de cette baisse qui concerne également les anti-rétroviraux (ARV) a été faite le 26 janvier dernier au cours d'une cérémonie de présentation de vœux à ses partenaires. Sidwaya a rencontré le directeur général de la CAMEG, M. Lazare Banssé pour échanger sur cette nouvelle tarification et les activités de la centrale en général. Lire l'entretien

Haut de page

Un antipaludéen à base d’artésunate - L'express - Madagascar - 09/02/2005
Le ministre de la Santé et celui des Affaires étrangères lors de la signature de la convention, hier.
C’est officiel. Avec la signature de la convention de financement effectuée, hier matin, entre le ministère de la Santé, le ministère des Affaires étrangères, le secrétariat exécutif du Comité national de lutte contre le sida et le Global Fund, Madagascar peut officiellement utiliser le traitement ACT, l’artésunate combiné à la chloroquine.
Une subvention non remboursable étalée sur deux ans et octroyée dans le cadre du 4ème round du processus de financement du Global Fund, d’une valeur de19 millions de dollars, est destinée à la lutte contre le paludisme et la tuberculose. Elle sera gérée par le projet Cresan de la Banque Mondiale et PSI Madagascar et permettra la distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticide ainsi que le traitement ACT à l’artésunate combiné avec la chloroquine.
Elisabeth Hoff, manager de Global Fund, est venue en terre malgache pour exprimer sa satisfaction de constater la réussite du 3ème round. Les fonds alors octroyés, s’élevant à plus de 5 millions de dollars, étaient destinés à la lutte contre le sida et le paludisme.
Madagascar bénéficie d’un fonds égal à 50 millions de dollars au total de la part du Global Fund. Les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans sont les groupes cibles.
L’année 2005 est consacrée à la réduction du taux de morbidité et de mortalité dues au paludisme selon Jean Louis Robinson, ministre de la Santé et du planning familial. Ce qui montre que la lutte contre cette endémie figure parmi les priorités du gouvernement.
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=29476&r=4&d=2005-02-09

La lèpre reste une endémie - L'express - Madagascar - 09/02/2005
L’objectif du programme national en la matière est d’éliminer cette maladie. Elle a beaucoup régressé grâce à des stratégies de mobilisation sociale. Le chiffre en 2004 a identifié 1758 nouveaux cas, 4986 de prévalence et 2,93% de taux si le dépistage moyen annuel à Madagascar est de 5000 cas par an depuis 2000.
Le taux national actuel est de 2,74 pour 10 000 habitants. Madagascar se classe quatrième dans le monde et deuxième en Afrique parmi les pays hyperendémiques. Cette année, il fait partie des trois pays africains retenus pour les activités intensives d’élimination de la lèpre.
L’objectif à court terme est d’atteindre un taux de prévalence égal à un cas pour 10 000 habitants.
Agir ensemble
Les partenaires internationaux, à savoir l’organisation mondiale de la santé (OMS), les membres de l’Ilep, dont l’association française Raoul Follereau, la Netherland Leprosy Relief et la Sasakawa Memorial Health Foundation, apportent leur appui technique, matériel et financier.
Les activités des partenaires nationaux, comme le FJKM, l’Ekar et les Ongs, sont axées sur la sensibilisation et la mobilisation populaire. D’autres stratégies y seront liées à partir de cette année, telles le renforcement de la compétence du personnel sanitaire, la mise en œuvre des activités spécifiques dans les zones enclavées, la participation communautaire et les activités dans les districts sanitaires.
La journée mondiale de la lèpre, célébrée à Toliara dimanche, a mis en exergue ces perspectives. A noter que la capitale du Sud a le taux de prévalence le plus élevé avec 4,09 pour 10 000 habitants. Viennent ensuite Mahajanga avec 4,07 et Fianarantsoa avec 3,88. Toamasina affiche un taux de prévalence de 3,73 pour 10 000 habitants, tandis qu’à Antsiranana ce chiffre atteint 1,68. Antananarivo a le taux de prévalence le plus faible avec 0,49 pour 10 000 habitants.
A l’issue de la journée mondiale de la lèpre, les partenaires ont lancé un appel à la communauté et surtout à la presse afin de se donner la main pour l’éradication de cette maladie cutanée. :
Fanja Saholiarisoa
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=29473&r=4&d=2005-02-09

Haut de page

Page précédente Accueil actualités Page suivante

Valid XHTML 1.0! Valid CSS!