Actualités de la santé
en Afrique
Mars 2005

Au sommaire de cette semaine :

Cameroun :
© Dr Elia Aka Gilbernair : Le vaccin, seul moyen de prévention

Côte d'Ivoire
© Pr Bohoussou Marcellin (Président du RPMM) : “Aucune de nos maternités n’a un appareil d’aspiration”
© Mortalité maternelle à Toumodi : La lutte s’intensifie
© 2ème journée de la société ivoirienne ORL : Les troubles de l’audition passés au peigne fin
© Consultation/Coûts des médicaments en Côte d’Ivoire : Les laboratoires dealent avec le corps médical
© Formation et recherches mais...

Mali :
© Pollution à l'intérieur des habitations : la fumée qui tue les femmes à petit feu

RD Congo :
© Pour l’implication du ministère de la Santé au test d’efficacité thérapeutique du médicament «Nkama nsongo»

Sénégal
© Paludisme - Gestion opaque des fonds et insuffisance de résultats : La suspension prive le Sénégal de 4 milliards

Cette revue de presse est faite par nos services en accord avec les sources.
Seuls ces journaux détiennent les droits de reproduction de ces articles.
Si vous souhaitez exploiter autrement que pour votre propre usage, l'une des informations de cette rubrique, nous vous demandons de bien vouloir vous mettre en relation aves les responsables afin de solliciter leur autorisation.
Chaque article reproduit comporte le lien vers la page d'accueil du journal ainsi qu'un lien vers l'article original.
Merci de votre compréhension.

Nous vous souhaitons d'agréables moments sur
Santé Tropicale



Abonnez vous gratuitement à l'édition numérique de Médecine d'Afrique Noire
4623 abonnés - 14 nouveaux abonnés cette semaine !

Pr Bohoussou Marcellin (Président du RPMM) : “Aucune de nos maternités n’a un appareil d’aspiration” - Fraternité Matin - Côte d'Ivoire - 08/03/2005
En Afrique, on affirme que sept millions de bébés décèdent chaque année avant l’âge d’un an. Quelle est la situation en Côte d’Ivoire ?
Je vais vous décevoir Madame. Parce que si dans notre pays, on s’occupe de la santé infantile, c’est-à-dire de l’enfant en général, il faut dire que le nouveau-né, on lui accorde très peu d’attention. En principe, il doit avoir son pédiatre depuis la salle d’accouchement. On l’appelle le néo-natologiste. Dès que le bébé naît, il le prend immédiatement en charge. Dans les pays développés et même en Afrique francophone, dans les hôpitaux universitaires, ces pédiatres existent. Chez nous, non. Mes collaborateurs ont pensé que c’est moi qui ne faisais pas d’effort, mais ils se sont rendu compte du contraire. Lire la suite

Pollution à l'intérieur des habitations : la fumée qui tue les femmes à petit feu - L'essor - Mali - 08/03/2005
La fumée domestique est peu citée parmi les principales causes de mortalité à travers le monde. Pourtant elle fait des ravages parmi les femmes dans les zones rurales.
"La fumée épaisse et âcre qui se dégage des fourneaux et des feux de cheminée est associée à quelque 1,6 million de décès annuels dans les pays en développement." L'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans une étude récente réalisée conjointement avec le Programme des nations unies pour le développement (Pnud), tire ainsi la sonnette d'alarme sur les conséquences de la fumée polluant l'intérieur des habitations. Lire la suite

Pour l’implication du ministère de la Santé au test d’efficacité thérapeutique du médicament «Nkama nsongo» - Digitalcongo - RD Congo - 07/03/2005
M. Nlandu Wapezo Jérôme, inventeur d’un médicament « miracle » intitulé « Nkama nsongo » qui donne, selon son inventeur des résultats jugés de satisfaisants dans le traitement des malades atteints du Sida souhaite voir le ministère de la Santé s’impliquer dans le test thérapeutique de ce médicament
Le Centre de la médecine ultra-traditionnelle du Congo (MUTRAC), situé dans la commune de Kalamu voudrait voir le ministère de la Santé s’impliquer dans le test d’efficacité thérapeutique de son médicament miracle « Nkama Nsongo ». Selon son inventeur, M. Nlandu Wapezo Jérôme, qui a émis ce souhait à l’ACP, ce produit est un anti-VIH purement Congolais qui donne des bons résultats dans le traitement des malades atteints du SIDA soulignant qu’il restitue à ces derniers leur bonne santé antérieure.
Il a indiqué que INSERM, le laboratoire médical de Paris, à expérimenté l’efficacité de cet anti-VIH Congolais avec confirmation de sa capacité à guérir les malades atteints du SIDA. Toutefois, il a déploré, le vol de sa formule chimique, à la suite d’un espionnage médical mené dans son centre de recherche, MUTRAC à Kinshasa avec la complicité de ses immunologistes.
Ainsi voudrait-il voir le gouvernement de transition par le truchement des ministères de la Santé et de la Recherche scientifique l’autoriser à tenter l’expérimentation du médicament sur les sidéens internés au pavillon 8 de l’hôpital général de référence de Kinshasa, en association avec l’Institut national de la recherche biomédical (INRB).
Lire l'article original : http://www.digitalcongo.net/fullstory.php?id=50029

Mortalité maternelle à Toumodi : La lutte s’intensifie - Le Patriote - Côte d'Ivoire - 07/03/2005
Il y a quelques années, une femme enceinte, à terme, donnait des sueurs froides dans « la cité des Agoutis », tellement la mortalité maternelle était importante. En l’an 2000, lorsque la section ivoirienne du Réseau de prévention de la mortalité maternelle, dirigée par le professeur Bohoussou (chef du service de Gynécologie obstétrique du CHU de Cocody) a choisi Toumodi, à l’instar de Jacqueville, comme site d’expérimentation de la lutte contre ce « mal », les autorités n’avaient pas caché leur joie et surtout avec l’engagement du défunt maire ( professeur à l’ UFR des Sciences médicales) Yado Djè, la lutte a commencé à porter ses fruits. L’acte I de la section ivoirienne de prévention de la mortalité maternelle a été l’installation du Gynécologue obstétricien Assane Ouattara. C’est ce dernier qui poursuit la lutte sur le terrain. « Des équipes se sont déplacées vers les groupes constitués pour savoir pourquoi ceux-ci ne fréquentaient pas l’hôpital général. Les raisons identifiées ont pour noms : problème financier, infrastructures routières défaillantes, tracasseries policières… », explique le Docteur Assane Ouattara. A l’issue de cette prospection, une réunion de restitution a été organisée, à laquelle les populations et les autorités ont été conviées. Depuis plusieurs mois, docteur Assane Ouattara et son équipe s’activent. C’est ainsi que le personnel soignant de l’hôpital général de Toumodi et des Centres de santé ont reçu des formations théoriques puis pratiques. Des boîtes d’accouchement et des registres ont été offerts, une pente douce pour accéder au bloc opératoire a été réalisée. Le Conseil général qui a été sensible à l’action du réseau a entrepris, la construction d’un bloc opératoire pour le Service de gynécologie. « L’urgence en Gynécologie ne sait pas attendre. Imaginez une femme en train de saigner et que le seul bloc opératoire est occupé (…) », s’interroge le représentant local du réseau. Et d’ajouter : « Le personnel ne savait pas tenir les registres, si bien que les complications n’étaient pas identifiées. Les registres, eux-mêmes, étaient incomplets. Ceci n’est qu’un vieux souvenir ».
A en croire le Gynécologue obstétricien de l’hôpital général de Toumodi, 45 % des accouchements sont réalisés à domicile, soit une réduction de 10 % avant l’installation du réseau. 2,13 % est la moyenne de césarienne réalisée dans cette cité, alors que la moyenne nationale est de 0,78 % malgré l’existence d’un seul bloc opératoire. De plus en plus, le réseau tend vers la création d’une mutuelle de santé Selon le réseau dans le monde une femme meurt chaque minutes des suites d’accouchement et de complication. Coulibaly Brahima
Lire l'article original : http://lepatriote.net/lpX3.asp?action=lire&rname=Société&id=15687

Haut de page

2ème journée de la société ivoirienne ORL : Les troubles de l’audition passés au peigne fin - Notre voie - Côte d'Ivoire - 05/03/2005
Dépister les personnes, apporter un suivi médical aux malentendants et proposer des abattements sur les prix des prothèses aux autorités sanitaires sont les objectifs que se sont assignés les membres de la Société ivoirienne d'oto-rhino-laryngologie (S.I.O.R.L) pour les 2èmes journées des troubles de l'audition qui auront lieu les 10, 11 et 12 mars prochains au Palais de la culture de Treichville. Hier, au cours d'une conférence de presse au Novotel Plateau, le professeur Kouassi Bertin, président du S.I.O.R.L, a exhorté les Ivoiriens à se faire dépister gratuitement à l'occasion des prochaines journées médicales organisées avec la collaboration de Orange Côte d'Ivoire. "Il y a un taux élevé de surdité en Côte d'Ivoire. C'est un drame pour tout individu de ne pas entendre. Car l'oreille est un instrument essentiel qui lui permet d'être en contact avec son environnement. D'où l'impérieuse option de dépistage précoce pour éviter ce genre de cas à l'avenir", a indiqué le professeur Kouassi Bertin. Il a ajouté que le public-cible est la population scolaire. Le président de la SIORL a justifié ce choix par le fait que les élèves, qui constituent l'avenir d'une nation, ne peuvent pas écrire et mieux assimiler les cours s'ils n'entendent pas bien. C'est pourquoi pour les 2èmes journées des troubles de l'audition, des établissements scolaires d'Abidjan sont associés.
Pour permettre un meilleur suivi des malentendants qui seront dépistés, Orange Côte d'Ivoire est intervenue auprès des hôpitaux publics et cliniques privées pour réduire à 50% les frais de consultations. 5 000 personnes ont été dépistées en 2004 lors des 1ères journées des troubles de l'audition. D. Kéi
Lire l'article original : http://www.notrevoie.com/archives/develop.asp?id=4857&issue=2030

Paludisme - Gestion opaque des fonds et insuffisance de résultats : La suspension prive le Sénégal de 4 milliards - Le quotidien - Sénégal - 05/03/2005
Le Sénégal vient d’être classé au rang des mauvais élèves par le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. En effet, cette institution a disqualifié notre pays pour l’octroi des fonds supplémentaires d’un montant total de 4 milliards de francs Cfa. D’après une source très au fait du dossier, «cette perte enregistrée par le Sénégal découle d’une gestion opaque et peu orthodoxe du montant de la première phase de plus de deux milliards de francs Cfa. Ce qui a provoqué l’indignation des administrateurs du Fonds mondial pour suspendre le financement de la deuxième tranche». Lire la suite

Haut de page

Dr Elia Aka Gilbernair : Le vaccin, seul moyen de prévention - Mutations - Cameroun - 04/03/2005
Responsable médical au laboratoire Aventis pasteur, le médecin évoque la méthode préventive.
Comment se fait la prise en charge de la rubéole ?
Porter le diagnostic clinique de rubéole est presque impossible. Du moment où, de nombreuses maladies comme la rougeole ont également les mêmes symptômes. Toutefois, la prise en charge de la rubéole banale est symptomatique et repose sur des médicaments anti-thermique (pour baisser la fièvre) et la vitamine C. Le vaccin est le seul moyen prévenir la maladie et de l'éradiquer. Pour ça, deux approches sont recommandées. Soit on vaccine les adolescentes et des femmes en âge de procréer, soit on le fait aux nouveaux-nés, aux nourrissons, aux enfants et aux femmes en âge de procréer.
Peut-on revenir sur ce vaccin ?
Le vaccin évite le risque d'atteintes foetales chez la femme enceinte et doit être pratiquée chez tous les enfants. Il s'agit d'un vaccin injecté par voie intramusculaire ou sous-cutanée, pouvant être couplé à la vaccination contre la rougeole ou les oreillons. On parle du ROR, un vaccin vivant atténué et utilisé au Cameroun. Les intérêts de cette prévention sont multiples, en ce sens qu'elle diminue la morbidité et la mortalité associés aux trois maladies. De plus, ce vaccin assure un plus grand bien-être à l'enfant en réduisant le nombre d'injections. L'âge de l'admission de ce vaccin varie selon les pays. Mais la stratégie de vaccination ROR prévoit une première injection à 15 mois, une 2ème dite de rattrapage entre 3 et 6 ans. Une dernière séance est prévue entre 11 et 13 ans pour les enfants qui n'ont pas reçu la première dose de ROR.
N'existe-t-il pas des inconvénients ?
Comme tous les vaccins vivants atténués, le ROR est interdit en cas d'infection aiguë. Pareil si le sujet présente une immunodéficience congénitale ou acquise. Parlant des effets indésirables, malgré le fait qu'il soit bien toléré chez l'enfant, il peut entraîner des réactions minimes à partir du cinquième jour. Propos recueillis par C.Y.
Lire l'article original

Consultation/Coûts des médicaments en Côte d’Ivoire : Les laboratoires dealent avec le corps médical - Fraternité Matin - Côte d'Ivoire - 03/03/2005
Sans laboratoires pharmaceutiques, il n’y a pas de médicaments pharmaceutiques. C’est l’évidence même. Mais là où il n’y a plus d’évidence, c’est lorsque les laboratoires pharmaceutiques rédigent des ordonnances toutes faites et que le corps médical les contresigne et les distribue.
Les faits se passent précisément à la PMI de Yopougon Attié ou Sicogi. Cette formation sanitaire a en face d’elle la pharmacie “Les trois ponts”. Pendant plusieurs jours et chaque fois en fin de matinée, nous avons abordé des femmes avec des ordonnances médicales en main. Des femmes soit qui sortent de la PMI, soit qui sortent de la pharmacie. Cela pour vérifier des rumeurs insistantes qui nous sont parvenues sur les prescriptions dans cette formation sanitaire.
Les femmes avec qui nous avons eu à échanger avaient pour la plupart des enfants qu’elles venaient de faire vacciner. Les ordonnances se justifiaient ainsi pour la plupart par le fait que “la femme (la sage-femme) dit de donner les médicaments à l’enfant pour ne pas que son corps chauffe à cause de la piqûre”. Mais quelles prescriptions pour juste protéger l’enfant d’une fièvre ? En principe, on prescrit un paracétamol de 620 F, qu’on pourrait diviser et écraser dans de l’eau à cause de la faiblesse du pouvoir d’achat des patientes. Cependant, c’est avec stupeur qu’on découvre que ce sont les médicaments de spécialité les plus chers qui sont recommandés avec des ordonnances d’au moins 4225 F. En plus, ce sont des ordonnances sur lesquelles la liste des médicaments a été saisie. Quel personnel médical va-t-il prendre le temps de dactylographier une ordonnance ? Par ailleurs, nous avons remarqué qu’en fonction des jours, toutes les femmes avaient le même type d’ordonnances. Des ordonnances sur lesquelles on ne prenait même pas la peine d’écrire le nom de l’enfant. Mais les cachets, eux, ne manquaient pas. C’est ainsi que nous avons pu constater que ces ordonnances étaient remises pour la plupart par des sages-femmes et des infirmières. Des ordonnances identiques, qui puent la consigne d’un délégué médical ou d’un laboratoire pharmaceutique. En tout cas, des prescriptions qui sont liées à des promotions outrancières de produits pharmaceutiques.
On a la nette impression qu’avec ces ordonnances, peu importe la personne à qui on les remet. Et parce qu’elles sont analphabètes, les patientes sont manipulées. L’anecdote suivante nous a été racontée sur les ordonnances à la PMI de Yopougon : une dame qui a exprimé son désir à la pharmacie d’avoir des médicaments à efficacité égale, mais beaucoup moins chers a été renvoyée par la sage-femme qui lui avait remis l’ordonnance. “Elle ne voulait plus bien me recevoir. Elle dit que si je n’achète pas ce qu’elle a prescrit, elle n’est plus responsable de mes soins”. Faut-il en rire ou en pleurer ? La patiente qui avait un problème gynécologique a dû retourner les médicaments, parce qu’effrayée.
Les ordonnances dont nous parlons ici, ont le chic d’aligner les produits d’un même laboratoire, même si l’équivalent le moins cher existe ailleurs. Comme si on était en cosmétique où on s’abonne à une gamme de produits.
A certains enfants dont nous avons abordé les mamans, il était  fait des prescriptions  antipalustres qui mettent réellement à mal la politique de santé publique visant à lutter contre cette maladie qui fait plus de ravage chez les moins de cinq ans et chez les femmes enceintes. Nous avons pris le soin de demander à ces mamans si leur enfant fait souvent le palu ou s’il “chauffe souvent”. Le constat est que ce sont les antipalustres de dernier cri, et de dernier recours qui sont le plus prescrits. Des antipalustres d’au moins 4000 F. Contre les antipalustres de première intention. Comment réduire alors le taux de résistance aux antipalustres qui semble être le grand problème dans le traitement de cette affection ? Et souvent cet antipalustre est accompagné de fortifiants, de paracétamol, de fer, etc, tous à des prix élevés. C’est ainsi que nous avons vu des dames faire un choix en pharmacie, alors qu’il leur a été expliqué que l’antipalustre va de pair avec la prise du paracétamol. Mais comment honorer une ordonnance complète si le produit le moins cher coûte 4000 F ? Et dire que souvent ce sont des ordonnances pour des traitements présomptifs ou “en attendant des examens de recherche de typhoïde ou autre”. Si le patient doit honorer une ordonnance de 11000F et qu’après les examens il s’avère qu’il ne souffre pas de paludisme, il lui faut faire face à d’autres achats notamment des antibiotiques, dont on lui prescrira encore les plus chers qui existent. BAKAYOKO Zeguela
Lire l'article original : http://213.239.215.195/fratmat/content/detail.php?cid=hz6Q7T6ZIk2

Haut de page

Formation et recherches mais... - Fraternité Matin - Côte d'Ivoire - 03/03/2005
Depuis que le VIH/SIDA a pris le pas sur les autres maladies infectieuses, et surtout depuis que les antirétroviraux ont fait leur entrée dans le service, pour le plus grand nombre, avec l’initiative ONUSIDA en 1998, le service des maladies infectieuses du Chu de Treichville (SMIT) ne se limite plus à un staff hebdomadaire. Les staffs, comme on le dit, dans le milieu, ce sont ces réunions qui regroupent maîtres et apprenants pour discuter des problèmes du service. Au SMIT, tous les médecins, titulaires ou stagiaires se retrouvent au moins deux fois par semaine. Les mercredis de 14h 30 à 17h et les vendredis matin jusqu’à midi.
La première réunion porte spécialement sur les anti-rétroviraux. Elle s’appelle “ séance de prescription collégiale des anti-rétroviraux ”.
Son but, selon le professeur  Emmanuel Bissagnéné, le deuxième titulaire de chair du service après le chef des lieux, prof Kadio Auguste, est de montrer aux jeunes prescripteurs les bonnes pratiques. A cette réunion à laquelle nous avons assisté une fois, chacun des médecins du service,  (titulaires ou stagiaires) arrive avec un ou plusieurs dossiers, des nouveaux cas en général à mettre sous prescription ou des cas compliqués. Le dossier est décortiqué, chacun donne son avis, le médecin traitant qui fait des propositions peut être mis en minorité. Les professeurs ajustent les prescriptions etc. A cette séance exclusivement réservée aux traitements anti-rétroviraux est organisé un atelier organisé chaque année au SMIT sur le VIH/SIDA à l’intention de tous les médecins affectés dans le service.
La rencontre de vendredi matin entre les maîtres et les apprenants ne concerne pas exclusivement les anti-rétroviraux. Tous les dossiers des malades en consultation et en hospitalisation y sont passés au peigne fin.
Au service des maladies infectieuses, il se conduit en ce moment deux études et deux autres commenceront sous peu.
Avec une équipe hollandaise, le SMIT a conduit une étude qui a pris fin en Novembre dernier.. Dénommée CARE, elle portait sur la combinaison de quatre médicaments (ARV) à prendre en une ou deux prises par des populations pauvres en vue de savoir si la gratuité du médicament est un facteur de l’observance. La réponse a été positive, mais la gratuité ne suffit pas pour une bonne observance. Le “ Trivacan ” est une autre étude qui a cours en ce moment au SMIT en collaboration avec l’Agence française de recherche sur le sida. Commencée depuis l’an dernier, elle porte sur les interruptions volontaires de traitement. 
Avec la fondation BMS, le SMIT veut étudier les effets secondaires des ARV à long terme sur le sujet de race noire.
Une autre étude comparative est aussi à faire sur le séropositif tuberculeux sous rifampicine qui utilise une trithérapie
Le SMIT a écrit un livre “ Mémento thérapeutique sur le VIH ” qui va être publié très prochainement.

Repères
Hospitalisations.  Il y a l’unité 1 ou la clinique avec des chambres simples ou doubles. Le coût journalier est de 10.000F. A côté de cette clinique il y a l’unité 3 ou la zone des démunis. Les chambres reviennent à 2000F par jour. De nombreux malades n’arrivent pas à s’acquitter de cette somme. Et souvent devant la facture élevée, parents et malades quittent subrepticement la clinique.
Type d’abandons.  A force de voir des cas d’abandon, le major Gbê de l’unité 3 chez les démunis, a défini les différents genres d’abandon. Il y a les abandons francs, cela consiste à déposer le malade et à disparaître aussitôt sous prétexte d’aller chercher des habits. Et les abandons mitigés, c’est à un jeu de cache-cache que les parents jouent avec le personnel pour que ceux-ci ne leur réclament pas les médicaments. BAKAYOKO Zeguela
Lire l'article original : http://213.239.215.195/fratmat/content/detail.php?cid=73Co91BWMA4

Haut de page

Page précédente Accueil actualités Page suivante

Valid XHTML 1.0! Valid CSS!