Actualités de la santé
en Afrique
Mars 2005

Au sommaire de cette semaine :

Cameroun :
© Un nouveau scanner au CHU : Cet équipement de radiologie vient compléter un plateau technique déjà riche
© L’hépatite B : la traque s’organise : Le vaccin contre cette maladie est désormais gratuit dans toutes les formations sanitaires pour les enfants de 0 à 11 mois

Congo :
© Sida : le Congo, en rupture de paiement, ne reçoit plus d’anti-rétroviraux

Côte d'Ivoire
© Faut-il vacciner tous les nourrissons ?
© Mortalité maternelle et infantile : 7 millions de bébés décèdent chaque année

Madagascar :
© Santé publique - La drépanocytose sévit dans le Sud-est
© Santé infantile - 274 enfants meurent de malnutrition toutes les vingt-quatre heures

Sénégal
© Santé Infantile : Dr. Aboubacry THIAM, chef d’équipe de BASICS II : « La nutrition et la survie de l’enfant ont besoin d’un plaidoyer »

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Un nouveau scanner au CHU : Cet équipement de radiologie vient compléter un plateau technique déjà riche - Cameroon tribune - Cameroun - 14/03/2005
La salle de radiologie du Centre hospitalier et universitaire de Yaoundé (CHUY) a vraiment fière allure, depuis le 5 mars dernier, date de mise en fonction de son nouveau plateau radiologique. Au milieu de la pièce, le scanner, élément central du système, trône majestueusement. Avec ses accessoires entièrement numérisés, ce nouvel instrument est présenté comme l’équipement de radiologie le plus performant d’Afrique centrale actuellement. D’une valeur estimée à près de 400 millions de francs CFA, c’est avec une légitime fierté que le PCA du CHUY, le Pr. Jacques Fame Ndongo, a présenté cette acquisition comme la réalisation majeure de l’établissement en 2004. C’était vendredi dernier, au cours du conseil d’administration de l’institution.
A cette occasion, Jacques Fame Ndongo a également annoncé l’ouverture prochaine d’un centre d’hémodialyse au CHUY. Cette structure, la troisième du genre au Cameroun — les deux premières sont installées dans les hôpitaux généraux de Douala et Yaoundé — viendra renforcer la prise en charge des pathologies comme les insuffisances rénales, certaines complications liées au diabète, etc. Les deux seuls centres existants présentent très souvent des signes d’essoufflement, face à une demande sans cesse croissante. La concrétisation de ce projet — grâce à un accord de partenariat avec la fondation américaine Worth — viendra, non seulement alléger certaines insuffisances, mais aussi confirmer une option de performance et d’efficacité, que Jacques Fame Ndongo a désignée comme " l’ère du CHUY new look ".
Pour le Pr. Samuel Nko’o Amvene, chef du service de radiologie et de l’imagerie médicale du CHU, l’acquisition du nouveau scanner est une belle avancée dans la lutte contre les maladies du système central (tumeurs, traumatismes) et les pathologies thoraciques. Outre le scanner spiralé bi-barrettes, le plateau comprend un ensemble de radiologie numérique avec une station de traitement des images, une table télécommandée, une échocardiographie doppler couleur et un arceau chirurgical numérique. Dans un pays où l’accès à cet instrument est encore assez difficile pour la majorité — deux causes sont évoquées : une géographique et l’autres financière —, le spécialiste pense que le nouvel appareillage sera utile, non seulement pour la qualité des soins, mais aussi pour l’ouverture de la radiologie au grand nombre. Surtout qu’on annonce des prix préférentiels. Serges Olivier OKOLE
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Santé publique - La drépanocytose sévit dans le Sud-est - L'express - Madagascar - 11/03/2005
“Diverses enquêtes ont permis de déduire que c’est dans la région Sud-est que le taux de prévalence, estimé entre 20 et 30 %, est assez élevé”, a avancé le professeur Marcel Razanamparany, hier, au cours de l’ouverture de la Journée de lutte contre la drépanocytose à Madagascar à l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA). “Ce taux décroît au fur et à mesure que l’on se déplace”, a-t-il poursuivi. Au Sud, le taux de prévalence de la drépanocytose est de 15 à 20 % contre 5 à 10 % dans l’extrême Sud et 0 à 5 % dans le Sud-ouest et sur les Hautes terres. Au Moyen nord de l’île, ce taux avoisine les 8 à 10 %. A l’extrême Nord, il est de 8 %.
“Quinze enfants, accablés par cette maladie qui touchent 50 millions de personnes dans le monde, sont actuellement pris en charge à L’hôpital pédiatrique de Tsaralalàna”, a déclaré le docteur Jean-Louis Robinson. “Sur les 450 malades soignés à l’Hôpital Necker de France, 15 sont d’origine malgache”. Les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) démontrent 250 porteurs sains dans le monde.
La journée d’hier a été l’occasion pour les familles de drépanocytaires de témoigner sur leur vécu quotidien. “Mon fils était tout le temps souffrant quand il était petit. Il tousse souvent et se plaint de maux de ventre. Nous avons pensé que c’est l’humidité de notre logement qui en est la cause”, a déclaré la mère d’un garçon âgé de 6 ans prénommé Tommy qui est drépanocytaire. “Nous avons dépisté sa maladie quand il avait deux ans après une prise de sang que nous a prescrit son médecin traitant”, a-t-elle poursuivi les larmes aux yeux. “Depuis, nous sommes très vigilants. Nous nous munissons de médicaments en permanence à la maison pour faire face aux crises périodiques. C’est dur surtout que le traitement est à vie et que les vaccins sont onéreux”. “La douleur drépanocytaire est indescriptible, épouvantable, abominable. Quand la crise explose, notre corps est envahi de vertiges, c’est un enfer qui dure 5 à 10 jours”, a expliqué une autre victime. Henintsoa Andriamiarisoa
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L’hépatite B : la traque s’organise : Le vaccin contre cette maladie est désormais gratuit dans toutes les formations sanitaires pour les enfants de 0 à 11 mois - Cameroon tribune - Cameroun - 11/03/2005
Après le lancement des Journées nationales de vaccination synchronisées à Ebolowa, les populations ont encore une autre possibilité pour assurer la santé des enfants. C’est que depuis le 1er mars dernier, le vaccin contre l’hépatite virale B est gratuit pour les enfants de 0 à 11 mois. Et on assure de source digne de foi que le vaccin est disponible dans toutes les formations sanitaires du pays. D’après le secrétaire permanent du Programme élargi de vaccination (PEV), le Dr Emmanuel Nomo, ce vaccin est administré sous forme d’ " un vaccin tétravalent. " Il se présente sous la forme de quatre antigènes combinés à savoir : la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et l’hépatite virale B. La même source précise que ce vaccin remplace l’ancien vaccin trivalent DT Coq.
En dehors de cette évolution en ce qui concerne la protection des tout petits, il est désormais possible d’avoir une meilleure visibilité sur le déroulement de la dernière campagne de vaccination contre la poliomyélite. Son objectif est clair : bouter cette maladie hors du Cameroun. A partir d’une fiche d’évaluation des activités de vaccination de février, le Programme élargi de vaccination (PEV) fait une synthèse nationale de ladite campagne.
La population cible, les enfants vaccinés ainsi que la couverture vaccinale sont ainsi connus province par province. C’est ainsi que dans la tranche des enfants âgés de 0 à 11 mois on se retrouve avec 899911 enfants. La tranche de 0 à 59 mois quant à elle, comprend plus de 4 millions d’enfants. Dans ces deux tranches d’âge, le taux de couverture vaccinale est respectivement de 71,76% et de 97,05%.
On a aussi une idée précise des enfants vaccinés. Dans la tranche de 0 à 11 mois, on dénombre plus de 64.000 cas contre près de trois millions de cas chez les 0 à 59 mois. Dans la case des " zéro dose " on recense 41 741 cas pour les enfants de 0 à 11 mois, 8 309 cas pour les 12 à 59 mois. Nonobstant les pertes, huit millions et demi de doses de vaccin ont été reçus chez les 0 à 59 mois. Armand ESSOGO
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Santé Infantile : Dr. Aboubacry THIAM, chef d’équipe de BASICS II : « La nutrition et la survie de l’enfant ont besoin d’un plaidoyer » - Le Soleil - Sénégal - 11/03/2005
« Si l’on ne fait pas attention à la malnutrition, malgré les acquis, nous risquons d’avoir une augmentation de la prévalence de certaines malnutritions notamment le retard de croissance ou bien l’émaciation. » L’alerte est lancée par le Dr Aboubacry Thiam, chef d’équipe de Basics II/Usaid qui vient d’organiser un atelier de restitution des résultats de nouveaux concepts opérationnels sur le suivi et la promotion de la croissance à base communautaire des enfants âgés de 0 à 2 ans.

Quelle est votre approche de suivi et promotion de la croissance à base communautaire des enfants de 0 à 2 ans ?
En soi-même, nous n’avons pas créé une nouvelle approche. Ce sont quelques nouveaux concepts que nous avons introduits dans l’approche du suivi et promotion de la croissance à base communautaire qui se fait dans le cadre du paquet d’activités intégrées de nutrition (Pain) pour améliorer l’efficacité.
Dans le premier, nous avons recentré la cible en réduisant la tranche d’âge 0-36 mois à 0-2 ans. Elle concerne les enfants qui courent le plus de risque de malnutrition et par-delà, de morbidité, d’infections. C’est le groupe à risque où la malnutrition et les pertes de croissance se manifestent le plus fréquemment. De même que les diarrhées, la rougeole et le paludisme. L’objectif est de permettre aux agents de santé communautaire et de santé en général à avoir moins d’enfants à gérer, plus de temps à leur consacrer et d’être plus efficaces dans le suivi. Le deuxième élément est qu’on ne va plus utiliser le suivi, à partir des trois couleurs, caractérisant les courbes de croissance classique qui permettaient de collecter le poids de l’enfant après chaque pesée et de l’illustrer dessus : la couleur verte pour le poids normal, la courbe jaune pour la malnutrition modérée et la partie rouge pour la malnutrition sévère. On va plutôt utiliser le gain de poids. Ainsi, un enfant, même s’il est en bon état (c’est-à-dire dans la zone supposée verte), s’il baisse dans cette zone, tout en ayant même un poids normal, cela est un indicateur de retard de croissance. Vous voyez la nuance !

Et qu’est-ce qu’on peut en dire ?
Cela nous permet de tirer la sonnette d’alarme, avant que son cas ne s’aggrave parce qu’il peut continuer à se faire peser, à rester dans la zone verte, à baisser sans attirer l’attention, ni du prestataire communautaire, ni de la mère. En utilisant maintenant le suivi sur la base du gain de poids, dès qu’un enfant cesse de gagner du poids ou le gain de son poids est lent, on s’en aperçoit. Il y a un tableau de référence sur lequel, selon l’âge, il est indiqué, pour chaque mois, le nombre de gramme qu’il doit gagner.
Le troisième élément, c’est la capacitation des relais communautaires à négocier avec les mères des actions concrètes et réalisables par rapport aux problèmes identifiés, en fonction du résultat de la pesée de leurs enfants. C’est pour permettre aux mamans d’agir à bon escient, en termes de supplémentation, d’alimentation, de santé de leurs enfants et même d’amélioration de leur environnement par une hygiène appropriée.
Le quatrième élément a trait au partage des informations avec la communauté à qui l’on fait, après chaque séance de pesée, une restitution de la situation nutritionnelle des enfants pour qu’elle en tire des leçons, en trouvant des solutions aux insuffisances identifiées.

À quoi va servir la présentation des résultats ?
Si les recommandations de l’atelier au ministère de la Santé et de la Prévention médicale sont adoptées, quelques éléments de la mise en œuvre du PAIN seront changés, en introduisant les nouveaux concepts de suivi et promotion de la croissance, évoqués plus haut.
Les populations semblent quelque peu réticentes à participer à la prise en charge des problèmes de santé et de nutrition des enfants. Quelles explications donnez-vous à cela ?
Nous sommes dans un contexte de pays sous-développé où les populations, en majorité rurales et analphabètes, n’ont pas un niveau d’éducation élevé. Elles ne savent pas donc l’intérêt qu’il y a à faire suivre convenablement leurs enfants. Il s’y ajoute que les structures de santé n’arrivent pas à asseoir une base de collaboration avec les communautés qui constituent pourtant le socle des soins de santé primaires. Cette participation communautaire a une exigence : c’est la collaboration entre les agents de santé et les communautés, à travers les leaders, les organisations communautaires de base et les relais. Tant que ce socle n’est pas bien assis, il serait très difficile de convaincre les mères à emmener les enfants pour le suivi.

Le volet survie de l’enfant semble un peu traité en parent pauvre dans le domaine de la santé. À quoi cela est-il dû et qu’est-ce qui pourrait être fait pour inverser la tendance ?
Vous avez raison de dire que la survie de l’enfant reste encore un domaine qui a besoin d’appuis. Les gouvernements devraient accorder davantage de priorité à ce volet. Il devrait en être de même pour les partenaires qui, jusqu’à récemment, accordaient beaucoup d’importance à la survie de l’enfant. Il y a actuellement une tendance à la réduction des ressources qui sont dévolues à la survie de l’enfant au profit d’autres secteurs jugés plus prioritaires. Je ne citerai que l’exemple du Vih. Toutefois, si l’on ne fait pas attention à la malnutrition, malgré les acquis, nous risquons d’avoir une augmentation de la prévalence de certaines malnutritions notamment le retard de croissance ou bien l’émaciation. C’est pour dire que nous avons besoin de faire un plaidoyer continu aussi bien pour la nutrition que pour la survie de l’enfant, en y associant les politiques, les Ong, les communicateurs. Bref, tout le monde parce que, dans le domaine de la survie de l’enfant, tout est question de changement de comportements, pour l’essentiel. Il suffit que la mère ou bien la gardienne d’enfants change de comportements dans certains domaines pour que l’enfant gagne en statut nutritionnel ou améliore sa survie ».
Propos recueillis par M. SADIO
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Santé infantile - 274 enfants meurent de malnutrition toutes les vingt-quatre heures - L'express - Madagascar - 10/03/2005
Les statistiques sur la malnutrition sont terrifiantes. Les données chiffrées disponibles actuellement indiquent que 18 000 enfants en périssent chaque jour à l’échelle planétaire, soit un décès toutes les cinq secondes. Le rapport publié par le Programme alimentaire mondial (PAM) souligne que près de 185 millions des enfants de moins de cinq ans présentent une insuffisance pondérale et risquent de mourir à tout moment.
A Madagascar, où plus de 70 % de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté, le taux de malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans est parmi les plus élevés en Afrique subsaharienne. A preuve, l’enquête en grappes à indicateurs multiples (MIC) réalisée par l’Unicef en 2000, montre qu’à Madagascar, 100 000 enfants meurent chaque année avant leur 5ème anniversaire, exacerbés par la malnutrition. En 2002, la morbidité hospitalisée liée à la malnutrition sévère était de 26 %. Cela, malgré les projets novateurs tels que la mise en place des centres de récupération nutritionnelle infantile (CRENI), visant à mettre un terme à ce fléau qui mine l’existence de beaucoup d’enfants à travers le monde.
“Actuellement, neuf enfants sur soixante-quatre hospitalisés à l’Hôpital des enfants de Tsaralalàna en souffrent”, a indiqué la première responsable du CRENI de ce centre hospitalier. “Les causes imputables à la malnutrition et l’insécurité alimentaire sont multiples, de l’alimentation insuffisante et non équilibrée à la carence des soins adéquats en faveur des enfants, en passant par la fréquence des maladies, l’inexistence de services de santé et de l’environnement sanitaire, surtout dans les zones rurales”, a-t-elle ajouté. Toutefois, il a été constaté qu’en milieu rural, c’est l’insuffisance alimentaire qui est la principale cause de cette maladie qui provoque des retards de croissance aussi bien physique que mentale et empêche les enfants de se développer pleinement. Cela étant, le besoin d’une ration alimentaire de 2 100 calories par jour y est loin d’être satisfait à cause de la pauvreté dominante. A ce rythme, l’objectif du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP), qui vise à porter le taux de mortalité liée à la malnutrition à 15 % cette année, est bien illusoire. Henintsoa Andriamiarisoa
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Faut-il vacciner tous les nourrissons ? - Fraternité Matin - Côte d'Ivoire - 10/03/2005
Un nouveau vaccin, dirigé à la fois contre la varicelle, la rougeole, la rubéole et les oreillons, devrait très prochainement recevoir une autorisation de mise sur le marché. Cette combinaison vaccinale relance le débat sur la pertinence de la vaccination systématique des enfants contre la varicelle, comme cela se fait aux Etats-Unis depuis 1995.
Faut-il vacciner systématiquement les nourrissons contre la varicelle ?

La question n'est pas aussi simple qu'il n'y parait. Les arguments en faveur de cette couverture ne manquent pas, comme par exemple la fréquence de la maladie et ses complications parfois très sévères, ou encore les résultats obtenus aux Etats-Unis après intégration de ce vaccin dans le calendrier vaccinal. 
Tout d'abord, malgré un risque très faible de complications sévères, la très grande fréquence de la maladie (plus de 700.000 cas par an en moyenne), conduit chaque année à plus de 1.000 hospitalisations pour des complications sévères et à une vingtaine de décès.
La majorité des cas de varicelle surviennent chez les moins de 10 ans (89%), 59% chez les moins de 5 ans avec un taux de complication de 4%. Bénigne dans la plupart des cas, la varicelle peut se compliquer de surinfections cutanées (26%) ou respiratoires (23%) et d'atteintes ORL (24%). Mais les complications sont plus fréquentes chez les 15 ans et plus (6%), que chez les 0-14 ans (3%). Globalement, les complications neurologiques prédominent chez les 5-14 ans et les complications pulmonaires chez les plus de 14 ans. La varicelle apparaît comme cause probable de certains décès, lesquels surviennent majoritairement chez les plus de 15 ans.
Depuis 1995 aux Etats-Unis, la vaccination contre la varicelle a été intégrée dans le calendrier vaccinal, associée à un rattrapage vaccinal à l'adolescence. C'est ainsi qu'on constate une diminution de 80% des hospitalisations et des décès liés à la maladie. De plus, la bonne tolérance au vaccin est confirmée.
Toutefois, des conséquences négatives peuvent être associées à une vaccination de masse.
Selon certains travaux de modélisation, une couverture faible à moyenne, comprise entre 40 à 70%, apporterait très peu de bénéfices, voire aucun. Toutefois une couverture élevée n'est pas non plus dénuée de risques, car les contacts à l'âge adulte avec des sujets atteints de varicelle relancent l'immunité et protège du zona. Ainsi, en cas de vaccination généralisée, il est probable que l'incidence du zona augmente pendant plusieurs décennies, le temps que la population devenue adulte ait été vaccinée durant l'enfance.
Dans tous les cas, la couverture devra être élevée chez les nourrissons. Ce qui est en faveur de la diffusion du vaccin tétravalent ROR-varicelle.  E-Santé BAKAYOKO Zeguela
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Mortalité maternelle et infantile : 7 millions de bébés décèdent chaque année - Fraternité Matin - Côte d'Ivoire - 09/03/2005
Si mettre un enfant au monde constitue une joie pour la famille en Afrique, ce n’est pas toujours que l’événement se déroule sans conséquences pour la parturiente. La mortalité maternelle et néo natale a atteint au dire des experts le seuil du tolérable en Afrique. Parce que ce sont environ 7 millions de bébés qui décèdent chaque année, avant un an d’âge. C’est pour apporter une solution à ce problème que le Bureau régional de Prévention de la Mortalité Maternelle (RPMM) a initié du 21 au 25 février dernier, un atelier sur “ Conception et Evaluation des Programmes pour réduire les Décès Maternels et Néonataux ” à Accra au Ghana. Les participants, essentiellement des professionnels de la santé sont membres des réseaux locaux de la vingtaine de pays de la CEDEAO et du Zimbabwe. La délégation ivoirienne était conduite par le Pr Boni Ehouman Serge, gynécologue au CHU de Cocody.
Ils ont été “ invités ” à porter un regard plus attentif sur l’éclampsie, l’hémorragie, l’infection, l’hypertension artérielle, l’hépatite, le paludisme, l’anémie, etc. Lesquels sont répertoriés comme facteurs de survenance de complications et même de décès. Car une mère victime de l’hypertension est exposée selon eux à l’éclampsie. Une autre touchée par une infection peut voir son bébé souffrir du même mal. Idem pour la parturiente victime d’une hémorragie. Les intervenants notent qu’en plus de décès, la femme peut s’en sortir avec des handicaps : perte des urines, mauvaises odeurs, maux de jambes. En outre, la mortalité maternelle et néo natale ne tient pas compte du niveau intellectuel de la femme, ni de sa condition sociale. Toutefois, à défaut de prévenir une complication, on peut éviter le décès. Certains drames surviennent par le fait de professionnels peu qualifiés, ou même en raison de l’absence d’une structure sanitaire adéquate. Il n’est pas exclu, toutefois, que les populations concernées soient responsables. Cela, eu égard à des pesanteurs socio-culturelles, par la méconnaissance des conséquences, ou même un retard dans la décision à prendre au moment opportun. L’atelier s’est, en tout cas attelé à passer en revue tous les facteurs et comportements à risques et à “ rectifier ” le tir en enseignant les gestes utiles. Le premier est inévitablement, l’administration d’antibiotiques, d’ocytociques, l’extraction manuelle du placenta, l’évacuation des restes d’avortement et l’usage de parthographes. Nombre de professionnels méconnaissant ces règles “ contribuent ” au décès. Ensuite, ils ont été formés à la gestion du centre de santé, à partir de l’analyse situationnelle et à la mobilisation des ressources et à la mobilisation des ressources pour une autonomie.
En milieu rural, la situation est encore plus dramatique. Car en plus d’un environnement défavorable tel, l’éloignement ou l’absence de centre de santé, la modicité des moyens financiers des populations, les parturientes sont victimes du manque de professionnalisme des accoucheuses traditionnelles. L’atelier a donné aux participants quelques techniques pour sauver la vie à toute femme en travail, victime de saignement ou d’un bébé en difficulté. L’expérience de la Siera Leone, du Nigeria et du Ghana, les trois pays pionniers du Réseau de prévention de mortalité maternelle, a été communiquée aux participants afin qu’ils s’en inspirent.
Beaucoup reste à faire dans les pays africains qui doivent réduire de ¾ le taux de décès. C’est pourquoi les Nations unies ont défini “ La mortalité maternelle ” comme 4ème objectif du millénium 90-2015 et “ La mortalité infantile ” comme 5ème. Par la même occasion, la mortalité maternelle a été inscrite sur la liste des questions liées aux Droits de l’Homme, étant donné que la plupart des pays ont ratifié les conventions sur les droits des femmes, des enfants, des violences à l’égard des femmes. Dans les pays occidentaux, le décès de la femme en couches n’est plus un souci selon les formateurs. Parce que dans ces pays, seule une femme sur trois mille (1/3000) est aujourd’hui exposée aux risques.  Marceline GNEPROUST
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Sida : le Congo, en rupture de paiement, ne reçoit plus d’anti-rétroviraux - Les dépêches de Brazzaville - Congo - 09/03/2005
Suite à la suspension de la fourniture des anti-rétroviraux au gouvernement par les laboratoires pharmaceutiques, le président de l’Association congolaise pour la défense des droits des consommateurs (ACDDC), Dieudonné Moussala, a demandé le 8 mars au gouvernement de respecter ses engagements sur le sida. Dans cette déclaration, le président de l’ACDDC souligne que la rupture prolongée de la fourniture des anti-rétroviraux risque de contredire la volonté du gouvernement de lutter contre le sida.
Cette situation, qui dure depuis deux mois, serait due au non-paiement des créances du Congo, estimées à plus de 300 000 euros. Le laboratoire SAI Pharma réclame dans une correspondance adressée le 1er février au Premier ministre le paiement de 330 484 euros couvrant les années 2003 et 2004. L’accord avec les fournisseurs avait pourtant permis de baisser le coût de ces produits.
Le Congo importe chaque année, depuis 2003, des anti-rétroviraux nécessaires aux soins de 2 500 malades du sida répartis dans plusieurs centres de santé, en particulier dans les centres de Brazzaville et de Pointe-Noire. Le taux de prévalence dans le pays, selon une enquête de l’Organisation mondiale de la santé de 2003, atteint 4,2 %. Près de 80 % des malades vivent à Brazzaville et à Pointe-Noire.
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