Actualités de la santé
en Afrique
Avril 2005

Au sommaire de cette semaine :

Bénin :
© Idji Kolawolé part en guerre contre le paludisme

Burkina Faso :
© Supplémentation de la vitamine A : Un atelier régional pour la survie de l'enfant
© Ve journée africaine de la lutte contre le paludisme : L'implication des communautés s'impose
© Clinique El Fateh Suka : Des interventions chirurgicales sans douleurs

Cameroun :
© Paludisme : Se soigner avec des plantes. Les tradipraticiens se liguent contre la maladie. Mais l'absence de législation pose problème
© Dr Dorothy Achu : De nouvelles thérapies disponibles. L'efficacité des médecines moderne et traditionnelle évaluée par ce médecin du Programme national de lutte contre cette endémie

Côte d'Ivoire
© Promotion de la qualité des soins de santé en Afrique : Cinq universités unissent leurs expertises

Madagascar :
© Fléaux - Un monde du travail préservé du sida
© Andravoahangy : Un nouveau centre de dépistage
© ORL - La chirurgie du cou et de la face dans tous ses états
© Santé publique - Ar 625 millions affectés à la campagne de distribution de vitamine A

Sénégal :
© Drogue - Traitement et prise en charge des toxicomanes : Bientôt des centres spécialisés à Dakar
© Traitement du paludisme au Sénégal : Les médicaments à base d’artémisine disponibles à bas prix dès l’hivernage prochain
© Baisse sensible des décès dans les hôpitaux au Sénégal

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Santé Tropicale



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Idji Kolawolé part en guerre contre le paludisme - Fraternité - Bénin - 27/04/2005
Le président de l’Assemblée nationale, Antoine Idji Kolawolé a reçu dans la soirée du lundi 25 avril, une délégation des promoteurs des peintures Artilin au Bénin. Il s’agit du Dr Aimé Atindéhou, Directeur général de Citi-Afrique et de M. Loïc Unvoas, responsable expert des peintures fonctionnelles Artilin. Ils sont allés présenter à la 2ème personnalité de l’Etat les peintures qui luttent contre le paludisme à travers l’élimination des mouches, des moustiques, des insectes et des cafards.
Pour le médecin aimé Atindéhou, les produits Artilin préservent les populations contre l’endémie du paludisme en Afrique. Il y a aussi d’autres gammes qui sont comme une bactéricide, très indiquées pour les hôpitaux, les salles de manœuvre, d’opération, les locaux alimentaires. Ce produit détruit tout ce qui est parasite nuisible à l’homme et à l’organisme humain.
A en croire M. Loïc Unvoas, « Il y a cinq mois que les produits Artilin sont lancés au Bénin. Il est normal que les représentants du produit rencontrent le président de l’Assemblée nationale afin de le tenir informer ». Il a rappelé que la société Citi-Afrique a l’agrément officiel de distribution des produits Artilin au Bénin et en Afrique de l’Ouest. Pamphile ZINSOU-PLY
Lire l'article original : http://ludovic.tairou.free.fr/frater_v_2.0/article.php3?id_article=902

Promotion de la qualité des soins de santé en Afrique : Cinq universités unissent leurs expertises - Le Patriote - Côte d'Ivoire - 27/04/2005
Elles sont cinq. Les universités de Côte d’Ivoire, du Bénin, du Cameroun, du Gabon et du Sénégal, en partenariat avec l’Agence des universités francophones (AUF) ont décidé d’œuvrer ensemble pour la promotion de la qualité des soins de santé et l’évaluation des établissements sanitaires en Afrique. Pour y parvenir, elles se sont donné un cadre formel d’actions dénommé Centre régional d’évaluation en santé et d’accréditation (CRESAC – Santé). C’était le lundi 25 avril 2005 lors de l’Assemblée générale constitutive de ladite structure. A cette occasion, le Pr Sess Daniel, chef de projet, a donné ses grandes orientations. Pour lui, le CRESAC-Santé a pour objectifs : « la mise en place d’un système régional en formation et en recherche dans les domaines de l’évaluation en santé et la promotion de l’Assurance qualité», mais surtout «l’accréditation des prestations ou services dans les établissements sanitaires en Afrique». Pour les ministre Mabri Toikeusse de la santé publique et Zémogo Fofana de l’Enseignement supérieur, ce projet est un projet réaliste et d’avenir, d’autant qu’il se présente comme la solution à la récurrente question de santé des populations. Invitant les initiateurs à se donner à fond, dans la réussite dudit projet, le Pr Tuo Touré Bakary, représentant le Premier ministre Seydou Davel reconnu que la création du CRESAC-Santé a des portées économiques en ce sens qu’elle vise la recherche de la qualité. Coulibaly Moussa
Lire l'article original : http://lepatriote.net/lpX3.asp?action=lire&rname=Accueil&id=16774

Fléaux - Un monde du travail préservé du sida - L'express - Madagascar - 27/04/2005
Les responsables du programme de lutte contre le sida chez les travailleurs.
Un grand défi à relever. La “Journée du Conseil national du travail (CNT)” tenue à l'hôtel Panorama hier, a marqué l'engagement des travailleurs dans la lutte contre les infections sexuellement transmissibles (Ist) et le Vih/sida. A cette occasion, cet organe tripartite composé des représentants de l'Etat, des organisations des employeurs et des travailleurs de Madagascar, a signé la “Déclaration tripartite sur la lutte contre les Ist et le Vih/sida en milieu du travail”.
A travers cette déclaration, les parties contractantes s'engagent à collaborer étroitement dans la mise en œuvre de la stratégie sectorielle pour la lutte contre les Ist et le Vih/sida du secteur Travail structuré afin que toutes les entreprises et institutions disposent d'un programme de lutte contre ces fléaux.
Elles doivent encourager et promouvoir les programmes de sensibilisation et de prévention sur le lieu de travail.
Elles s'efforceront d'obtenir le ralliement et l'adhésion de ses membres aux politique et stratégies définies visant à : freiner l'expansion de l'épidémie et atténuer ses effets ; organiser la prise en charge et le soutien aux travailleurs vivant avec le Vih/sida ainsi que de leur famille ; éliminer les stigmates et la discrimination fondée sur le statut Vih, réel et supposé. Et dans cette entreprise, le CNT veille à ne pas permettre des politiques discriminatioires à l'encontre des travailleurs infectés ou affectés par le Vih/sida, tout en déployant ses efforts pour mobiliser les ressources financières locales et internationales pour la mise en œuvre de la stratégie sectorielle pour la lutte contre les Ist et le Vih/sida du secteur Travail structuré.
L'organisation de cette journée a vu la collaboration des ministères de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales, de l'Industrialisation, du commerce et du développement du secteur privé, le secrétariat technique du Comité national de lutte contre le sida, le Bureau international du travail et l'organe de coopération du gouvernement allemand GTZ.
En ouvrant la rencontre avec le ministre de l'Energie et des mines Donat Andriamahefamparany, la représentante résidente du BIT à Madagascar, Mayenga Dayena, a tenu à souligner la nécessité de préserver le monde du travail de la pandémie du sida. Elle souhaite en effet l'effectivité des modalités de la mise en œuvre du plan standard inspiré à partir du plan stratégique national (PSN) et du plan stratégique pour le secteur de travail structuré. Teholy Martin
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=31564&r=4&d=2005-04-27

Drogue - Traitement et prise en charge des toxicomanes : Bientôt des centres spécialisés à Dakar - Le quotidien - Sénégal - 27/04/2005
Les toxicomanes pourront se réjouir bientôt de l’existence de centres spécialisés. Ceci grâce à l’action de l’Etat, mais surtout de la coopération avec le gouvernement italien qui met son expertise dans le domaine au service du Sénégal. A cet effet, un colloque est organisé à Dakar depuis hier sur la prise en charge des toxico-dépendants.
Les usagers de la drogue auront bientôt à leur disposition des centres spécialisés pour leur prise en charge. Le colloque, qui prend fin aujourd’hui, organisé par l’Association pour la promotion du centre de sensibilisation et d’information sur les drogues (Apcsid) depuis hier, est venu pour marquer un pas déterminant dans le traitement et la prise en charge des toxicomanes. Après que le représentant du maire de Parme a annoncé le projet de mise en place d’une structure spécialisée dans la prise en charge des usagers de drogues par la collaboration avec l’Ong Italienne «Orizzonté», le coordonnateur du comité interministériel de lutte contre la drogue a informé de la création prochaine de centres spécialisés dans ce domaine à Dakar, en collaboration avec le ministère de la Famille. Le site est déjà trouvé selon le représentant du ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom.
Seulement, ces centres seuls ne suffiront pas. Comme le note Cheikh Tidiane Diop, coordonnateur du centre Jacques Chirac, les toxico-dépendants souffrent de la stigmatisation. Ce qui constitue un blocage pour leur réinsertion. Alors que les personnes droguées sont déjà dans le désarroi. La coopération avec la ville de Parme devrait trouver une solution à cette question, avec un financement de 50 mille euros, soit 32 millions 750 mille francs Cfa. Par ailleurs, les statistiques sont quasi inexistantes en ce qui concerne la consommation de la drogue au Sénégal. Mais selon M. Diop, il a été noté une forte «progression de la consommation du cannabis», ces derniers temps. Cela se traduit à son avis par la disponibilité du produit, vu le trafic. En atteste le nombre de personnes prises en flagrant délit de détention de chanvre. Et les jeunes, de 15 à 25 ans, constituent la tranche d’âge qui sort du lot. Jusqu’ici c’était principalement les garçons qui avaient un goût prononcé pour la drogue. C’est dernièrement, note M. Diop, que «l’irruption des femmes» a été constatée. La drogue est, à son avis, une substance très usitée par les gens de milieu défavorisés, même si pour M. Antonio Mazzieelli de l’Office des Nations-Unies contre la drogue et les crimes (Onudc), «la drogue ne connaît pas de classe sociale». Avec le comité interministériel de lutte contre la drogue, une évaluation de la situation actuelle de toutes les drogues consommées au Sénégal, montre qu’elles sont toutes usitées à Dakar, renseigne M. Mazzieelli.
L’objectif de ce colloque organisé à Dakar est de mutualiser les expériences, les savoirs-faire et les compétences sénégalaises en matière d’intervention auprès des usagers des drogues. Elle permettra ainsi d’échanger sur les stratégies de prise en charge.
L’occasion sera aussi donnée aux uns et aux autres de discuter de l’évolution des réponses face à ce phénomène, des convergences entre les disciplines, les approches et les stratégies. Le but étant de contribuer à l’amélioration des pratiques de prise en charge des usagers de drogues au Sénégal par la concertation et le partage d’expériences entre les acteurs intervenant dans la lutte contre les drogues et le Vih/Sida. La relation étant évidente dans ce domaine. Fatou FAYE
Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/articles/article.CFM?article_id=24128

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Andravoahangy : Un nouveau centre de dépistage - La Gazette - Madagascar - 27/04/2005
Le centre socio sanitaire d’Andravoahangy vient d’être doté d’une salle de conseil et test volontaire (CVT). Autrement dit, un centre de dépistage. Réceptionné hier, il a nécessité la mobilisation d’une somme de 203 millions Fmg du conseil national de lutte contre le Sida. C’est le second CVT dans la capitale après celui d’Isotry. Selon le maire, il y en aura bientôt un autre, au 4ème arrondissement à Anosibe au mois d’octobre. Ce sera également le premier centre de santé de la commune d’Antananarivo à utiliser la “télémédecine”. Par la même occasion, il a été révélé que les personnels médicaux de ces établissements bénéficieront de stage de perfectionnement à l’extérieur.
Il importe de souligner que le dépistage est gratuit. Si on fait le test le matin, le résultat sera connu dans l’après-midi. Au CVT à Isotry, 3 151personnes ont été dépistées en 2004, 7 d’entre eux étant séropositives. Quelque 8 000 individus étaient venus depuis son ouverture.
Lire l'article original : http://www.lagazette-dgi.com/v2/pagefr.php?rubune=ste&genre=news&id=29724

Supplémentation de la vitamine A : Un atelier régional pour la survie de l'enfant - Sidwaya - Burkina Faso - 27/04/2005
Un atelier régional sur la supplémentation en vitamine A a débuté le mardi 26 avril à Ouagadougou. Le but de la rencontre de Ouagadougou est la réduction de la mortalité infanto-juvénile dans la région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Pendant trois jours, les participants étudieront la possibilité d'élargir aux 17 pays participants, le Projet de supplémentation en vitamine A conduit pendant deux ans au Burkina, au Mali et au Niger.
La cérémonie était présidée par le ministre de l'Action sociale et de la Solidarité nationale, Mme Mariam Lamizana, représentant le ministre de la Santé. "La supplémentation en vitamine A réduit de 20 à 35%, la mortalité infanto-juvénile due à certaines maladies infectieuses et parasitaires comme la rougeole, la diarrhée et le paludisme", a indiqué le ministre. De même, a-t-elle poursuivi, des études récentes ont démontré qu'un bon statut en vitamine A réduisait la morbidité due à la diarrhée chez des enfants séropositifs au VIH. Aussi a-t-elle souligné l'urgente et impérieuse nécessité pour les Etats, d'investir durablement dans l'amélioration du statut en vitamine A chez les enfants de 6 à 59 mois et chez les femmes en post-partum.
Pour Mme Joan French, représentante-résidente de l'UNICEF au Burkina, les expériences tirées de ce projet-pilote pourraient être appliquées dans les autres pays, grâce au partenariat solide entre l'UNICEF, l'ONG Helen Keller International (HKI), l'Initiative pour les micronutriments et l'Agence canadienne pour le développement international (ACDI). "L'absence de politiques et programmes de contrôle de la déficience en vitamine A occasionne un risque accru de déficience en vitamine A pour environ 42% des enfants de 0-59 mois, soit 43,2 millions, contribuant ainsi à plus de 645 000 décès par an, en Afrique subsaharienne", a-t-elle ajouté.
Pour sa part, l'ambassadeur du Canada au Burkina, M. Denis Briand, a indiqué que son pays soutiendra la mise en oeuvre d'un nouveau projet de supplémentation en vitamine A soumis par HKI et l'UNICEF pour les trois pays cités plus haut.
L'atelier prend fin le 28 avril 2005. Abdoulaye GANDEMA
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2005_27_04/soc-cult_9.htm

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Traitement du paludisme au Sénégal : Les médicaments à base d’artémisine disponibles à bas prix dès l’hivernage prochain - Le Soleil - Sénégal - 27/04/2005
Les médicaments à base d’artémisine, très efficaces dans le traitement du paludisme, seront disponibles à bas prix dès le début de l’hivernage dans le système de santé du Sénégal, a annoncé le Dr Moussa Thior, coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) du Sénégal, au cours d’une interview qu’il nous a accordée à Dakar, à l’occasion de la célébration de la Journée africaine contre cette endémie.
Le paludisme tue toujours, mais il fait de moins en moins de ravages au Sénégal grâce aux interventions diverses menées dans le cadre du Pnlp, avec l’appui des partenaires au développement auprès de l’Etat. Ce dernier multiplie les actions pour réduire davantage la mortalité liée au paludisme, à défaut de pouvoir l’éradiquer. Et le Pnlp en est, entre autres, une parfaite illustration.
“ Nous sommes à quelques mois de l’évaluation des acquis nationaux par rapport aux objectifs retenus en avril 2000 à Abuja (Nigeria) par les chefs d’Etat et de gouvernement africains et, du point de vue des actions stratégiques, nous sommes sur la bonne voie au Sénégal ”, nous a confié au cours d’une interview, le Dr Moussa Thior, coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) du Sénégal.
Rappelant les objectifs d’Abuja, le médecin a précisé qu’ils sont constitués par les questions de prise en charge correcte pour 60% des cas, la chimio-prophylaxie chez la femme enceinte et l’accès aux matériaux de protection contre les piqûres des moustiques pour les groupes vulnérables.
Combinaisons thérapeutiques à base d’artémisine
Le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) devrait donc, a-t-il souligné, favoriser le traitement correct de 60 % des cas de paludisme, surtout chez les couches les plus vulnérables que sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Pour cela, la chloroquine à laquelle le germe responsable du paludisme développe de plus en plus de résistance est en passe d’être remplacée par d’autres médicaments dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle combinaison thérapeutique.
À ce sujet, Dr Moussa Thior, coordonnateur du Pnlp révèle : “ Le changement de protocole dans la lutte contre le paludisme nous emmène vers des médicaments très efficaces, en l’occurrence les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisine (Act). “ Nous espérons en disposer d’ici le début de l’hivernage ”, annonce le Dr Thior.
À l’en croire, la substitution de la chloroquine par un autre remède fera l’objet d’une vaste campagne de sensibilisation pour faire accepter ce changement de protocole par les populations et combattre plus efficacement le paludisme.
Le Pnlp s’emploiera également à encourager l’accès au traitement préventif intermittent (Tpi) pour les femmes enceintes. “ Cette prise en charge s’effectue jusque-là bien avec l’engagement du personnel traitant, particulièrement des sages-femmes qui conscientisent en permanence les femmes enceintes, lors des consultations prénatales, à la prise de médicaments antipaludéens et à l’utilisation de la moustiquaire imprégnée ”, assure le médecin.
Sur ce registre, le coordonnateur du Pnlp précise que les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes ont également un accès facile à la moustiquaire imprégnée et que le marketing social a favorisé l’acceptation de ce moyen de protection efficace ”.
“ Il faut dire que l’adhésion des populations à la promotion de la moustiquaire imprégnée est très importante ”, a-t-il insisté. Comme exemple, le coordonnateur du Pnlp a expliqué que “ dans le district de Popenguine, le taux de couverture en moustiquaire imprégnée, qui était inférieur à 1 % en 1999 est passé à 35 %, voire 45 % en l’espace de cinq ans ”. Il ajoute que la demande est en ce moment plus importante que l’offre dans beaucoup de zones du pays.
Mais, notre interlocuteur estime que les moustiquaires, vendues entre 3.500, 4.000 et 4.750 F Cfa, coûtent cher pour les populations, notamment les familles nombreuses. “ Nous avons vu que dans les zones où la moustiquaire est subventionnée, il n’y a pas de problèmes ”, a indiqué le médecin. C’est ainsi qu’il a salué le système de recouvrement à long terme introduit par des partenaires comme l’Usaid et l’Unicef.
“ Il pose moins de difficulté d’acquisition, a-t-il dit, et permet à beaucoup de gens de s’en procurer, grâce au paiement étalé sur plusieurs mensualités ”.
Pour ce qui est des moustiquaires appelées “ long lasting ” (qui dure longtemps) où la tendance est à une utilisation à grande échelle, le coordonnateur du Pnlp déplore le fait que celles qui sont homologuées par l’Oms ne sont fabriquées que par deux firmes. Celles-ci, dit-il, “ ne peuvent pas, pour l’instant, satisfaire toute la demande mondiale ”. Il s’y ajoute, selon le Dr Thior, les longs délais de livraison.
Pour vaincre le paludisme ou vivre avec sans en mourir, le Dr Moussa Thior appelle à la mise en place partout au Sénégal de réseaux d’appuis communautaires en faveur des activités de lutte contre le paludisme. Cette stratégie qu’il apprécie aurait permis, ces dernières années, de réduire de 60 % le taux de mortalité lié au paludisme dans les districts de Bignona et de Popenguine. “ Je connais très bien les districts de Bignona (Région de Casamance) et de Popenguine (Région de Thiès) où j’ai eu à servir comme médecin. Dans ces zones, on a enregistré de grandes avancées dans la lutte contre le paludisme, surtout avec les réseaux d’action communautaire (Rac) ”, nous confie-t-il. “ Nous avions pu, grâce à ces Rac, mettre à contribution les femmes, les jeunes et les guérisseurs traditionnels auprès des personnels de santé pour développer des initiatives à base communautaire ”, ajoute-t-il. MOUSSA SADIO
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/santeenv/article.cfm?articles__id=49236

Ve journée africaine de la lutte contre le paludisme : L'implication des communautés s'impose - Sidwaya - Burkina Faso - 26/04/2005
La Ve Journée africaine de lutte contre le paludisme se déroule du 25 au 30 avril 2005 au Burkina Faso. Elle est caractérisée par des campagnes de sensibilisation, d'imprégnation gratuite de moustiquaires et de vente de moustiquaires imprégnées.
La commémoration de la cinquième Journée africaine de lutte contre le paludisme allant du 25 au 30 avril est une aubaine pour faire le point de la situation et mûrir la réflexion sur les efforts collectifs de la lutte. Au cours de cette année 2005, des pays entreprendront des enquêtes pour mesurer le taux de réalisation dans les zones d'intervention, en vue d'en rendre compte aux plus hautes autorités politiques du continent africain.
Au niveau communautaire, des agents de santé sont chargés de faire comprendre à la population, la nécessité de sa contribution à la lutte contre le paludisme. A cet effet, le ministre Alain Yoda a dit : "Nous formons des relais communautaires qui sensibilisent les gens et leur font comprendre la nécessité de se protéger contre les moustiques et d'éviter la stagnation des eaux sales favorisant le développement des moustiques".
Dans ce sens, le ministre a souligné que la population est de plus en plus consciente qu'elle doit préserver sa santé et jouer un rôle dans sa protection.
Au plan mondial, environ cinq cent (500) millions de personnes souffrent du paludisme chaque année, dont un million en meurent par an, surtout les enfants de moins de cinq (05) ans. Quatre vingt pour-cent (80%) des cas de paludisme et 90% des décès dûs au paludisme surviennent en Afrique.
Les groupes vulnérables
Le chef de service du Centre national de recherche et de formation sur le paludisme (CNRFP), le Dr Xavier Pitroïpa, a précisé que les groupes vulnérables sont les enfants, les femmes enceintes et aussi les populations démunies. Selon ses dires, " le paludisme est responsable d'un quart (1/4) des décès d'enfants en Afrique. Seul ou associé à d'autres maladies, le palu tue un enfant toutes les trente (30) secondes. Dans les pays endémiques, les femmes enceintes courent quatre fois plus de risque de souffrir du paludisme et un risque deux fois plus grand d'en mourir ".
Le Dr Pitroïpa a aussi relevé que les familles touchées par le paludisme n'obtiennent que 40% des récoltes dont elle bénéficieraient si elles étaient en bonne santé. Ce qui amène le Dr Pitroïpa à affirmer que le paludisme entrave le développement : "Le coût direct et indirect du paludisme pour l'Afrique est estimé à deux (02) milliards de dollars US par an ", a-t-il révélé.
L'engagement des chefs d'Etat
L'initiative "Faire reculer le paludisme" (FRP) a été renforcée par le Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement qui s'est tenu à Abuja (Nigeria) les 24 et 25 avril 2000 et qui a abouti à la "Déclaration des chefs d'Etats et de gouvernement ". Des cibles dites " cibles d'Abuja " ont été définies. Ces cibles préconisent un traitement rapide, adéquat dans un délai de 24 h après l'apparition des symptômes, la protection des personnes à risque que sont les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, par les matériaux traités aux insecticides ; l'assurance du traitement préventif intermittant à toutes les femmes enceintes à risque. Aimée Florentine KABORE
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2005_26_04/

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ORL - La chirurgie du cou et de la face dans tous ses états - L'express - Madagascar - 26/04/2005
Le médecin ORL teste la capacité auditive de l’enfant.
Le cou et la face sont des zones aussi délicates que compliquées en termes de chirurgie et de thérapeutique en raison de la complexité de l'anatomie et de ses fonctions.
C'est dans ce sens que la “Société malgache d' ORL et de chirurgie du cou et de la face” (Smorl), organise ses “ IIèmes journées d'Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie du cou et de la face”, le jeudi et vendredi 29 avril au Motel de Tana (ex-Solimotel). Les premières journées dataient de juin 2004.
Cette organisation s'inscrit dans le cadre de la formation médicale continue et enseignement post-universitaire (EPU).
Le premier jour, réservé aux médecins ORL, sera axé sur un atelier de chirurgie en ORL, notamment sur l'intervention chirurgicale et réparatrice du tympan perforé, en direct sur projection vidéo. Des communications scientifiques et débats pour tout public marqueront le deuxième jour.
Contribuer à l'amélioration de la prise en charge du patient dans le domaine ORL et chirurgie du cou et de la face, enrichir les échanges scientifiques et techniques entre les membres et toute association ayant des buts analogues, et encourager toutes études ainsi que tous travaux effectués par les membres. Tels sont, entre autres, les objectifs de ces “IIèmes journées”.
En fait, la Smorl est une association scientifique médicale regroupant tout médecin ORL ou exerçant dans le domaine de cette spécialité à Madagascar. Présidée par le professeur Fred Rakotovao, elle regroupe actuellement une quarantaine de membres. Les femmes sont encore faiblement représentées dans cette spécialité.
La participation de spécialistes en ORL venus d'autres pays comme le Dr Piet Hasselet (de Nijmegen-Netherlands), le Dr Andrex Smith (Genève-Suisse), des orthophonistes de Lille de France et de professeurs et spécialistes malgaches, distingue cette manifestation. Nirina Zafimaharo
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=31520&r=13&d=2005-04-26

Clinique El Fateh Suka : Des interventions chirurgicales sans douleurs - Sidwaya - Burkina Faso - 26/04/2005
La clinique El Fateh Suka va organiser en début juin, une campagne de coeliochirurgie, de coelioscopie diagnostique, d'hystéroscopie opératoire et diagnostic au profit des femmes. Derrière ces termes de spécialistes, il faut simplement voir des techniques chirurgicales sans douleur et sans cicatrices que la clinique entend faire bénéficier à de nombreuses femmes.
Mais qu'est-ce qu'en fait, la chirurgie coelioscopique ?

Le Pr Michel Akotionga , agrégé de gynécologie obstétrique, enseignant à l'UFR/Sciences de la santé et praticien à la clinique El Fateh Suka, explique : "La chirurgie coelioscopique ou coeliochirurgie consiste à faire une intervention chirurgicale grâce à un instrument appelé coelioscopie sans ouvrir la cavité abdominale. C'est une technique qui est un peu en opposition avec la technique conventionnelle où il faut absolument déchirer l'abdomen pour l'ouvrir. En fait, on introduit dans l'abdomen après avoir fait une petite incisionsous l'ombilic, un tuyau. Par ce tuyau, on fait passer une espèce de caméra équipée d'un éclairage. Cette caméra balaie l'intérieur de l'abdomen qui est projetée sur un écran. Ainsi, tous les organes de l'abdomen sont visualisés sans qu'on ait eu besoin d'ouvrir le ventre. L'intervention chirurgicale se fait également par ce procédé. Les instruments de chirurgie étant introduits par deux petits trous également à l'intérieur du corps, le chirurgien procède à l'intervention en regardant sur l'écran où sont visualisés et les organes et les instruments".
Pourquoi parle-t-on de technique chirurgicale sans douleur et sans cicatrices ?
Le professeur Akotionga précise : "On dit que cette technique est sans douleur et sans cicatrices parce que le petit trou qu'on fait est pratiquement insignifiant et la femme qui est sous anesthésie, ne ressent pas à son réveil de grandes douleurs comme lors des interventions conventionnelles. Les femmes sortent pratiquement de l'hôpital le lendemain. C'est ça aussi un des avantages de cette technique car l'hospitalisation ne dure qu'un jour".
La campagne qui sera menée avec des partenaires français concerne uniquement les femmes et porte sur la stérilité tubaire, les kystes de l'ovaire, l'adhésiolyse, les grossesses extra utérines non rompues, les douleurs pelviennes chroniques, les bilans de stérilité inexpliquée, la synéchie utérine. L'opération peut prendre également les cas de fibromes quand ils sont encore petits.
"Cette année, nous voulons donner la chance à un plus grand nombre de femmes. C'est ainsi que la direction de la clinique a décidé de baisser de 50%, les coûts des interventions et des diagnostics. Il faut en effet, préciser que cette technique est aussi utilisée pour poser des diagnostics plus précis que ne saurait par exemple, le faire l'échographie. C'est donc une occasion qui est donnée aux femmes de se faire soigner ou de mieux faire diagnoster leur mal. Toutes les femmes qui le désirent peuvent venir en consultation et les cas qui nécessitent les interventions pourront être programmés. Il faut cependant préciser que sont exclues, les femmes qui ont des abdomens cicatriciels, c'est-à-dire qui ont déjà été opérées plusieurs fois", fait observer le Pr Akotionga.
Le directeur de la clinique El Fateh Suka, Souleymane Zibaré profite de cette campagne pour rappeler au public que sa structure sanitaire est ouverte à tout le monde. "Nos prix ne sont pas aussi exorbitants que ça ; ils sont en-dessous de la moyenne au Burkina. Les gens croient aussi que la clinique Suka ne s'occupe que de la mère et de l'enfant. La clinique a ouvert d'autres spécialistes. Nous tendons vers une polyclinique très performante
L'opération que nous allons mener avec des spécialistes français va renforcer les compétences de notre personnel". Hamado NANA
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2005_26_04/soc-cult_3.htm

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Santé publique - Ar 625 millions affectés à la campagne de distribution de vitamine A - L'express - Madagascar - 26/04/2005
Le ministre Jean Louis Robinson a ouvert la campagne de distribution de vitamine A.
La cité des Fleurs à l’honneur. Hier, elle a accueilli un double évènement : le lancement de la campagne de supplémentation en vitamine A et de déparasitage pour les enfants de 6 mois à 5 ans, d’un côté, et la célébration de la journée africaine de lutte contre le paludisme, de l’autre.
Distribution de vitamine A à plus d’une cinquantaine d’enfants, remise de moustiquaires imprégnées d’insecticide aux lauréats du concours vitamine A organisé par la direction provinciale de la santé à Mahajanga, et d’autres animations artistiques ont agrémenté la cérémonie d’hier. Ces manifestations ont eu lieu au stade Rabemananjara sous la houlette du ministre de la Santé et du planning familial et des autorités locales.
Plus de 3 millions d’enfants de 6 à 59 mois et des femmes sont visés par cette campagne de supplémentation qui se tiendront sur le territoire national jusqu’au 29 avril.
“Une enveloppe financière s’élevant à 625 millions ariary sera affectée à cette campagne”, souligne le ministre de la Santé Jean Louis Robinson, l’objectif étant de lutter contre les effets négatifs de la carence en vitamine A sur la santé infantile. La malnutrition figure parmi les premières causes de mortalité des enfants malgaches.
Les résultats de l’Enquête démographique de santé réalisée en 2003-2004 indiquent que 42 % des enfants âgés de moins de cinq ans présentent une carence en vitamine A. 48 % d’entre eux sont touchés par la malnutrition. “Nous pouvons réduire de 23 % le taux de mortalité des enfants si seulement 80 % d’entre eux jouissent de la supplémentation en vitamine A deux fois par an”, explique le directeur provincial de la santé à Mahajanga.
“Le paludisme demeure un problème de santé publique du pays”, rajoute-il. Selon nos sources, les dépenses liées à cette maladie s’élèvent à 10,6 milliards ariary par an sur le plan national. A l’échelle planétaire, la perte causée par cette maladie avoisine les 12 milliards de dollars US par an.
Le paludisme constitue la première cause de morbidité dans les centres hospitaliers de districts (CHD) de Mahajanga et la deuxième dans les centres de santé de base (CSB) après l’infection respiratoire aigüe. “21 % des malades hospitalisés au Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Androva Mahajanga sont affectés par le paludisme”, déclare un médecin de la cité des Fleurs.
Cette journée africaine placée sous le thème “ensemble nous vaincrons le paludisme” fut l’occasion pour tous les pays africains de faire le point sur les réalisations menées depuis le sommet d’Abuja en 2000. Henintsoa Andriamiarisoa
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=31526&r=4&d=2005-04-26

Paludisme : Se soigner avec des plantes. Les tradipraticiens se liguent contre la maladie. Mais l'absence de législation pose problème - Mutations - Cameroun - 26/04/2005
" Par jour, je reçois deux à trois paludéens dans ma clinique. Le nombre de patients augmente surtout en début de saison sèche ", explique M. Baaboh, tradipraticien au quartier Mbankolo à Yaoundé. Ce dimanche 24 avril, ce n'est pourtant pas le cas. Seul un malade attend d'être reçu. Vêtu d'un large pull-over, il est couché sur les jambes de sa maman. Juste quelques minutes et il est introduit dans la salle des consultations, un local assez propre aux murs tapissés de parchemins du propriétaire des lieux. Fini l'échange de civilités, la consultation peut commencer.
Le garde-malade expose sur ce que ressent son fils. Les frissons, les douleurs articulaires, courbatures et nausées recensés chez le malade suffisent à suspecter une crise de paludisme. Le praticien ne fera rien d'autre pour obtenir la confirmation biologique de la maladie. Mais une ordonnance est remise au malade qui peut s'approvisionner en plantes médicinales à la Clinique africaine. Il en aura pour 3000 Fcfa et devra suivre le traitement pendant cinq jours. Faute de quoi, s'il n'est pas guéri, " Une consultation d'un médecin moderne est exigée ", explique M. Baaboh.
L'officine est située non loin de la clinique du Dr Baaboh. Et plusieurs praticiens exposent leurs produits dont les prix varient entre 500 Fcfa et 3000 Fcfa. Des potions, poudres et autres plantes transformées censées guérir le paludisme et les autres maladies. Le vendeur est peu disert sur les conditions d'hygiène dans lesquelles la transformation est faite. La posologie y est cependant mentionnée. Chez M. Baaboh comme chez ses pairs, il n'existe pas d'examens biologiques pour faire le diagnostic du paludisme. Pourtant " le Paludisme est l'une des principales causes de consultation chez ces derniers", confirme le Président de l'Association des médecins traditionnels et herboristes du Cameroun, M. Baaboh.
Du côté des adeptes de la médecine traditionnelle que l'Oms estime à 80 %, on n'en démord pas. " Je préfère la médecine traditionnelle, elle est moins chère". Ce qui précède n'est pas étrangers au choix du thème de la 5 ème journée africaine du paludisme célébrée hier: "unissons nous contre le paludisme". Il s'agit ici pour les médecins traditionnels et modernes de se mettre ensemble pour combattre la maladie. Même si les tradipraticiens estiment être exploités et peu impliqués dans les stratégies de lutte contre la maladie. " Pourtant c'est nous qui avons suggéré l'intégration de la moustiquaire imprégnée dans les stratégies préventives ", se plaint M. Baaboh.
Mais avant, et étant donné le peu de données scientifiques sur l efficacité de la médecine traditionnelle contre le paludisme, il est important que le gouvernement camerounais formule une politique et une réglementation nationale pour le bon usage de cette forme de médecine. Pour son intégration dans le système national de soins, conformément à la stratégie de l Oms pour la médecine traditionnelle. Le gouvernement devra aussi mettre en place des mécanismes de réglementation pour contrôler la qualité des produits et des pratiques de la médecine traditionnelle.
C'est pourquoi, il importe d'abord de sensibiliser les populations aux thérapies traditionnelles qui peuvent être appliquées avec efficacité et sans danger.
Quelques initiatives ont déjà été prises dans ce sens. Avec la création récemment au ministère de la Santé publique d'un service qui traite uniquement des problèmes de médecine traditionnelle. On note aussi l'action du réseau africain d'éthnobotanique (Cen). Il encadre les tradipraticiens et envisage d'établir une banque de données sur les usages des plantes médicinales. Selon l'Oms, au Cameroun plus d'une quinzaine a déjà été recensée. Cathy Yogo
Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1114468056

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Dr Dorothy Achu : De nouvelles thérapies disponibles. L'efficacité des médecines moderne et traditionnelle évaluée par ce médecin du Programme national de lutte contre cette endémie - Mutations - Cameroun - 26/04/2005
Mutations : Peut-on efficacement soigner le paludisme avec les médicaments de la pharmacopée traditionnelle ?
Docteur Dorothy Achu : La science se base sur plusieurs éléments pour dire qu'un médicament traite efficacement une maladie. Avant de mettre à la disposition du public un médicament, même s'il appartient à la pharmacopée traditionnelle, il y a des étapes que l'on suit pour s'assurer de l'efficacité, de la durée des effets thérapeutiques et de la stabilité du produit. Il y a également les dosages de posologie et les effets indésirables qui doivent, entre autres, être déterminées. La pharmacopée traditionnelle nationale est dans une phase de recherche. La recherche pour identifier les herbes qui soignent bien le paludisme en fait partie.
Mutations : Comment expliquer donc le recours apparemment important des malades à cette forme de traitement ?
Docteur Dorothy Achu : La question est de savoir qui est vraiment soigné chez les tradipraticiens. On peut guérir d'un simple paludisme après un traitement de cinq jours et que, deux à trois semaines, il y ait rechute. On le voit avec les médicaments d'officine, à plus forte raison pour les médicaments traditionnels. Il y a beaucoup de malades qui viennent à l'hôpital avec des complications d'un paludisme simple qui a été mal ou pas complètement traité avec des produits traditionnels. Tant qu'on n'a donc pas évalué les effets du médicament, on ne peut pas dire avec certitude qu'un malade est traité. Il peut s'agir de l'accalmie que l'on ressent après l'avoir consommé.
Mutations : Dans le chapitre des complications, peut-on savoir si la consommation combinée des médicaments des médecines moderne et traditionnelle a des effets sur la résistance du parasite du paludisme ?
Docteur Dorothy Achu : La résistance est déterminée par rapport à un seul médicament, ou une classe de médicaments du même groupe. Il existe de l'artémisine, une molécule que l'on utilise de nos jours pour soigner le paludisme (sous sa forme résistante, Ndlr), dans des herbes de la pharmacopée traditionnelle. Mais à quel dose, on ne sait pas. Or on sait que la résistance se développe quand la dose est inférieure, cela stimule le parasite à développer une protection ou lieu de le tuer. Dès que le parasite s'est immunisé contre cette faible molécule, il devient résistant au même médicament. La résistance dont on parle maintenant de plus en plus, c'est la résistance à la chloroquine et un peu à l'amodiaquine. L'importance de ces résistances diffère d'un produit à l'autre.
Mutations : On parle de nouvelles thérapies pour soigner le paludisme, ces médicaments sont-ils déjà disponibles au Cameroun ?
Docteur Dorothy Achu : Ils sont disponibles dans les pharmacies, mais pas à un coût abordable pour tout le monde. La combinaison que l'on envisage introduire dans le système de soins a déjà été acceptée par les autorités de la santé. Maintenant, il s'agit de trouver le moyen de mettre cela à la disposition de tous les malades. La combinaison comporte un dérivé d'artémisine qui est Artésunate et l'amodiaquine que l'on utilisait en mono-thérapie. Ce sont deux molécules anti-paludiques, mises ensemble, sont plus fortes et diminuent les possibilités de résistance. Propos recueillis par Jean Baptiste Ketchateng
Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1114467980

Baisse sensible des décès dans les hôpitaux au Sénégal - Le Soleil - Sénégal - 25/04/2005
À l’occasion de la célébration de la Journée africaine contre le paludisme (Jap) qui doit se dérouler officiellement aujourd’hui à Thiénaba (Région de Thiès), sous la présidence du ministre de la Santé et de la Prévention médicale, le Dr Issa Mbaye Samb, nous avons rencontré le Dr Bacary Sambou, chargé de programme au bureau de l’Oms à Dakar. Nous avons eu avec lui un entretien dans lequel il nous fait le bilan sur l’impact des interventions sanitaires et communautaires contre l’endémie palustre, ainsi que sur l’adhésion populaire à la promotion des moustiquaires imprégnées et les coûts de la prise en charge thérapeutique, notamment suite au changement dans le protocole de traitement. Le médecin estime que le Sénégal a engrangé de bons acquis sur la ligne des objectifs d’Abuja contre cette maladie. Lire la suite

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